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Les principes de la raison structurent le réel

Fiche : Les principes de la raison structurent le réel. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  14 Avril 2019  •  Fiche  •  725 Mots (3 Pages)  •  477 Vues

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II Les principes de la raison déterminent la structure du réel ?

    A) La question de l’a priori ( c'est-à-dire d’une connaissance qui précède l’expérience)

                          La réalité que l’on perçoit, dont on fait l’expérience obéit à un principe , à un ordre structurant. En effet le cadre de nos expériences est d’une certaine façon dèjà structuré , déjà pré ordonné par la pensée sinon comment pourrions-nous connaître quelque chose en général ? Il s’agit ici de considérer le rapport conditionnant/ conditionné entre la raison et le réel , quel est le premier terme ? Car il est vrai que sans des choses à connaître , des êtres singuliers la connaissance serait impossible. D’un côté l’expérience apparaît comme le socle premier de la connaissance et en même temps elle ne suffit pour être principe de science.  Les sensations en elles-mêmes sont accidentelles , subjectives et ne possèdent pas d’unité. Elles paraissent insuffisantes pour fonder entièrement la connaissance.

                         De ce point de vue Kant dans la Critique de la Raison Pure reconnaît le mérite à l’empirisme( Locke et Hume ) d’avoir su nous prémunir de toute métaphysique( l’idée que la raison peut connaître la nature des choses en dehors de l’expérience). Kant avoue que Hume l’a réveillé de «  son sommeil dogmatique », c'est-à-dire la prétention de déduire de façon conceptuelle l’expérience. ( cf Prolégomènes à toute métaphysique future Introduction) ;Selon Kant il ne saurait y avoir de connaissance sans quelque chose nous soit donné à connaître , une matière préalable. Ici ni l’expérience ni la raison ne peuvent fonctionner indépendamment , Preuve de l’échec de la métaphysique qui a prétendu connaître en excédant le cadre de l’expérience , c'est-à-dire qui a raisonné sans pouvoir vérifier les conclusions. Mais ce n’est pas pour autant que l’expérience est première dans le processus de connaissance en tout cas pas d’un point de vue logique. Car le problème est de savoir comment l’expérience peut être principe de science parce qu’elle ne fait connaître par elle-même rien d’universel et de nécessaire. Par la suite l’expérience ne donne jamais à ses jugements une « universalité vraie ou stricte mais seulement générale et comparative ». Introduction B Crtitique de la Raison Pure , Kant.  De l’expérience nous tirerons des généralisations mais « elles doivent signifier pour autant que nous avons jusqu’ici observé , il ne s’est trouvé aucune exception à telle ou telle règle ». On ne peut prendre l’arbitraire pour l’universel .

                Mais dans ces conditions comment l’expérience peut-elle être unifiée et permettre la constitution de connaissances ? D’où l’idée de Kant selon laquelle la « connaissance commence avec l’expérience mais n’en dérive pas ». C’est l’idée d’ a priori qui permet de comprendre la structure de l’expérience. Kant explique que l’esprit est constitué par des cadres a priori antérieurs à l’expérience, conditions d’une expérience possible. Tout d’abord l’espace et le temps ; formes a priori de la sensibilité. Ces formes , catégories appelées transcendantales ce qui signifie indépendamment de toute expérience et condition de toute expérience possible. Il faut en effet présupposer l’espace objectif , la disposition des objets dans l’espace avant de pouvoir les percevoir ou la succession des évènements dans le temps pour pouvoir en avoir conscience. Les données sensibles se déploient dans l’ordre spatial et les états de conscience dans l’espace de ma vie intérieure.

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