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Procès Louis XVI

Cours : Procès Louis XVI. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  7 Octobre 2022  •  Cours  •  566 Mots (3 Pages)  •  257 Vues

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Analyse de document

SUJET :Les enjeux politiques du procès de Louis XVI

Consigne : après avoir présenté les documents dans leur contexte, montrez que le procès de Louis XVI témoigne du rejet radical de la monarchie par la nation et de la volonté de renforcer la République. Expliquez ensuite comment il met à jour les divisions qui agitent les députes.

Document 1 : L’opinion de Robespierre

«  Il n'y a point de procès à faire. Louis n'est point un accusé, vous n'êtes point des juges ; vous êtes, vous ne pouvez être que des hommes d'État et les représentants de la nation. Vous n'avez point une sentence à rendre pour ou contre un homme, mais une mesure de salut public à prendre, un acte de Providence nationale à exercer. Quel est le parti que la saine politique prescrit pour cimenter la République naissante ? C'est de graver profondément dans les cœurs le mépris de la royauté, et de frapper de stupeur tous les partisans du roi. [...] Louis fut roi, et la République est fondée. La question fameuse qui vous occupe est décidée par ces seuls mots : Louis est détrôné par ses crimes ; Louis dénonçait le peuple français comme rebelle ; il a appelé, pour le châtier, les armes des tyrans ses confrères. La victoire et le peuple ont décidé que lui seul était rebelle. Louis ne peut donc être jugé, il est déjà condamné  [...]. Proposer de faire le procès de Louis XVI, de quelque manière que ce puisse être, c'est rétrograder vers le despotisme royal et constitutionnel ; c'est une idée contre-révolutionnaire car c'est mettre la révolution elle-même en litige. En effet, si Louis peut être encore l'objet d'un procès, Louis peut être absout ; il peut être innocent ; que dis-je ! il est présumé l'être jusqu'à ce qu'il soit jugé. Mais si Louis peut être présumé innocent, que devient la révolution ? N'est-elle pas encore incertaine et douteuse ? […] Un roi dont le nom seul attire le fléau de la guerre sur la nation agitée, ni la prison, ni l’exil ne peuvent rendre son existence indifférente au bonheur public. Je prononce à regret cette fatale vérité...mais Louis doit mourir, parce qu’il faut que la patrie vive »

Maximilien Robespierre, Discours à la Convention, 3 décembre 1792, in Le Moniteur universel, n°340, 5 décembre 1792

Document 2 : les hésitations des députés modérés

J’ai voté pour que le décret ou jugement qui serait rendu par la Convention nationale, fût soumis à la sanction1 du peuple. Dans mon opinion, les principes et les considérations politiques de l’intérêt le plus majeur, en faisaient un devoir à la Convention. La Convention nationale en a décidé autrement. J’obéis : ma conscience est acquittée. Il s’agit maintenant de statuer sur la peine à infliger à Louis. J’ai déclaré hier que je le reconnaissais coupable de conspiration contre la liberté et la sûreté générale. Il ne m’est pas permis aujourd’hui d’hésiter sur la peine. La loi parle : c’est la mort ; mais en prononçant ce mot terrible, inquiet sur le sort de ma patrie, sur les dangers qui menacent même la liberté, sur tout le sang qui peut être versé, j’exprime le même vœu que Mailhe2 et je demande qu’il soit soumis à une délibération de l’Assemblée.

Vergniaud, député girondin, discours à la Convention, 16 janvier 1793

1 : décision

2 : Le député Mailhe a proposé un sursis à l’exécution.

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