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Comment François Hollande a-t-il gagné les élections présidentielles ?

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Par   •  4 Décembre 2016  •  Dissertation  •  2 204 Mots (9 Pages)  •  836 Vues

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DISSERTATION INSTITUTION POLITIQUE

Introduction

Le 6 mai 2012, François Hollande, à la tête du Parti Socialiste remporte les élections Présidentielles. Après 19 ans d’absence la gauche revient au pouvoir, François Hollande succède donc à François Mitterrand (dernier président de la République de gauche en date avant François Hollande).

La France est dans un contexte de crise économique fragile lors de cette campagne électorale.

Comment François Hollande a-t-il remporté les élections Présidentielles de 2012 ?

Nous allons étudier dans un premier temps les effets internes liés à la campagne électorale menée par François Hollande, puis dans un second temps nous allons analyser les effets externes de la campagne électorale de François Hollande.

I/Les effets externes de la campagne électorale Présidentielle.

A/ Des campagnes sous l’autorité de la conjoncture.

C. Piar dans l’ouvrage « Le vote normal » met l’accent sur le rôle capital de la télévision ainsi que celui de la conjoncture qui bouleverse régulièrement les oppositions politiques.

Selon une étude de Cevipof un Français sur deux changes d’intention de vote ou de participation au 1er tour durant les 6 premiers mois de l’élection présidentielle.

La campagne présidentielle a donc confirmé le caractère volatile des français entre les scrutins mais aussi au cours des campagnes.

A l’aide de cette étude nous constatons que l’âge est un critère important pour influencer le choix électoral.

En l’espèce 56% des 18-24ans ont changé d’opinions de vote car ils ont été influencés, notamment par les médias numériques.

On constate que la transmission des normes et des valeurs politiques en matière de loyauté politiques est plus souple. Les jeunes électeurs se forgent leurs propre opinions en dépit de leurs prédécesseurs, il n’y a pas de principe de fidélité pour un partie politique comme dans les années 1980/1990 par exemple.

Ainsi cette fragilisation du choix électorale, influence fortement les politiciens durant la campagne électorales chaque stratégie de communication mise en place par les candidats peu influencer les électeurs.

Cela renvoie également aux effets de sondage qui peuvent influencer la cote d’un candidat ainsi tous les électeurs sont sensible à l’un de ces effets.

L’effet BANDWAGON renvoi au fait de voire dans les sondages le candidat A donnée vainqueur face aux candidats B, certains électeurs vont voter pour le candidat A, pour être du côté du vainqueur. (15% des Français déclarent s’être décidé sur leurs choix de vote le jour j de l’élection)

L’effet UNDERDOG Si le candidat B est donnée largement perdant face aux candidats A, l’électeur va voter pour le candidat B par compassion pour le soutenir même si il est perdant.

Le vote stratégique, consiste pour l’électeur de voter pour le candidat qui se rapproche le plus de ses opinions politique et qui a le plus de chance de remporter l’élection suite à une réflexion stratégique et de voter pour ce candidat en dépit de son candidat préféré. (En 2012, de nombreux partisan de Jean-Luc Mélenchon ont voté François Hollande en anticipant une potentielle triangulaire (Ps/Ump/Fn) ou en perdant deux candidats de gauche dès le 1er tour.)

B/Un Président normal pour un vote normal.

L. Morel dans l’ouvrage « Un vote normal » insiste sur la figure du « Président normal ». Celle-ci nous explique que chaque style de campagne électorale choisit par les candidats est débattu dans l’ensemble des médias (Tv, radios, presse...Etc...)

Les politiciens actuels mettent l’accent sur leurs styles et non sur leurs programmes, ils privilégient le jeu plutôt que l’enjeu.

Ainsi les deux principaux candidats lors de l’élection présidentielle à savoir Nicolas Sarkozy et François Hollande ont tous deux adoptés un style ambivalent pour s’adresser à tous les publics.

A titre d’exemple François Hollande était en mouvement perpétuelle parfois usant la rhétorique « des grands hommes », tantôt employant la rhétorique de « l’homme normal ».

Cette ambivalence, cultivé par les politiciens qui cherchent à séduire un grand nombre d’électeurs, confèrent à l’ambivalence des électeurs eux-mêmes, qui remette de plus en plus en cause le modèle politique « classique », tel que la figure emblématique du général de Gaulle.

François Hollande en adoptant ce modèle de campagne électorale à essayer de réunir toutes les qualités, au risque de paraitre comme « l’homme sans qualités » et ainsi perdre sa crédibilité auprès des électeurs à cause de cette confusion.

C/Un débat décisif

G. Grunberg, dans l’ouvrage « le vote normal », nous prouve que François Hollande a su faire figure de rassembleur.

Peu d’observateurs prévoyaient que François Hollande seraient élus à la tête du pays au vu de son profil atypique. Effectivement, à ce moment-là il ne détient plus de pouvoir décisionnel au sein de son parti politique, il n’a jamais été ministre, son manque de charisme est mis en avant.

Contrairement aux idées reçu François Hollande n’a pas toujours été un homme de synthèse, riche de son expérience auprès de grandes personnalité de la gauche notamment François Mitterrand, Lionel Jospin ou encore lorsqu’il a tenu le rôle de bras droit au côté de Ségolène Royale à l’occasion des élections présidentielles de 2007.

Ces différentes expériences, lui ont permis de confirmer sa légitimité auprès de la gauche et ainsi s’affirmer en sein du Parti Socialiste.

Lors du célébré débat télévisuel (retransmit en directe) entre les deux tours. François Hollande c’est illustré avec son anaphore « moi président » en affirmant sa volonté d’être à la tête de la République Française, confirmer son leadership d’influence et ainsi convaincre les électeurs qui doutaient encore de son autorité.

Le lendemain de ce débat télévisuel entre Nicolas Sarkozy et François Hollande, l’ensemble des médias donnait François Hollande comme vainqueur de ce débat.

La campagne présidentielle était au cœur de l’effet d’agenda de l’élection

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