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Sun-Tzu : La guerre est vitale pour l'état

Commentaire de texte : Sun-Tzu : La guerre est vitale pour l'état. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  12 Novembre 2014  •  Commentaire de texte  •  2 173 Mots (9 Pages)  •  817 Vues

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Sun Tzu dit : La guerre est d'une importance vitale pour

l'État. C'est le domaine de la vie et de la mort : la conservation

ou la perte de l'empire en dépendent ; il est impérieux de le bien

régler. Ne pas faire de sérieuses réflexions sur ce qui le

concerne, c'est faire preuve d'une coupable indifférence pour la

conservation ou pour la perte de ce qu'on a de plus cher, et c'est

ce qu'on ne doit pas trouver parmi nous.

Cinq choses principales doivent faire l'objet de nos continuelles

méditations et de tous nos soins, comme le font ces

grands artistes qui, lorsqu'ils entreprennent quelque chefd'oeuvre,

ont toujours présent à l'esprit le but qu'ils se proposent,

mettent à profit tout ce qu'ils voient, tout ce qu'ils entendent,

ne négligent rien pour acquérir de nouvelles connaissances

et tous les secours qui peuvent les conduire heureusement à

leur fin.

Si nous voulons que la gloire et les succès accompagnent

nos armes, nous ne devons jamais perdre de vue : la doctrine, le

temps, l'espace, le commandement, la discipline.

La doctrine fait naître l'unité de penser ; elle nous inspire

une même manière de vivre et de mourir, et nous rend intrépides

et inébranlables dans les malheurs et dans la mort.

Si nous connaissons bien le temps, nous n'ignorerons point

ces deux grands principes Yin et Yang par lesquels toutes les

choses naturelles sont formées et par lesquels les éléments reçoivent

leurs différentes modifications ; nous saurons le temps

de leur union et de leur mutuel concours pour la production du

froid, du chaud, de la sérénité ou de l'intempérie de l'air.

L'espace n'est pas moins digne de notre attention que le

temps ; étudions le bien, et nous aurons la connaissance du

haut et du bas, du loin comme du près, du large et de l'étroit, de

ce qui demeure et de ce qui ne fait que passer.

J'entends par commandement, l'équité, l'amour pour ceux

en particulier qui nous sont soumis et pour tous les hommes en

général ; la science des ressources, le courage et la valeur, la rigueur,

telles sont les qualités qui doivent caractériser celui qui

est revêtu de la dignité de général ; vertus nécessaires pour l'acquisition

desquelles nous ne devons rien négliger : seules elles

peuvent nous mettre en état de marcher dignement à la tête des

autres.

Aux connaissances dont je viens de parler, il faut ajouter

celle de la discipline. Posséder l'art de ranger les troupes ;

n'ignorer aucune des lois de la subordination et les faire observer

à la rigueur ; être instruit des devoirs particuliers de chacun

de nos subalternes ; savoir connaître les différents chemins par

où on peut arriver à un même terme ; ne pas dédaigner d'entrer

dans un détail exact de toutes les choses qui peuvent servir, et

se mettre au fait de chacune d'elles en particulier. Tout cela ensemble

forme un corps de discipline dont la connaissance pratique

ne doit point échapper à la sagacité ni aux attentions d'un

général.

Vous donc que le choix du prince a placé à la tête des armées,

jetez les fondements de votre science militaire sur les cinq

principes que je viens d'établir. La victoire suivra partout vos

pas : vous n'éprouverez au contraire que les plus honteuses défaites

si, par ignorance ou par présomption, vous venez à les

omettre ou à les rejeter.

Les connaissances que je viens d'indiquer vous permettront

de discerner, parmi les princes qui gouvernent le monde, celui

qui a le plus de doctrine et de vertus ; vous connaîtrez les grands

généraux qui peuvent se trouver dans les différents royaumes,

de sorte que vous pourrez conjecturer assez sûrement quel est

celui des deux antagonistes qui doit l'emporter ; et si vous devez

entrer vous-même en lice, vous pourrez raisonnablement vous

flatter de devenir victorieux.

Ces mêmes connaissances vous feront prévoir les moments

les plus favorables, le temps et l'espace étant conjugués, pour

ordonner le mouvement des troupes et les itinéraires qu'elles

devront suivre, et dont vous réglerez à propos toutes les marches.

Vous ne commencerez ni ne terminerez jamais la campagne

hors de saison. Vous connaîtrez le fort et le faible, tant de

ceux

...

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