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La Guerre Est-elle La Grande Protectrice De La Civilisation

Dissertation : La Guerre Est-elle La Grande Protectrice De La Civilisation. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  1 Novembre 2014  •  1 330 Mots (6 Pages)  •  1 195 Vues

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La guerre est-elle la grande protectrice de la civilisation ?

« Homo Homini Lupus » : « L’homme est un loup pour l’homme » disait Hobbes. C’est une phrase qui est souvent utilisée pour décrire la nature égoïste, parfois cruelle de l’être humain envers ses congénères. Mais dans ce cas, d’où provient la société ? Dans ce texte, Alain explique que la société est basée sur l’échange des services de surveillance, et donc contient par conséquent une structure militaire. Mais cette structure militaire, à l’origine conçue pour détruire, peut renforcer les civilisations. Nous pouvons donc nous interroger sur l’apport de la guerre à la société. Que serait devenue l’humanité sans la guerre ? Se serait-elle enfermé dans un cérémonial ankylosé, frileuse, inapte à une quelconque évolution ? Nietzsche le pense : Sans la guerre, il n’y a rien à attendre de l’humanité. Bien plus, c’est du retour à la violence originelle que la civilisation tire son impulsion la plus forte. Mais alors, comment expliquer que le pouvoir militaire garantit le droit à la vie et aux autres droits fondamentaux ? La guerre est-elle la grande protectrice de la civilisation ? Clausewitz, dans son livre « De la guerre », est le premier à relever que les composantes du génie militaire, l’ambition de l’honneur et de la gloire, relèvent de sentiments humains parmi les plus nobles. Quant à Eschyle, dans « Les Perses », il ne condamne pas tant la guerre que le peu de lucidité dont a fait preuve Xerxès en envoyant ses troupes au désastre, défiant les dieux. Tandis que les deux précédents auteurs ne mettent pas en cause directement la guerre, Henri Barbusse, dans son livre « Le feu », proclame que la guerre est inhumaine et relève de la déraison. Un verdict tombe : «Il ne faut plus qu’il y ait de guerre après celle-ci ». Cela relève t’il d’une incompétence du commandement militaire ou de la dénonciation de l’inhumanité de la guerre. « La rude énergie de la guerre », que vantait Nietzsche comment régénératrice de toute civilisation, ne cacherait t’elle pas une vérité autrement moins agréable que « deux armées qui se battent, c’est une armée qui se suicide ».

I. La Guerre comme révélateur et stimulant de la grandeur humaine : la lutte contre la fatigue d’une civilisation nihiliste

- Pour Hobbes : Hors de la civlisation, les passions règnent, la guerre est éternelle  Nietzsche prend à contre courant cette pensée en affirmant que la guerre crée et que c’est la paix qui détruit. La menace de la civilisation n’est pas une animalité honteuse mais la « fatigue » c’est-à-dire une grande dépression à l’échelle de l’histoire. L’humanité se doit de lutter contre son nihilisme en allant avec énergie au devant du grand sacrifice régénérateur de la guerre. La guerre est nécessaire, mais pas n’importe laquelle, pas une guerre téméraire se pensant déjà gagnée d’avance, fondée sur une illusion de toute puissance.

- Le malheur qui s’est abattu sur Xerxès n’est pas celui de la guerre, mais celui de la présomption. Trop confiant en ses moyens « des milliers de bras et de vaisseaux » qui étaient ceux d’une armée sans aucune comparaison possible avec ce que l’antiquité avait déjà connue. Cette supériorité matérielle, combinée à la défaite, fait ressortir la glorieuse victoire du peuple athénien et de son abnégation. Même les perses trouvent une certaine idée de grandeur dans la défaite. Est-ce ce que n’arrive pas à comprendre le soldat dans Barbusse qui met en avant que les hommes sont avant tout des maris et des pères et qu’ils n’ont pas à se traquer comme des bêtes, prônant cette idée utopique que la vie d’un être humain a la même valeur que celle d’un autre. Quant à Clausewitz, à nul moment il ne condamnerait la guerre, trop certain qu’il est d’y apercevoir autre chose qu’un passe-temps, un moyen sérieux en vue d’un but sérieux, un acte politique.

II. De la belle mort à la mort infamante : l’inhumanité, condition première de la guerre

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