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La Russie depuis 1991

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Par   •  6 Décembre 2020  •  Commentaire d'arrêt  •  2 887 Mots (12 Pages)  •  2 199 Vues

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COMPOSITION

La Russie depuis 1991

Vladimir Poutine, actuel président de la Russie, incarne aux yeux du Monde le renouveau de la puissance Russe. Dès son arrivée au pouvoir, il est parvenu à acquérir une certaine popularité auprès de la population et à redonner un nouvel air à la Russie. De nos jours, en plus de posséder des chiffres plus faibles que ceux de l’URSS, qui sont tout de mêmes justifiés du faite de la taille plus faible du territoire, la croissance économique de la Russie est quasi nulle depuis 2014, 19 millions de russes vivent en dessous du seuil de pauvreté et 29 millions d’entre eux n’ont malheureusement pas accès a l’eau courante.

Cependant, la Russie cherche aux côtés des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), à devenir l’un des centres du Monde. De plus, la Russie est le premier producteur mondial de pétrole, et se positionne en sixième position, juste derrière la France, au sujet des dépenses militaires avec 55 327 millions de dollars.

On peut donc en déduire la volonté de la Russie de « redevenir » une puissance. Aujourd’hui la puissance se traduit comme une capacité multiforme et par conséquent difficilement mesurable, qui permet à un État d’atteindre des objectifs. L’État doit compter sur des caractéristique telles que l’armée, l’économie, les moyens diplomatiques, le droit, la culture et enfin les nouvelles technologies.

Nous allons venir nous poser la question « Peut-on dire que la Russie parvient à se positionner en tant que puissance ré-émergente? »

Pour y répondre nous nous intéresserons dans un premier temps à la période de 1985 à 1999 correspondant à l’éclatement de l’URSS, dans un second temps aux atouts de la Russie de Poutine, et pour terminer aux difficultés de celle-ci.

Premièrement, une mise en contexte. De 1985 à 1999 ont eu lieu des évènements engendrant la chute de l’URSS et juste après, « l’affirmation » de la Russie.

Durant toute la seconde moitié du XXe siècle, l’URSS est l’une des deux superpuissances (avec les États-Unis) qui diffusent leur idéologie à travers le Monde. Depuis 1985, Mikhaïl Gorbatchev, le secrétaire général du comité central du Parti communiste de l'Union soviétique représente une nouvelle génération voulant moderniser le système. A ce moment là, l’URSS est une puissance en déclin. Elle reste une grande puissance, affaiblie cependant par son économie de pénurie et par la guerre d’Afghanistan. Bien conscient des difficultés de la situation économique de son pays (productivité en berne, déclin agricole, poids exorbitant du  D’après Viktor Gerachtenko, le président de la Banque Centrale (1989-1991), l’URSS est allée au-delà de ses forces et est donc à bout de souffle. De plus, une reconstruction économique est nécessaire. Bien conscient des difficultés de la situation économique de son pays, Gorbatchev se propose de mettre en place un ambitieux plan de réforme, destiné ni plus ou moins à sauver l'Union Soviétique.

Il tente de réformer la société soviétique en lançant un programme connu sous le nom de perestroïka, pour les aspects économiques et de glasnost pour les affaires politiques et culturelles. Ses multiples initiatives rompent avec plus de cinquante années de régime arbitraire et monopolistique. Dès 1987, il permet le retour à la liberté de la presse.

En 1986-1987, il amorce une réforme économique qui passe par la reconnaissance du rôle du marché et de la propriété privée. Sur le plan politique, il met fin au régime du parti unique (1988), ce qui libéralise le jeu politique.

Son soutient aux mouvements d’oppositions naissants joue un rôle clé dans les révolutions démocratiques de 1989 qui entraînent la fin des régimes communistes de l’Europe de l’Est. La nouvelle doctrine de Gorbatchev se base sur le fait que les peuples doivent pouvoir disposer d’eux-mêmes

En mai, la Hongrie ouvre sa frontière avec l'Autriche, première brèche dans le rideau de fer. En juin, en Pologne, après des élections semi-libres, le syndicat anti-communiste Solidarnosc met fin à l'hégémonie du parti communiste. Gorbatchev laisse faire.

Durant l'automne, les régimes communistes d'Europe orientale tombent un à un, et Moscou n'intervient toujours pas. Le 9 novembre, le Mur de Berlin s'effondre, puis la Tchécoslovaquie fait sa Révolution de velours et la Roumanie exécute son dirigeant stalinien, Nicolae Ceausescu. Le bloc socialiste n'est plus.

En janvier 1991, Moscou intervient, l’armée tire sur les manifestants, mais celle ci recule peu après.

 Au printemps 91, les démocrates gagnent du terrain.Gorbatchev négocie un nouveau traité pour sauver l'URSS. Cependant, le 19 août, les conservateurs communistes tentent un putsch, mais la population résiste. Le coup d’État à donc échoué.  

En juin, la Russie, la plus grande d'entre elles, proclame sa souveraineté sous l'impulsion de Boris Eltsine, grand adversaire politique de Gorbatchev.

Peu à peu, les républiques soviétiques proclament leur indépendance.

Le 8 décembre, les dirigeants russe, ukrainien et biélorusse signent un traité mettant fin à l'URSS. Le 25 décembre, le président de l'Union soviétique Mikhaïl Gorbatchev démissionne.

Suite à la chute de l’URSS, 15 nouveaux États sont nés. La fédération de Russie est maintenant dirigée par Boris Eltsine.Dès le 2 janvier 1992, des réformes visant à libéraliser l’économie sont mises en place. Néanmoins, sa situation reste fort préoccupante. La perestroïka avait pour but de modifier l’économie soviétique de manière très importante : passer d’une économie planifiée contrôlée par l’État à une économie intégrée au marché mondial. Et en 1991-92 dans la continuité de la perestroïka, est mis en place la thérapie de choc, ou autrement dit la réforme des 500 jours. Celle ci devait mettre totalement fin à l’économie planifiée. Il s’agissait donc principalement de libéralisations massives et de la fin du contrôle des prix. Cependant, le choc a été brutal, les prix ont explosés et une absence de paye pour certains salariés a pu être constatée. Le PIB russe a donc chuté de 38% entre 1990 et 1992.

Ce démantèlement de l’URSS et les réformes ont été un désastre économique pour les pays de l’ex-URSS. Quant à la économie russe, elle a été dévastée à tous les niveaux. Les productions agricoles et industrielles ont chuté de 50% entre 1992 et 1998. De plus, on peut noter une situation sociale très inquiétante : le salaire moyen à été divisé par trois entre 1991 et 1999 et le taux de pauvreté à explosé, c’est-à-dire qu’il a grimpé de 7 à 30%.

Néanmoins, des oligarques ont tout de même profité de ces vagues de privatisation pour racheter des entreprises à bas prix grâce a la complicité du gouvernement. Enfin les pouvoirs locaux ont pu gagner de l’autonomie : l’état centrale avait du mal a percevoir les impôts et devait souvent négocier avec elles.

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