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Courte Introduction à La Science Politique

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Par   •  13 Novembre 2012  •  9 778 Mots (40 Pages)  •  1 574 Vues

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Introduction à la science Politique

Les différents discours dans la société sur la politique. Idée selon laquelle, il est paradoxale de reprocher aux responsables politiques de ne rien faire à part parler. La parole politique est d'autant plus entendue et performative, elle est incarnée par des responsables politiques ayant du charisme. Sur les journalistes qui parlent de politiques, en commentateur d'un jeu en quelque sorte, en commentateur qui souvent compte les points notamment à l'aide de sondage et de côte de popularité, d'opinions... La presse dans son ensemble se demande si le gouvernement de Fillon n'est pas en train de perdre en légitimité. Ainsi les journalistes essaient d'y répondre grâce aux interviews et aux sondages. Ces journalistes aiment compter les points, on dit qu'ils sont des passionnés de la course de petits chevaux c'est à dire beaucoup plus attentifs au succès aux uns et des autres plutôt que pour l'analyse. Ils sont marqués par des prismes (manières de voir, type de perspectives) spécifiques et déformants. 3 prismes principaux caractérisent la vision journalistique de la politique:

le «stratégisme»: les journalistes analysent sur la politique, en priorité la dimension stratégique des choses, du jeu politique. Les journalistes politiques commentent d'abord les coups de la stratégie, les contres-coups qui initient les responsables politiques. Ils observent à la loupe la dimension calculatoire de la vie politique. C'est déformant notamment parce que la politique qui nous est donnée à voir, passe d'abord par la lunette médiatique. La plupart des choses que l'on croit savoir du monde social, c'est ce que croient savoir les journalistes. Tout se passe comme si ce qui n'était pas vu n'existait pas. Les citoyens ont tendance à croire que la politique est des calculs politiciens, des coûts, des recherches personnelles d'intérêts au détriment des idées de la recherche de l'intérêt général. La vie politique c'est d'abord de la stratégie et de temps en temps un peu d'intérêt général. Mais cette vision stratégique est une vision déformée et déformante. Dans toutes les sociétés, les individus ont effectivement des tendances à déployer consciemment ou inconsciemment des stratégies. On le fait régulièrement, pour vivre dans notre monde social, nous sommes obligés de calculer, d'anticiper. Si nous calculons, si nous anticipons, si nous sommes intéressés par le gain c'est que nous avons des raisons d'anticiper, des raisons d'agir en d'autres termes il n'y a jamais dans le monde social des stratégies sans croyance. Il en va de même dans la vie politique. L'un des objectifs de la vie politique est la recherche de trophées mais cette recherche de position de pouvoir politique, elle est orientée par des croyances, par une adhésion à des valeurs, des modèles idéologiques. Les journalistes retiennent que la dimension stratégique.

Le «psychologisme» : cette tendance croissante dans nos sociétés occidentales, dîtes post-moderne (société contemporaine marquée par une très forte individualisation qui fait que la notion d'individu, la conscience individuelle primerait sur le collectif), à interpréter les faits, les comportements, les individus que sous l'angle de leur disposition psychologique. On pourrait avancer selon laquelle ce psychologisme est croissant sur les étudiants. Les journalistes politiques ont une tendance très forte depuis une trentaine d'années à essayer de comprendre la vie politique au travers la psychologie des responsables politiques. Ex:

la meilleure vente du journal Marianne, a réalisé sa meilleure vente en 2007 lorsque ce dernier a fait un numéro spécial sur Nicolas Sarkozy: tout ce que vous avez voulu savoir sur Sarkozy sans jamais l'avoir demandé. Quand on parcourt ce numéro, la thèse du journal c'est que si il est comme cela, c'est que c'est un semi-fou, un excité, un complexé par sa taille... Il y a une prétention à l'expertise psychanalytique. C'est à dire que ceux qui ont écrit ce reportage, pensent qu'ils son compétents psychologiquement pour parler des penchants du président de la République. Or pour qualifier Nicolas Sarkozy d'un point de vue psychologique, faudrait l'avoir devant soit sur un divan et le faire parler, lui faire passer des tests.

Le cas Ségolène Royale tel que les journalistes le traitent. Des journalistes imaginaient un match de catch entre Ségolène et Martine Aubry dans la boue: une niche pornographique. Elle est décrite comme une femme animée, illuminée, telle une évangéliste, pourquoi se sent-elle autant appelée?

Le cas François Bayrou, où les journalistes pensaient qu'il se prenait pour un prophète. ( il est catholique pratiquant).

Le journaliste politique est à même de percer les secrets que nous citoyens ne voyons pas, d'aller dans les coulisses alors que nous ne voyons la politique que sur scène, pour aller au delà des apparences et rechercher le vrai qui rendrait compte parfaitement de la politique. D'abord les journalistes n'ont pas la compétence des psychologues pour faire de la psychologie politique, ensuite, ils méconnaissent beaucoup plus qu'ils ne le croient, la vie l'existence des responsables politiques. Et enfin, ils sous estiment gravement ce que leur lecture des choses fait à la vie politique et qu'ils croient regarder simplement. L'approche stratégique et psychologisant des journalistes cherche à répondre de manière satisfaisante. S'il y a langue de bois, c'est que l'analyse a produit cette langue de bois. Les journalistes ne voient pas que beaucoup de choses dans la vie politique est lié à l'intervention des journalistes. Cette peopolisation est le résultat de l'intensification de la lecture psychologisante des journalistes car ces derniers cherchent des informations relevant de la vie privée et en les cherchant, petit à petit ils ouvrent la vie intime au public et les Hommes politiques pour répondre à ces attentes, mettent en scène leur vie privé pour montrer qu'ils sont équilibrés.

«individualiste» : les journalistes politique la plupart du temps nous déteignent une vie politique qui ne serait habitée que par des individus, des personnalités, des personnages extra-ordinaire, par des «héros», par des créatures qui seraient incréées (créatures qui se sont créées elles-mêmes). Qui en raison de leur équation personnelle, agiraient souverainement sans rien devoir à personne. En d'autre termes, on a un univers atomisé uniquement constitué

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