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Trouble de l'attention

Étude de cas : Trouble de l'attention. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Mai 2023  •  Étude de cas  •  4 659 Mots (19 Pages)  •  170 Vues

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DESFORGES Charlotte n°202004657 Tome 5

B. Question ouverte

Une petite fille de 7 ans accompagnée de sa mère vient suivre des séances d’art-thérapie sous conseil de son médecin traitant. Elle souffre d’hyperactivité et de troubles de l’attention. Elle aime la peinture et le dessin ainsi que les tissus colorés. Elle aime les animaux et plus particulièrement les dauphins.

Elle vient vous voir à 5 reprises. Vous observez au cours des séances des résultats aux observations des faisceaux items « concentration » et « gestuelle » ainsi que les auto-évaluations suivantes.

Le trouble de l’attention associé à l’hyperactivité (TDA/H)

 « Environ 5% des enfants "en âge scolaire" en France sont concernés par le TDAH (trouble du déficit de l'attention et de l'hyperactivité). Ils sont diagnostiqués en moyenne vers l'âge de 6/7 ans, à l'entrée au CP, où les contraintes scolaires vont leur demander de se concentrer et de se tenir plus calme. Globalement, ces enfants ont une très mauvaise estime d'eux-mêmes, car ils sont considérés comme d'éternels vilains petits canards. Pendant les séances, les enfants âgés de 4 à 16 ans ont été amenés à réaliser des travaux de peinture et de dessin en lien avec l'une de leurs passions pour "donner sens à l'activité et qu'ils puissent exprimer des émotions positives, sans se focaliser sur leurs troubles", explique Emmanuelle Gizart Bourgeois, art-thérapeute.

D'après les résultats, 72% des enfants disent éprouver de la fierté, 78% avoir repris confiance leurs capacités, 68% envie de continuer la prise en charge et 50 % ont amélioré leurs facultés relationnelles. »

Extrait d’un article « Des pédopsychiatres plébiscitent l'art-thérapie pour les enfants souffrant de troubles de l'apprentissage » du 29/11/2016 , Le Parisien

  1. Définition

C’est un trouble neurodéveloppemental qui entraine une perturbation du fonctionnement cognitif s’accompagnant de perturbations comportementales et émotionnelles. Ce trouble est chronique et complexe. Il est préférable de parler d’un dysfonctionnement de l’attention ou du trouble de contrôle attentionnel, plutôt que d’un déficit attentionnel. En effet, les sujets souffrant de cette pathologie sont capables de se concentrer sur une tâche. Chez le TDAH, toutes les informations sont bien reçues, tant de l’environnement extérieur que de son monde intérieur. Sa difficulté attentionnelle est de sélectionner les informations pertinentes lorsqu’il doit réaliser une tâche. Il n’arrive pas à prioriser les informations perçues, ni à les hiérarchiser. Toutes les informations sont donc bien perçues, contrairement aux idées reçues. Comme aucune information n’est triée, le TDAH n’arrive pas à se concentrer.

Sélectionner des informations pertinentes, prioriser certaines informations, et les hiérarchiser sont des tâches impliquées dans un processus exécutif. C’est d’ailleurs pour cette raison que le TDAH est associé à un trouble des fonctions exécutives, voire un syndrome dysexécutif.

  1. Le concept d’attention

Le système attentionnel est un système de contrôle, de filtre qui fonctionne de façon automatique. Le fait de rester concentrer est un mécanisme volontaire, il implique un désir, une volonté chez la personne de diriger son attention vers une tâche, ce processus demande un effort. Le filtre attentionnel permet de rester concentré sur la tâche sans être distrait par des stimuli quelconques (stimuli externes environnementaux, et stimuli interne pensées).

 Ce que nous appelons attention dépend de 2 facteurs : le bon fonctionnement des fonctions exécutives et la mémoire de travail.

  1. Bases physiologiques du TDA/H

Les fonctions exécutives exercent une activité de contrôle de tâches cognitives diverses : le comportement, la communication, les gestes et le schéma corporel, etc. L’attention n’est pas une fonction isolée, c’est la résultante de plusieurs fonctions cognitives : se représenter l’objectif, organiser et définir des priorités, se concentrer sur la tâche, soutenir un effort, , s’adapter en permanence…..

L’ajustement constant de ces fonctions et donc de l’attention pour atteindre l’objectif nécessite une mémoire de travail efficace, elle permet de se représenter mentalement et de manipuler les informations gardées en mémoire. Cela nécessite également de bonne capacité d’autocontrôle pour inhiber des réponses automatiques, des stimuli externes ou internes, des actions inadaptées.

Le TDA/H est lié à une difficulté à utiliser les fonctions exécutives pour atteindre les objectifs et exercer un autocontrôle efficace.  Ce qui implique que tous les enfants souffrant de TDAH n’ont pas forcément le même profil selon ce qui est mis en jeu ou ce qui fait défaut au niveau de leur fonctionnement cognitif.

De plus, il est important de savoir, lors de l’établissement du diagnostic s’il n’y a pas de comorbidités associées (anxiété, troubles du sommeil, TSA,….) afin d’établir une prise en charge  globale et spécifique à chacun. Cela permet à l’art-thérapeute d’ajuster au mieux sa pratique en fonction des troubles.

  1. Les traitements du TDA/H

Selon l’installation des symptômes et les perturbations que cela entraine, un traitement médicamenteux pourra être proposé. C’est un traitement sous contrôle stricte et dont les modalités sont contraignantes (délivrance et renouvellement d’ordonnance). Les bénéfices de ce traitement sont limités et peuvent entrainées des effets indésirables. C’est pourquoi il doit être associé à d’autres dormes de prise en charge pour avoir une prise en charge « sur mesure » et évolutive.

 Les traitements thérapeutiques non médicamenteuses sont variés : thérapies comportementales, et cognitives, psychoéducation, intervention psychosociales, art-thérapie...

Etude de cas

  1. Anamnèse

La petite que je nommerai Lise est en âge d’être scolarisée en CE1. Dès l’entretien, la maman me fait part des difficultés d’apprentissage et de son comportement en classe parfois inapproprié (agitation motrice modérée, « moulin à parole », dispersion, difficulté à organiser son espace de travail…).

Lors de l’entretien, via un questionnaire pour mesurer sur l’estime de soi, je constate que celui-ci est fragilisé. L’enfant en difficulté se compare aux autres de façon négative :  « Je suis nulle, les autres y arrivent » , «  Tout ce que je fais, ça va pas » , «  Les autres, ils m’aiment pas et se moquent de moi ». Elle ressent de la frustration à ne pouvoir accomplir les tâches qu’on lui demande (apprendre une leçon, faire un exercice jusqu’au bout…). Elle perçoit la différence et se heurte à l’incompréhension de ses camarades, de la famille et du corps enseignant. Elle souffre d’un sentiment d’incapacité à faire ce qu’on attend d’elle malgré ses efforts.

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