Sciences Politiques

FEUILLE DE DEVOIR

Site de Grenoble

N° de page 1/2

Site de Grenoble

N° de page 1/2

Observations générales du correcteur : Ce devoir témoigne d'un travail sérieux et d'une réflexion mature. C'est bien. Je vous conseille toutefois de travailler la précision, certains « flous » pouvant être évités.

26/40 13/20

Rédigez votre devoir ici :

Exercice 1

Intro

« La famille conjugale » comme la décrit Emile DURKHEIM par cette citation de 1892, nous explique que nous sommes face à un type de famille nouveau, et qu’au fil du temps le statut de la famille a bien changé. Afin de mettre en évidence les changements intervenus au sein de cette nouvelle famille et surtout comprendre le sens de cette citation, je propose de revenir sur la famille ancienne, pour mettre l’accent sur ce qui est devenu obsolète, pertinent, avoir son individualité propre pour chacun des membres d’une famille, enfant ou adulte, qu’est ce que cela signifie encore aujourd’hui et sur le rôle que joue l’Etat auprès de l’institution familiale.

Pour commencer, la famille ancienne n’avait pas la même composition du foyer, principalement constituée d’un groupe qui pouvait inclure d’autres générations ou proches, elle était voulez vous parler de la famille paternelle ?

Dans cet ancien régime, constituer une famille s’agissait d’avoir à l’esprit l’intérêt des parties prenantes, le mariage était organisé par le père qui faisait totalement abstraction des sentiments affectifs des futurs époux. Il était question d’assurer la transmission d’un patrimoine, les mêmes valeurs morales, bien souvent le métier s’exerçait de père en fils. La figure paternelle était prédominante au sein du foyer avec des règles strictes, une soumission du reste de la famille pouvant

aller jusqu’au droit de correction. Le père pouvait décider et fixer les règles de la maison.

L’individu appartenait à une communauté, c’était donc les valeurs du groupes qui prévalaient, par exemple pour l’éducation des enfants. Les considérations de chacun et intérêts personnels n’avaient pas d’importance.

Mais au fil des siècles, la famille d’un type nouveau s’est construite « La famille conjugale », Emile DURKHEIM nous cite « Chacun des membres qui la composent à son individualité, sa sphère d’action propre. Même l’enfant mineur a la sienne, quoi qu’elle soit subordonnée à celle du père, par suite de son moindre développement. (…)

Si on fait référence au fonctionnement et statut de la famille ancienne, de nombreuses choses sont devenues obsolètes comme l’autorité parentale, notamment le rôle du père, qui a considérablement diminué pour laisser place au dialogue, au bien être de l’enfant, mais aussi la place de l’enfant qui est devenu le centre d’intérêt du foyer.

Il y a également la composition du foyer qui s’est rétrécit, la mère, le père et les enfants célibataires. La famille conjugale se choisit par affinité, fini les unions forcées et intéressées au profit d’un groupe, avec en plus la possibilité pour la femme de choisir son désir d’enfant ou non.

Le mari travaille, la femme peut participer aux revenus du ménage, en travaillant hors de son foyer, chaque membre du foyer devient autonome et s’affranchit des règles et des normes issues de la conscience collective. Chacun partage une intimité bien plus forte, les sentiments peuvent être exprimés, on craint moins d’exposer ses états d’âme, car le foyer est devenu un petit cocoon, une sphère privée avec ses libertés et secrets, un refuge en quelque sorte.

Cependant ce qui est devenu pertinent c’est que cette famille conjugale est de plus en plus privée mais en même temps avec une plus grande dépendance vis-à-vis de l’Etat.

Emile DURKHEIM nous cite également « Mais ce qui plus nouveau encore c’est l’intervention toujours croissante de l’Etat dans la vie intérieure de la famille. On peut dire que l’Etat est devenu un facteur de la famille domestique.

L’état contrôle et régule les relations entre les membres. Les familles n’ont plus le même contrôle sur le foyer, par exemple le lien de parenté ne peut pas être rompu, le droit de correction n’est plus toléré même si l’enfant doit rester sous le contrôle de ses parents jusqu’à sa majorité. Les enfants sont protégées par des lois, ils ont des droits ainsi que

le reste des membres de la famille.

Un facteur important et indispensable, l’école obligatoire, avec celle-ci l’enfant peut sortir de sa sphère familiale tout en recevant une éducation, une instruction. Il va donc être considéré comme une entité à part entière, il va pouvoir se construire, avoir ses propres activités et du coup avoir sa sphère d’action propre à lui.

Tous ces changements, sans compter le développement économique, les progrès technologiques, la société va permettre à la famille, aussi bien l’enfant que l’adulte, de s’affirmer, s’émanciper, avoir son individualité, chose totalement rejeté dans les familles anciennes car tout le monde devait rentrer dans le même moule.

L’individualité de chacun va engendrer moins de sacrifices, donc agir plus pour soi.

Conclusion

Comme nous le décrit Emile DURKHEIM dans « la famille conjugale » et travers sa citation, dans cette famille de type nouveau, on perçoit vraiment que celle se différencie largement du modèle de la famille d’autrefois principalement dans sa fonction et sa structure.

Aujourd’hui, on parle d’individualité, de sentiments, d’un basculement sur la place de l’enfant qui est devenu le centre du foyer, un père et une mère, pratiquement sur le même pied d’égalité, je précise ratiquement car la figure paternelle, reste dominante. On passe donc du lien naturel peu investi à un fort investissement affectif.

es deviennent plus complexe, il ne devient pas évident de se retrouver face aux attentes de l’autre, la difficulté de chaque individu va se situer entre la conjugaison des envies et attentes par rapport à la vie de couple et l’épanouissement

...