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François Guizot : En quoi la "fusion des pouvoirs" est-elle nécessaire pour conserver les acquis de la révolution et la stabilité de la monarchie ?

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Par   •  18 Avril 2022  •  Commentaire de texte  •  947 Mots (4 Pages)  •  479 Vues

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Après l'épopée des cents jours, en 1815, Napoléon est exilé à Sainte-Hélène et Louis XVIII remonte pour la seconde fois sur le trône de France. La monarchie est restaurée mais fébrile. Et pour cause, la lutte entre bonapartistes et royalistes fait rage dans tout le pays. Le pouvoir royal doit donc s'affirmer s'il veut perdurer. François Guizot (1787-1874), ancien professeur d'histoire de la sorbonne préconise une monarchie libérale, c’est-à-dire une restauration de la monarchie qui concourt avec les principes révolutionnaires. Il est tout juste nommé secrétaire général du ministère de la justice et n'a pas encore la carrière politique qu'on lui connait, (dans laquelle il deviendra ministre, député, chef du gouvernement…). Pour lui la Restauration doit nécessairement s'appuyer sur "la fusion des pouvoirs" selon le principe de Montesquieu, c’est-à-dire sur la séparation des pouvoirs tout en admettant une étroite collaboration entre eux, à condition qu'elle serve le bien-commun. Il est à noter que la monarchie qu'il défend est bien différente de celle qui était en place sous l'ancien régime; libéral convaincu, sa pensée emprunte à la philosophie des lumières.

Dans son œuvre Du gouvernement représentatif de l'état actuel de la France (1816), il développe cette thèse.

En quoi la "fusion des pouvoirs" est-elle nécessaire pour conserver les acquis de la révolution et la stabilité de la monarchie ?

Si sa mise en place s'est souvent révélée désastreuse (I), nonobstant, il semblerait qu'elle soit nécessaire à la restauration (II).

I l'incapacité historique à opérer une fusion des pouvoirs

Guizot explique d'abord que l'incapacité de la France à instaurer au cours de son histoire la fusion des pouvoirs résulte de la mauvaise interprétation de ce principe (A), puis il en explique les conséquences. (B)

A La mauvaise interprétation du principe de fusion des pouvoirs

- Mise en place laborieuse et progressive (l1-6), avec l'exemple de l'Angleterre --> qui depuis la glorieuse révolution de 1688 est parvenue à instaurer fidèlement la fusion des pouvoirs

- "Et d’abord on conviendra que nous ne sommes point accoutumés à voir le gouvernement et les assemblées marcher ensemble, se soutenir et se régler mutuellement" --> échec de la fusion des pouvoirs qui ne doit nullement empêcher leur collaboration, la thèse de Montesquieu ne stipule pas de séparation stricte des pouvoirs, elle ne les oppose pas. Le contrôle qu'ils exercent l'un sur l'autre ne doit altérer leur volonté de servir ensemble le bien commun

- Pour éviter toute confusion, certains auteurs renoncent à utiliser le terme de séparation des pouvoirs pour lui préférer, articulation ou distinctions des pouvoirs

Une vision tronquée de la fusion des pouvoirs rend impossible la mise en place en place de ce principe, Guizot expose à présent les conséquences de cet échec dans notre histoire.

B les effets induits par cette mauvaise compréhension

"On eût dit qu’il s’agissait, non de faire en sorte que le gouvernement gouvernât bien, mais de le mettre hors d’état de gouverner" l'opposition des pouvoirs apparait comme délétère et contre productive ce qui

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