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Synthèse

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Par   •  25 Novembre 2018  •  Analyse sectorielle  •  1 192 Mots (5 Pages)  •  363 Vues

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INTRODUCTION :

“Là donc où il n’y a point de justice il n’y a point de droit” disait Augustin dans La cité de Dieu. Un accord commun entre les hommes est nécessaire à la fondation d’une République, qui se crée sur les principes de justice.

La justice est une valeur philosophique et morale qui est à la fois instinctive et subjective. Elle vise à l’égalité et la stabilité chez les hommes. On distingue alors la justice relative, idéale, émanant d’un ordre transcendant, qui s’impose à l’homme et la justice absolue et réaliste qui est créée par les hommes, qui aboutit au droit positif. Le droit naturel, qui se veut issu de la “nature humaine”, est une théorie adoptée par nombre de philosophes que l’on appelle jusnaturalistes.

Ici, nous nous pencherons particulièrement sur Saint Augustin, père de l’église Occidentale, philosophe chrétien romain du IVe siècle à l’influence majeure au XVIIe siècle. Mais également sur Saint Thomas, théologien catholique, père de la scolastique au XIIIe siècle et enfin Blaise Pascal, scientifique et philosophe du XVIIe siècle. En opposition aux jusnaturalistes, les positivistes adoptent une autre position qui défend le droit positif et réaliste.

Le droit positif est défini comme l’ensemble des règles juridiques en vigueur dans un État. Rousseau, écrivain, philosophe et révolutionnaire du XVIIIe siècle, auteur du Contrat Social ainsi que Hans Kelsen, juriste fondateur du normativisme et de la hiérarchie des normes, sont tous deux des défenseurs de cette pensée.

Ces deux conceptions sont au coeur d’une société humaine, les normes de justice et le droit positif ont à la fois un lien important et sont opposables, la valeur de justice a une place non-négligeable dans le droit positif mais le droit naturel se distingue du positivisme juridique.

C’est pourquoi il est intéressant de se pencher sur la loi naturelle, un idéal de justice aux valeurs transcendante (I) et sur le droit positif se détachant de la norme idéale de justice (II).

I - La loi naturelle : un idéal de justice aux valeurs transcendantes.

La loi naturelle est un ordre transcendant (A) qui établi un lien étroit avec le droit positif (B).

La loi naturelle : un ordre transcendant.

Selon Saint Augustin dans La cité de Dieu, Dieu attribue la raison à l’homme, et c’est ainsi qu’il dispose d’un esprit qui agit avec justice. La société humaine connaît la justice lorsque l’homme se soumet à Dieu. Dieu dépasse l’homme, tout comme la justice, ils sont transcendants. C’est pourquoi Saint Augustin critique les principes de la société romaine de son époque, qui se soumet à une justice faite par les hommes et non pas à celle de Dieu. Saint Thomas, dans Somme Théologique soutient le propos de Saint Augustin, dans la mesure où il considère que la justice est l’oeuvre de Dieu. En effet, selon lui, Dieu offre la raison à l’homme, et c’est ainsi que la justice peut exister. Par ailleurs, Saint Thomas explique que la justice émane de la loi naturelle, c’est pourquoi c’est une valeur innée, universelle et transcendante.

Cependant, malgré les fondements religieux du droit naturel, ce dernier entretient des liens étroits avec le droit positif.

Liens étroits entre le droit naturel et le droit positif

La pensée de Saint Thomas se distingue de celle de Saint Augustin, en ce sens qu’il admet que si la justice est une valeur innée en chacun, qui émane de Dieu, l’homme est capable de créer un droit positif, donc une République, qui ne soit pas nécessairement en contradiction avec la morale chrétienne. Pascal soutient également ce propos

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