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Comment peut-on définir l'analyse du travail?

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Par   •  14 Mai 2014  •  1 428 Mots (6 Pages)  •  2 368 Vues

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ED0116X

CONTRIBUTION

DES DISCIPLINES RESSOURCES

A LA COMPREHENSION

DES SITUATIONS EDUCATIVES

PSYCHOLOGIE DU TRAVAIL

Les individus voient, dans le travail, différentes utilités. Il y a une vision utilitaire pour soi, une vision sociale pour la collectivité, on le voit aussi comme une production; et enfin, il est perçu comme pouvant être un moyen pour le travailleur de se construire et de se développer. L’analyse du travail est aujourd’hui utilisée dans plusieurs disciplines et, est appliquée à la majorité des professions. Mais, comment pourrait-on définir l’analyse du travail ? C’est l’étude du fonctionnement réel des situations de travail. Ce sont ces études, faites à partir d’observations en situation, qui vont ensuite permettre d’apporter de nouvelles connaissances au sujet des professions et qui vont permettre leurs avancées. En plus de l’analyse, cela va permettre la modélisation et la compréhension de ce que sont réellement en train de faire les individus sur leur lieu de travail. On peut alors distinguer deux analyses différentes : celle de la tâche et celle de l’activité. On pourrait penser au premier abord que ces deux analyses se confondent mais, au contraire, elles sont radicalement différentes. Nous reviendrons sur ces notions plus tard dans notre propos. La psychologie du travail a alors deux finalités principales, celle d’améliorer la productivité et l’efficacité des travailleurs et celle d’améliorer le bien-être, le confort des travailleurs. Ces objectifs-là ont entrainé au fil du temps plusieurs philosophies du travail. L’école classique de psychologie du travail a pendant un temps développé une conception de l’homme au travail vu comme simple exécutant où l’organisation était essentielle. Elle était représentée par Taylor. On pourrait rattacher cette vision du travail à la notion de tâche. Par la suite, un autre courant s’est dessiné, on a vu se développer autre chose que la seule analyse de la tâche, le courant de l’analyse de l’activité. Ces deux courants sont diamétralement opposés. Nous verrons donc en quoi le courant de l’analyse de l’activité relève-t-il d’une conception de l’homme au travail radicalement différente de celle véhiculée par l’école classique de psychologie du travail ? Nous détaillerons dans une première partie la conception qui fut développée par Taylor puis dans une deuxième partie nous verrons ce que préconise le courant de l’analyse de l’activité et donc en quoi il s’oppose au premier.

Lorsque l’on parle de psychologie du travail, on parle d’organisation du travail. Cette organisation est responsable de certains comportements chez le travailleur. Taylor a créé et mis en œuvre l’Organisation Scientifique du Travail (OST). Cette organisation a subi une progression considérable avec la révolution industrielle et est devenue incontournable à l’époque. Il s’est attaché à ce que, dans le domaine de l’industrie, chaque geste soit décomposé et chronométré afin d’augmenter la productivité.

Le travailleur était alors placé devant un objectif dont l’atteinte était alors évaluée et sanctionnée. Le travailleur n’était alors qu’un simple exécutant dont le travail était répétitif. Il n’y avait aucune considération pour son temps de récupération et le chronométrage qui lui était imposé était calculé par rapport aux meilleurs ouvriers. Pour Taylor, le travailleur ne fait pas ce qu’il faut s’il n’est pas contrôlé, il appelait ça la « flânerie systématique ». L’analyse qu’il fait de l’homme au travail est un être qui, sans contrôle, ne fait pas entièrement ou efficacement ce pour quoi il est là, il a besoin d’être surveillé. Il en découle alors que le travailleur doit entretenir avec la tâche un rapport calculé, normé et réglé par le calcul et la mesure. On retrouve, dans ce courant, une logique économique très forte. L’affectivité et les sentiments n’ont pas leur place, le travailleur est un automate qui doit être surveillé et sanctionné si son travail ne respecte pas les règles en vigueur. Les tâches sont alors répétitives et aliénantes. On peut relier ce courant à la notion de tâche. La tâche est un principe descendant qui vient d’en haut. Dans la vision de Taylor de l’homme au travail, celui-ci ne décide de rien, il reçoit ses directives d’en haut, il n’est qu’un simple exécutant. La tâche du travailleur à la chaîne est une tâche prescrite. Cette dernière

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