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La bioéthique

Étude de cas : La bioéthique. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  13 Juin 2017  •  Étude de cas  •  2 277 Mots (10 Pages)  •  715 Vues

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Introduction

Depuis la fin du XXème siècle, la bioéthique* est en marche, (= considérée comme l’une des branches de l’éthique, elle étudie les questions et les problèmes moraux qui peuvent apparaître à l’occasion de nouvelles pratiques médicales impliquant une manipulation d’êtres humains ou de recherche en biologie) les progrès de la sciences avance à une vitesse incroyable. Cependant, l'opinion publique n'est pas aussi rapide à cause des idéologies religieuses la plupart du temps. Dans cette notion du corps, de la vie et de la santé vient s'inscrire le droit à la fin de vie.

Depuis le début de la décennie 2000, deux affaires défraient la chronique puisqu’elles sont relativement similaires :

  • d'abord l'affaire Vincent HUMBERT : jeune homme âgé de 19 ans lors de son accident de la route. Il se retrouve dès lors tétraplégique, aveugle et muet. Suite à la création d'un moyen de communication, il écrira au président de l'époque pour demander le droit de mourir. Requête rejetée, la mère du jeune homme lui injectera une substance qui le plongera dans un coma. Le médecin en charge de la réanimation débranchera le matériel médical pour mettre fin aux jours du patient.  
  • ainsi que l'affaire Vincent LAMBERT : jeune homme âgé de 38 ans au moment de son accident de la route. Il est plongé dans un coma profond puis en "état pauci-relationnel" qui coupe tous moyens de communication avec l'extérieur. Depuis l'annonce des médecins déclarant qu' « aucuns rétablissement n'est envisageable », la famille du jeune infirmier se déchire entre les parents et l'épouse-mère de sa fille. Des recours judiciaires sont en cours en cette année 2015.

Dans ce débat de société actuel, l'enjeu du droit de mourir dans la dignité est beaucoup remit en cause. Le peuple français est partagé dans ces opinions qui sont en faveur ou non du droit à la fin de vie. Ce droit à la fin de vie est cependant en droit pas toléré. De plus, les médecins ont prêtés serment au serment dit d' « HYPPOCRATE », qui affirme que le médecin ne pourra donner la mort à l'un de ces patient et qu'il devra le maintenir en vie quoi qu'il lui en coûte. En parallèle de ce serment, la loi Léonetti en vigueur depuis Avril 2005, autorise l'arrêt des traitements afin d'éviter l'acharnement thérapeutique. Une nouvelle loi datant de cette année est en cours d’acceptation : la loi « Marissol Tourraine » autorisant l’injection d’une substance létale sur un patient en vue de le plonger dans le coma afin d’obtenir la mort.  Il existe donc deux méthodes d' « euthanasie » : la passive et l'active. On en viendra à se demander « Euthanasie  passive ou euthanasie active ? ». L'affaire Vincent HUMBERT illustre l'« euthanasie passive » et l'affaire Vincent LAMBERT montre l' « euthanasie active ».

  1. Euthanasie Passive (= renoncement aux traitements médicamenteux ou de l’alimentation artificielle ou l’administration d’opiacées ou sédatifs à haute dose provoquant la mort au bout de quelques jours).

  1. L’affaire Vincent Humbert

Vincent Humbert (1981-2003) est un jeune homme, pompier victime d’un grave accident de la route le 24 septembre 2000. Suite à celui-ci, il a été dans le coma pendant neuf mois. A son réveil, le jeune homme est tétraplégique, aveugle et muet. Les séquelles de l’accident sont-telles qu’il n’y a plus aucun moyen de communication possible avec le monde extérieur. Il se retrouve enfermé sur lui-même. Sa mère : Marie va se lancer avec l’aide des médecins, à la recherche d’un moyen pour communiquer. La méthode de l’alphabet inventée à l’occasion porte ses fruits. Cette méthode consiste à réciter l’alphabet et le patient appuie avec le pouce dans la paume de la main pour la lettre qu’il veut utiliser. Dans ces échanges, le jeune homme exprime sa volonté de mourir. Il ne supporte plus cette vie sans espoirs de guérison.

Vincent Humbert, aidé par une animatrice du nom de Chantal rédige sa requête de « droit de mourir » au Président de la République pour demander le droit d’être euthanasié (grâce à ses voies de communication fonctionnelles : ouïe et pouce droit).  Dans sa lettre, le jeune homme demande au Président en mandat : Jacques Chirac, « le droit de grâce » pour dit-il : « je vous demande le droit de mourir » (exemplaire de la lettre en annexe). Malgré sa position, Monsieur Chirac se verra d’en l’obligation de refuser la requête du jeune homme. Il appuiera sa décision sur le fait que le « droit de mourir » est interdit en France. Ainsi, il dira en 2002 à la mère « Qu’il reprenne goût à la vie ».

  • Le 24 septembre 2003, la mère injecte au jeune homme d’importantes doses de pentobartial de sodium. Celles-ci vont le plonger dans un coma profond. Le Dr Frédéric Chaussoy, voit entrer dans son service de réanimation : Vincent. Marie Humbert est immédiatement arrêtée et placée en garde à vue.
  • Le 26 septembre 2003, après plusieurs discussions avec la famille, le Dr Chaussoy décide d’arrêter toutes les mesures de réanimation et de lui injecter du chlorure de potassium, ce qui entraîne le décès du patient.  

L’affaire Vincent Humbert ne s’arrête pourtant pas à son décès. Le docteur Chaussoy et la mère du patient, se retrouvent en examen à partir du 13 et 14 janvier 2005. Le premier pour « empoisonnement avec préméditation » et la seconde pour « admission de substances toxiques ». Ils assumeront tous les deux leurs actes et provoquent un débat éthique et législatif sur le thème de l’euthanasie. Ce n’est qu’en février 2006 que la juge d’instruction Anne Morvant délivre un non-lieu pour l’affaire du Dr Chaussoy et Marie Humbert. Grâce à cette affaire, l’évolution législative est en marche avec la loi du 22 Avril 2005.

  1. La loi Léonetti

Après le décès de Mr Vincent Humbert le 26 septembre 2003, le Président de la République Jacques Chirac engage une procédure parlementaire. Il charge le médecin et député des Alpes-Maritimes Jean Léonetti d’une « mission parlementaire sur l’accompagnement de la fin de vie ». Il a pour mission d’élaborer un texte de loi en relation avec les droits des malades en fin de vie. Ce projet de loi tombe en plein moment médiatique sur le débat de la fin de vie. Cette loi propose aussi de développer les soins palliatifs donnés aux patients en fin de vie, afin que leurs souffrances soient prises en compte.

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