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Science Politique 2e semestre

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Par   •  13 Mars 2017  •  Cours  •  54 620 Mots (219 Pages)  •  459 Vues

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Sciences Politiques

Qui fait quoi en politique ? Quelle différence fait-on entre un parti politique et un groupe de pression ? La démocratie prend-elle une nouvelle forme avec les médias ? Au cours de ce semestre, on va examiner le fonctionnement des systèmes politiques en s’attachant non plus à ce qui devrait être (droit constitutionnel) mais à leurs acteurs, à leurs pratiques. Nous allons décrire la politique telle quelle est. On traitera des notions fondamentales (qu’est ce que le pouvoir politique ? Qu’est ce que la légitimité ?), des approches théoriques qui structurent la discipline (le fonctionnaliste) et puis on évoquera les grands auteurs de sciences sociales tels que Durkheim, Weber ou Bourdieu. Ce cours dit nous apporter des éléments de culture générale. L’étude des phénomènes politique est un phénomène ancien. Depuis longtemps, de nombreux auteurs recherchent le meilleur mode de gouvernement comme la pensée politique grecque, les travaux d’auteurs comme Platon et Aristote. Mais il faut faire la différence entre réflexion politique et science politique. La science politique est une discipline récente qui est née au moment de la construction des autres sciences sociales modernes comme l’économie. La science politique porte un regard particulier sur les phénomènes politiques (le pouvoir, la vie politique). On analyse des rapports de pouvoirs entre des groupes et des individus. On essaye de saisir une série de variables explicatives de l’évolution d’un système ou d’un fait politique. Toute science suppose une distance vis-à-vis de l’objet étudié, une observation, une expérimentation pour tester la valeur des hypothèses qu’on émet quand on commence une analyse. Toute science suppose une ambition de formalisation. La démarche scientifique se distingue de la démarche spéculative, prescriptive que l’on adopte quand on fait de la philosophie politique. Politique vient du grec "polis" qui est la Cité c'est-à-dire ce qui concerne le gouvernement du groupe. Mais, quand on utilise le mot aujourd’hui, on l’utilise de 4 façons différentes. Premièrement, la politique renvoie à un espace symbolique de compétition entre des candidats à la représentation du peuple. On évoque l’espace occupé par les acteurs politiques. Deuxièmement, la politique désigne une activité spécialisée. On s’engage en politique, on exerce la profession politique. Troisièmement, la politique renvoie à une ligne de conduite, la politique gouvernementale. Quatrièmement, on emploie le mot politique dans l’expression "une politique publique" pour désigner une activité délibérée appliquée à un objet considéré. La langue anglaise est plus riche que la notre. En anglais, il y a deux mots pour désigner la politique. D’abord, le mot "policy" qui désigne les produits de l’action gouvernementale et également le mot "politix" pour désigner tout ce qui concerne la conquête et l’exercice du pouvoir d’état. Dans le sens courant, le mot "politique" renvoie à des connotations qui peuvent être valorisantes ou pas selon les contextes. La politique est perçue comme la mise en œuvre d’un idéal. Elle permet  à une société divisée de s’ordonner et d’agir en vue d’un bien commun, d’une fin supérieure. Mais aussi, la politique comporte une connotation dévalorisante, elle peut être synonyme de coup bas, de trahison et perçue souvent comme un jeu stérile mené par des acteurs aux ambitions démesurées. Le politique désigne l’ensemble des régulations qui unifient, qui font perdurer un espace social hétérogène et conflictuel. La politique évoque la scène où se distingue des individus pour obtenir le pouvoir. Son champ évolue constamment, c'est-à-dire que l’objet politique est mouvant et instable. L’étendue des questions politiques varie selon les périodes. Par exemple, sous la III ème République, la décolonisation était au cœur du débat. Maintenant ce n’est plus un cas majeur. Le champ politique évolue dans le temps, dans l’espace au grès des circonstances. Certains auteurs parlent de science politique, d’autres parlent de sociologie politique. Les deux termes sont presque synonymes. La sociologie politique peut être perçue comme une branche de la science politique. Elles ont un objet (le politique) et une démarche scientifique avec des méthodes empruntées aux sciences sociales. La science politique étudie les faits et les comportements tenus pour politique à un moment donné par une communauté d’individus déterminés. Faire de la science politique c’est étudier concrètement les organisations politiques, les citoyens, c’est expliquer les phénomènes politiques mais aussi étudier leurs croyances et les représentations qu’ils se font du réel dans lequel ils vivent. Le discours scientifique sur la politique est différent des autres discours possibles sur la politique puisqu’il se distingue du regard des acteurs politiques, des philosophes politiques, du journaliste. L’acteur politique a un regard et un discours orienté vers la justification de leurs actions. Son analyse a toujours une ambition explicative. Son discours vise à susciter des soutiens. Le philosophe politique privilégie la question des valeurs. Il distingue le juste de l’injuste, le mauvais système politique du bon système politique. Son travail consiste à identifier, à promouvoir des valeurs universelles. Le journaliste politique a pour but l’information du citoyen. Il doit attirer l’attention sur son discours, il est donc amené à simplifier le réel. Il hiérarchise les phénomènes jugés pertinents. Cette hiérarchisation reflète certaines préoccupations des professionnels de l’information ou les représentations que les journalistes se font des attentes du public. Son analyse est toujours influencée par une certaine volonté de séduire le public pour capter son attention. Journaliste et acteur politique insiste sur les comportements individuels. Alors que le politiste fait un discours savant. L’analyse scientifique suppose une lecture pluridisciplinaire. L’aspect juridique, institutionnel est nécessaire mais doit être complété.

Ce cours s’oriente autour de trois séquences. D’abord on analysera ce qu’est le pouvoir politique. Puis les acteurs de la scène politique et enfin on se penchera sur les comportements politiques. Le pouvoir politique c’est le cadre dans lequel évolue le politique. Dans cette séance, on essayera de répondre à la question "Pourquoi obéit on au pouvoir politique ? En quoi le pouvoir politique est-il spécifique des autres formes de pouvoirs ?". On sera amené à distinguer la diversité des régimes autoritaires de l’unité du système totalitaire. Dans une deuxième partie, on traitera ensuite des individus et des groupes. On parlera des partis politiques, à quoi servent les partis politiques ? Peut-on parler de crise des partis politiques ? Les partis politiques luttent pour conquérir et exercer le pouvoir. Les groupes de pression ont pour mission d’influencer le pouvoir. Qu’appelle-t-on la socialisation politique ? C'est-à-dire comment se fait l’apprentissage politique des individus ? C’est la socialisation politique qui permet de comprendre les comportements et les choix politiques. Tout individu est marqué par sa socialisation politique initiale. On se penchera ensuite sur les élites et les professionnels de la politique, ce qui nous amènera à envisager comment la politique est-elle devenue une profession ? Tous les citoyens sont-ils égaux à la carrière politique ? Non. Les deux chapitres suivants seront consacrés à l’opinion publique et au poids des médias dans la vie politique. Comment mesure-t-on l’opinion publique ? Que faut-il penser des sondages ? Les sondages sont-ils un bien ou un mal pour le système politique ? Aujourd’hui, on en a des exemples tous les jours, la vie politique est devenue un jeu complexe entre les pouvoirs publics, les médias et les citoyens. Comment la communication politique a-t-elle évoluée ? Quelles sont les conséquences de la communication politique sur le comportement des citoyens ? Internet fait-il naitre ou pas une e-démocratie ? Enfin, dans la troisième partie on verra les comportements politiques. On se placera à deux points de vue. D’abord on se placera du point de vue des citoyens. La participation politique : crise ou mutation ? Les citoyens ne se désintéressent pas à la politique mais s’y investissent différemment. Les formes conventionnelles de formes de participation politique (le vote) sont en déclins mais les formes non conventionnelles (mobilisations protestataires) sont en accélération. Au-delà de la participation politique, il faut s’intéresser au vote car le vote est la seule pratique politique qui mobilise une large majorité de citoyens. On analysera quels sont les facteurs de l’abstention électorale ? Et on examinera comment les campagnes électorales ont évoluées ? Et ensuite, est-ce qu’il existe des variables explicatives de l’orientation du vote ? Des explications différentes de l’orientation du vote ont été vues tout au long de l’histoire. On parlera des mouvements sociaux. Du point de vue des gouvernants, on étudiera l’action politique. On analysera l’évolution des formes de l’action publique c'est-à-dire que l’Etat qui règlemente cède peu à peu la place à un Etat régulateur.

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