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Groupe de pression

Mémoire : Groupe de pression. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  21 Mai 2019  •  Mémoire  •  8 692 Mots (35 Pages)  •  745 Vues

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Plan de l’exposé

  1. Introduction

Section 1 – Le phénomène des groupes de pression

  1. La notion de groupe de pression
  1. L’existence d’un groupe organisé
  2. La défense d’intérêt
  3. L’exercice d’une pression
  1. Les types de groupe de pression
  1. Groupes d’intérêts et groupes d’idées
  2. Groupes privés et Groupes publics
  3. Groupes de cadres et groupes de masses

INTRODUCTION

L’expression vient de la science politique américaine : pressure groups. On sait (supra, p 396) tout ce qui fait la distinction entre les parties politiques et les groupes de pression. Les premiers visent à exercer le pouvoir. Les seconds se bornent à l’influencer, cherchent à faire pression sur lui, tout en lui demeurant extérieurs.

L’étude des groupes d’intérêt et des processus décisionnels.

En précurseur, Arthur F. Bentley (the process of governement. A study of social Pressures, Chicago, 1908, Rééd.1949 ; cf. Supra, p.13) dépassait déjà l’approche institutionnel pour l’analyse en termes de groupes. Il étudiait le « processus politique », envisagé comme la résultante des interactions de groupes.

Objectif : renoncer aux descriptions d’institutions trop juridiques, trop formelles et souvent trop optimistes. En réalité, les décisions prises par les pouvoirs publics sont la résultante d’un rapport de forces entre les groupes concernés. Il faut donc appréhender le réel : en s’intéressant aux processus plutôt qu’aux structures, aux groupes qui contrôlent vraiment le pouvoir plutôt qu’à l’aménagement constitutionnel de celui-ci.

Dans l’immédiat, cette approche plus dynamique (par le processus) et plus réaliste (par les groupe) demeura sans influence. Mais trente à quarante ans plus tard, à l’Age d’or behavioriste, les analystes des groupes d’intérêts et des processus décisionnels (décision making) devaient retrouver cette inspiration. Et donner vogue à Bentley, constitue un évident hommage.

Aujourd’hui, trente-cinq ans après, l’étude des groupes d’intérêts connait un relatif déclin. Mais, dans l’intervalle, beaucoup de recherches fécondes ont été entreprises. Elles permettent de mieux cerner le phénomène des groupes de pression, de connaitre leurs méthodes d’action et de mesurer leur place réelle dans la structure du pouvoir.
Dans le cadre limité de ce précis, on analysera surtout les groupes de pression en France, en se bornant à quelques indications comparatives pour les autres pays.

Section 1

Les phénomènes des groupes de pression

Le phénomène est difficile à appréhender, tant ces groupes sont nombreux et divers : syndicats ouvriers, mouvement féministes, organisations patronales, associations pour la défense de la laïcité(ou e l’enseignement libre), mouvements d’anciens combattants, clubs et sociétés de pensée, organisations paysannes, groupements religieux, mouvements de jeunesse, associations familiales, association de parent d’élève, etc.

Il importe donc de définir la notion de groupe de pression, avant de recenser les types de groupe de pression et les fonctions qu’ils exercent.

§ 1-La notion de groupes de pressions

Un groupe de pression peut se définir comme une organisation constitué pour la défense e d’intérêts et exerçant une pression sur les pouvoirs publics afin d’obtenir d’eux des décisions conformes à ces intérêts.

Cette définition requiert la réunion de trois éléments : l’existence d’un groupe organisé, la défense d’intérêt, et l’exercice d’une pression.

A.- l’existence d’un groupe organisé

Dans certain cas, la communauté d’intérêt provoqué des manifestations sporadiques et éphémères. Dans d’autres, elle est assez vivement ressentit pour provoquer la constitution d’une organisation véritable et durable, qui prend spécialement en charge l’intérêt commun. Ainsi s’instituent t des rapports collectifs stables, sinon permanent, au lieu d’action spontané et fugaces.

Ce critère organisationnel permet donc une discussion utile entre « groupe organisé » et action « non organisé » justement marqué par Allen Potter (0rganized Groups in Brittish National Politics, Londres, 1961).

De manière plus détaillé encore, G.A. Almond et G.B.Powell (comparaytive Politics. A development Approach, Boston, 1966, chap., IV, p. 72) discernent quatre types de groupes d’intérêts, selon leur degré de spécialisation et d’organisation :

  • Les groupes d’intérêts amoniques (amonic) : formations spontanées et éphémères, souvent violentes (ex ; manifestations, émeutes) ;
  • Les groupes d’intérêt non associatifs (non associational) : groupements informels, intermittents et non volontaires (sur la base de la parenté de la religion, etc.), caractérisés par l’absence de continuité et d’organisation ;
  • Les groupes d’intérêts institutionnels (institutional): organisations formelles (partis,  assemblées, administrations, armées, églises), remplissant d’autres fonctions que l’articulation des intérêts, mais pouvant s’y livrer, en corps ou en partie (clique officiers, états-majors des parties, etc.) ;
  • Les groupes d’intérêts associatifs (associational) : organisations volontaires et spécialisées dans l’articulation des intérêts : syndicats, groupements d’hommes d’affaires ou industriels, associations ethniques ou religieuses, groupements civiques.

Ces derniers possèdent le degré d’organisation et de spécialisation, qui caractérise les groupes de pressions efficaces

B- La défense d’intérêts

Dans la notion de groupe d’intérêts (interest group), chère aux politistes américains, le concept « d’intérêt » doit s’entendre au sens large ; Comme devant le juge administratif de l’exercice du pouvoir, l’ « intérêt à agir » n’est pas nécessairement matériel; il peut être purement moral.

Cette acceptation large à l’avantage d’éviter les incertitudes de frontière et les jugements moralisateurs, qui deviennent inéluctable si l’on adopte, avec les politistes européens, une sous distinction supplémentaire. Sous distinctions entre des groupes qui défendent des intérêts et ceux qui luttent pour des idées : les premiers formulant des exigences matérielles, les seconds soutenant des causes morales.

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