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Commentaire le décalogue

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Par   •  8 Octobre 2022  •  Commentaire de texte  •  1 646 Mots (7 Pages)  •  739 Vues

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Le droit et la religion sont 2 domaines distincts et différents, mais ils peuvent parfois se confondre, partageant des points communs. Ce sont tous deux des systèmes normatifs, des éléments liés entre eux, formant un un système mettant en place des normes, des règles générales proposant un comportement idéal, un état idéal. Cette proximité entre ces deux matières est notamment observable sur certaines normes juridiques et religieuses, qui sont parfois identiques, comme par exemple, le principe de respect de l’intimité d’autrui, que l’on peut retrouver dans les codes juridiques, mais aussi en tant que principe imposé par la religion.

Le document constituant notre objet d’étude pour ce travail, est le Décalogue, plus souvent associé aux fameux Dix commandements. Ce texte correspond à un court ensemble de règles écrites. Ce sont des instructions religieuses, morales et même juridiques, des règles de comportement, les principes majeurs du judaïsme et du christianisme. Ces règles sont reçues par Moïse, le personnage le plus important de la Bible hébraïque, le premier prophète du judaïsme. Il est l’auteur sous inspiration divine, (Dieu lui dicte), du Pentateuque, c’est-à-dire des cinq premiers livres de la Bible, livres qui constituent la Torah juive.

Le Décalogue est donc prononcé par Dieu, et transmis à Moïse, qui l’inscrira sur des tables en pierre. Selon la tradition, ces révélations de Dieu à Moïse auraient eu lieu vers 1300 avant Jésus Christ, en Égypte, au sommet du mont Sinaï. C’est donc un texte révélé, un texte religieux donné par un Dieu aux hommes, et non un texte inspiré, rédigé par un homme lui-même.

Le but de ces commandements révélés à Moïse, est de permettre aux Hommes de construire une vie libérée, leur permettre de vivre heureux en s’engageant dans une alliance avec Dieu, qui leur donnera liberté et vie, tout en leur apprenant à aimer leur prochain et s’unir.

Tout l’intérêt de l’étude ce texte fondamental repose sur sa double dimension. En effet, le Décalogue est bien évidemment un texte religieux, qui définit des principes théologiques que doivent suivre le peuple à qui s’adresse la divinité. Toutefois, en allant un peu plus loin, nous pouvons aussi distinguer une dimension morale, voire juridique à ces écrits. De nos jours, l’opinion publique a tendance à séparer catégoriquement le droit/la justice de la religion, bien que ces deux domaines soient liés depuis des millénaires, le Décalogue en étant la preuve. Effectivement, jusqu’à la Révolution, les sociétés, les institutions, le droit puisaient leurs fondements dans la religion, dans ce qui est transcendant.

Nous pouvons à présent formuler la problématique suivante:

Dans quelle mesure le Décalogue représente-t-il un droit révélé?

Pour répondre à cela, nous verrons tout d’abord que le Décalogue est avant tout un texte religieux (I). Puis, nous montrerons qu’il constitue également un fondement de principes majeurs de droits et de justice (II).

I- Un texte avant-tout religieux

Dans cette première partie, nous traiterons dans un premier temps la présentation d’un dieu dans le Décalogue, puis dans un second, nous parlerons des des règles religieuses régissant les rapports entre ce dieu et les hommes.

A- La première présentation d’un dieu

Pour commencer, il est évident que, dans les premières lignes du texte des Dix commandements, nous assistons à une présentation du dieu. En effet, il commence par décliner son identité, il se dévoile à « Israël » (l 1) (c’est-à-dire aux Hébreux, les Israélites, population du Proche-Orient ancien). « Je suis le Seigneur, votre Dieu, qui vous ai tiré de l’Égypte, de la maison de la servitude ». Dieu se présente, il explique ce qu’il a fait: libéré les Hébreux de l’Égypte, qu’il qualifie de « la maison de la servitude » (l 2). Effectivement, le peuple hébreux en Égypte antique était réduit en esclavage par le Pharaon de l’Oppression, redoutant un soulèvement armé de la part de ce peuple de grande taille au sein du pays. Israël est libéré de ce pharaon par Dieu. Par cet acte, Dieu se rend légitime auprès des hommes, et s’impose comme une figure ultime. De plus, il ajoute tout de même une certaine proximité avec son peuple: « votre Dieu » (l 2), témoigne d’une relation avec les hommes. Également, s’ajoute un caractère exclusif à cette figure, qui, dans la ligne suivante, demande à être la seule divinité pour Israël: « Vous n’aurez point de dieux étrangers devant moi » (l 3). En Égypte antique, le polythéisme était largement dominant, c’est-à-dire les religions vénèrent plusieurs dieux et déesses. Les hommes croyaient en Osiris (dieu des morts), Isis (déesse de la magie), Horus (dieu protecteur du pharaon) et d’autres… Mais YHWH, le dieu des Hébreux, se place comme une figure exclusive, une autorité unique, à qui les hommes doivent obéir. Ils ne doivent pas seulement le placer avant les autres divinités, il doit être leur seul dieu, puisqu’il leur défend (l 6) de leur vouer tout culte: « vous ne leur rendrez point le culte souverain. ». Puis, pour appuyer davantage cette autorité, il précise sa jalousie (l 7 « Dieu fort et jaloux ») qui le poussera à sanctionner ceux qui n’obéiront pas à ses règles (« venge l’iniquité

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