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Mr Hollande, son mandat

Dissertation : Mr Hollande, son mandat. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  18 Septembre 2014  •  1 035 Mots (5 Pages)  •  693 Vues

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Pour autant, notre président n'est-il pas victime d'un complot ? Ou d'un malentendu ? Son talent particulier pour brouiller les pistes et duper tout le monde est-il tellement sophistiqué et retors que ses manœuvres auront échappé aux auteurs du classement ? Après tout, parvenir à rogner en douce les épargnes des uns et des autres, dissimuler le plus possible les hausses d'impôt en les faisant passer pour des cotisations ou des réductions d'anciens avantages : voilà une méthode de réforme qui est peut-être la seule supportable par les Français ? François Hollande en campagne électorale parlait de France apaisée. Il fallait entendre : France anesthésiée. Mais peu importe, pourrait-on croire, puisque les mutations nécessaires, certes ralenties, se font dans la grogne mais sans violence. Il nous manipule, mais c'est pour notre bien.

Las ! A la réflexion, le titre qui vient de lui être accordé par Topten World paraît justifié.

Pourquoi ? Toute cette rouerie, que le peuple, sensible aux acouphènes de la politique, ressent confusément même si elle est soigneusement dissimulée, ne débouche en réalité sur rien. Pour égarer l'opinion, elle tend à refermer les débats sur les chiffres après les virgules au moment où les grands nombres se dégradent. Elle parle de changement, de réforme, de courage, en nous donnant une belle image luisante relayée par la presse subventionnée. Hélas, tout cela brille d'autant plus qu'on est dans le formol. "Il faut que tout change pour que rien ne change" nous disait le prince de Lampédusa. "Certes, mais changeons le moins possible, c'est plus sûr" ajoute Sa Normalité !

Prenons l'exemple de la semaine : la prétendue réforme des retraites. Pour éviter notamment de courroucer les syndicats du secteur public et parce qu'à un dixième de point de croissance près on peut espérer ne pas avoir à prendre des mesures structurelles, le gouvernement s'apprête à présenter un pseudo plan de sauvetage qui consiste essentiellement à augmenter la CSG.

Puisqu'il s'agit d'une cotisation, on nous dira que les impôts n'augmentent pas ! Quand on songe que, la semaine dernière, Moscovici faisait de grands moulinets dans l'air en déclarant qu'il adhérait à la recommandation du FMI de baisser les dépenses plutôt qu'augmenter les prélèvements obligatoires ... Mais la peur d'un automne "chaud" est la plus forte.

Bien entendu, tout cela n'est que mystification. Les calculs prévisionnels du rendement de la CSG comme ceux des cotisations retraites sont fondés sur des anticipations de croissance de l'activité qui ne seront pas au rendez-vous. Le déficit est là, béant, il ne fera que croître, le problème n'est aucunement traité et, avec beaucoup de chance, l'imposture n'apparaîtra pas avant 2017, le terme de 2020 annoncé comme celui d'une véritable remise à plat du système n'étant mis en valeur que pour endormir l'opinion.

Une fois encore tout est misé sur le retour improbable de la croissance ou le soutien in extremis de nos partenaires d'Europe du Nord. La France avance ... dans une seringue ! Il est cocasse de constater que ce "pouvoir" prétendument socialiste, tétanisé par ses craintes et son conservatisme, mise tout sur les vertus cycliques supposées de l'économie de marché.

Mais les chiffres sont têtus. Il faudra, en 2013, accepter un déficit budgétaire supérieur d'au moins 1% du PIB aux prévisions initiales pour obtenir, dans le meilleur des cas, une croissance de

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