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L'école : un outil au service de la domination

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Par   •  4 Février 2021  •  Dissertation  •  2 033 Mots (9 Pages)  •  659 Vues

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                                                                                                                                                                            N. P.

L'école : un outil au service de la domination

Malgré l’opinion commune, Charlemagne n’est pas celui qui a créé l'école. Certes, il a fortement contribué au développement et à sa vaste diffusion, mais cette institution émerge depuis bien plus longtemps. Elle voit notamment ses débuts même jusqu'à 3000 années av. J.C, avec des premières associations de matière scolaire.

Ensuite, lors du VIe siècle av. JC la première école est apparue à Athènes, l’Academia créée par Platon (sur base laïque). Au Vllle Charlemagne, afin de structurer les futurs cadres de son empire, va faire renaître l’école, qui a subi davantage avec la chute de l’Empire Romain (476), comme institution régie désormais par les abbés, ainsi donnant une importance fondamentale à l’enseignement religieux. Pendant le Moyen-Age, l’école était sous l’influence de l’Eglise dont le but éducatif était la propagation de la religion et du latin. Jusqu’à la Renaissance, l’école ne touche qu’une population restreinte, issue de la noblesse. Suite aux plusieurs essais et mouvements contemporains et libéralistes, notamment la monopolisation de l’enseignement primaire grâce à la loi Guizot (1836) et avec les lois de Jules Ferry (1881-1882), l’instruction en France a commence a etre obligatoire, les écoles primaires gratuites, et l’enseignement public laïque.

Dans sa définition classique, l’école est un lieu où un groupe d’individus apprend du savoir d’un professeur, celui-ci inspirant crainte et respect. Dans l’enceinte du système scolaire, l’enseignant a un certain pouvoir sur les élèves. Dans son approche relationnelle, le pouvoir est conçu comme une relation entre des individus ou des groupes de personnes. Pour Weber en particulier, la notion de pouvoir est associée au concept de domination. Pour lui, la domination suppose que la relation de pouvoir s’inscrive dans des cadres légitimes. Néanmoins, il a souvent été reproché au système scolaire traditionnel de ne pas remplir sa mission essentielle qui est de diffuser des savoirs. Caractérisé parfois d’outil de coercition, il lui est même reproché d’être un lieu de reproduction sociale.

Ainsi, il semble important de se demander quelle est la fonction des institutions éducatives pour les citoyens et pour l’Etat.

Tout d’abord, l’école peut être perçue théoriquement comme une instance dédiée au peuple et à son apprentissage (I). Cependant, la réalité peut être différente. Ainsi, le système scolaire semble parfois s’apparenter à un outil contraignant, responsable d’une certaine reproduction sociale (II).

I-          La perception classique de l’école comme un outil pour le peuple et son accès au savoir.

De façon commune, l’école est perçue comme accessible à tous, en raison de sa neutralité (A). D’autre part, certaines pratiques pédagogiques émergent en proposant des méthodes d’éducation différentes du système traditionnel (B).

A-   Les ambitions pédagogiques universelles et neutres de l’école.

De façon historique, l’école a été développée pour répondre aux besoins des sociétés. Du point de vue de la France, le mouvement intellectuel de Charlemagne renovatio est une dynamique en lien avec la religion, mais qui a permis de remettre en place les études dans cet empire carolingien. Au XVIe siècle, la Renaissance insuffle un mouvement intellectuel laïque à travers toute l’Europe, étendant de fait l’accès au savoir. En France, c’est véritablement à partir de la fin du XIXe siècle sous la Troisième République que l’école devient très importante et communément admise. En 1881, le premier ministre Jules Ferry prend l’initiative de nombreuses mesures populaires, les plus célèbres étant sur l’éducation. Dans l’esprit républicain de l’époque, la consolidation du régime né en 1875 passe par l’instruction publique. Dès lors, l’école est rendue laïque, gratuite et obligatoire de 6 à 13 ans. Les enseignants suivent des formations laïques, écartant ainsi encore un peu plus les religieux de l’éducation. De fait, l’école se démocratise. Elle devient le lieu où toutes les diversités sociales sont représentées. De ce fait, l’école devrait jouer le rôle d’ascenseur social, pour que chacun ait les mêmes chances de réussir, en faisant abstraction du milieu social d’origine de l’individu.

L’éducation y est stricte, mais l’école avait pour but de développer les générations futures, de sorte que chacun se rende utile à la société en perpétuelle mutation depuis son entrée dans l’ère industrielle. En effet, l’enseignant diffuse le savoir aux élèves dans le but d’éduquer et d'instruire les futurs citoyens de la République.

Malgré quelques transformations, les modalités de l’école primaire traditionnelle restent inchangées aujourd’hui.

Néanmoins, en parallèle du système scolaire classique, de nouvelles formes d’éducation se popularisent et prennent de l’ampleur.

B-   Les nouvelles pratiques enseignantes pour la formation de l’Homme.

A côté des méthodes d’enseignement classiques, de nouvelles pratiques scolaires ont émergé et se révèlent peu à peu. Ces visions de l’école divergent du sens commun dans la façon d’amener le savoir mais aussi dans le fait de vouloir construire davantage l’individu en tant qu’Homme plutôt qu’en tant que citoyen.

C’est le cas par exemple de la méthode Montessori. Maria Montessori est une médecin et pédagogue italienne du XIX et XXe siècle. Suite à ses observations de l’ecole traditionnelle qu’elle voit inadaptée, elle met en place des activités destinées à aider les enfants dans leur développement. La philosophie Montessori a une approche éducative globale, qui s’étend de la naissance à l’âge adulte. Elle vise à préparer l’enfant à devenir un adulte responsable et équilibré, qui pourra ensuite devenir un bon citoyen, donc se rendre utile à la société en apportant ce qu’il sait faire de mieux. Née en 1907 à Rome cette méthode parallèle d’éducation rencontre du succès d’abord aux États-Unis, puis dans le monde entier, ou aujourd’hui  existe environ 35 000 écoles Montessori. Cette méthode n’est par ailleurs qu’un exemple parmi d’autres pédagogies alternatives. On pourrait citer par exemple la pédagogie Freinet ou encore celle de Decroly, où l’apprentissage par l’expérience est primordial.

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