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Le réel est-il ce que l'on croit?

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Par   •  6 Février 2018  •  Dissertation  •  2 342 Mots (10 Pages)  •  841 Vues

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Le réel est-il ce que l’on croit ?

De prime abord, le réel peut être compris par sa matérialité par ce qu’il est de concret, càd qu’il ⱻ objectivement de façon effective comme une sorte de vérité. Le réel serait celui que l’on perçoit, celui que nous pouvons connaître de par notre expérience. Le réel, autrement dit la réalité effective que nous connaissons à travers nos sens càd à travers ce que notre corps nous laisse percevoir. La capacité humaine détermine donc le réel percevable par l’homme. Mais là est le problème, la réalité semble encadrée par la sensibilité humaine. Le réel n’est-il pas plus complexe que cela ? L’Histoire de la science révèle combien l’homme peut confondre savoir avec croyance mais c’est aussi cette erreur qui permet de faire progresser la science. La croyance est en effet une affirmation établie sans preuves or le savoir est constituée de preuves qui prouve la validité d’une hypothèse. Dans cette nouvelle optique, peut-on toujours affirmer que le réelle se limite à notre sensibilité et perception humaine ? La conscience représente le monde, mais cette représentation n’est-elle pas nécessairement subjective ? Peut-on « voir les choses comme elles sont » ou chacun est-il condamné à se les représenter telles qu’elles apparaissent à sa conscience ? N’ⱻ t-il pas des phénomènes cachés qui échappe à la conscience de l’homme (qui définit alors une sorte de fiction du réel), dissimulé à notre entendement premier ?

Dans un premier temps, nous verrons que le réel dépend de l’intériorité de l’homme qui juge de l’extérieur par sa perception, puis nous verrons que le réel par définition est ce qui est extérieur à l’homme qui ne peut saisir toutes les causes du monde. Enfin nous verrons que le réel est une construction de l’homme.

  1. Le réel peut être vu comme l’expérience de l’homme, subjective (réalité intérieure à l’homme)
  1. La conscience de l’homme détermine le cadre de savoir de l’homme. Les sens de l’homme retranscrivent une réalité subjective à l’homme

  • La conscience, faculté de voir ce qui se passe en nous mais aussi autour de nous permet entre autres de se représenter dans le monde. Ainsi, comme le dirait Epicure, « tout ce qui est perçu est vrai et réel ». En prenant la conscience comme outil dans la perception du monde réel, nous prenons comme indication la sensation que renvoie les sens propres à l’homme.
  • Selon les empiristes, dès lors, nos connaissances dérivent de l’expérience (sensation et rélexion) c’est-à-dire de ce qui est à la portée de nos sens.  Par conséquent la perception se réduit à une somme de sensations associées entre elles, qui finissent par rendre un objet reconnaissable. John LOCKE, représentant ppal de l’empirisme compare ainsi l’âme à une table rase/vierge qui est au départ dépourvu d’idées innées. Il faudrait donc le former et l’instruire par l’expérience qui est le fondement de toute nos conn. Selon cette idée l’humain est alors son propre architecte du monde. Il fait du réel l’objet de sa conn.
  • Nos 5 sens permettent alors de nous faire voir le réel et de nous en transmettre les sensations

  1. Le réel naît de l’interaction entre nous et le monde, interaction constitutive de l’exp

Il faut donc qu’il y ait interaction entre moi et le monde pour que je puisse définir le réel. Cette interaction est définie la perception qui permet d’appréhender le monde et ses objets. Nous pouvons nous définir par rapport au monde qui nous entoure et qui fonde des repères pour nous.

  1. La vérité est qqch de relatif sur laquelle on ne peut se mettre d’accord

Si le réel est donc le résultat de nos perceptions, on peut dire qu’il est subjectif à chacun en rejoignant la thèse relativiste. Relativistes : penseurs, qui récusant la vérité absolue, estiment qu’il n’ⱻ que des opinions, des points de vue ou des vérités relatives. Ainsi le sophiste Protagoras = relativiste. « L’homme est la mesure de toute chose ». Donc chacun a sa vérité reposant sur des impressions subjectives qui n’ont pas de meilleur juge que lui-même. Par ex, dans les mêmes conditions l’un a froid et l’autre non.

Transition : Dès lors, on peut dire que le réel correspond à la croyance et à la sensibilité de chacun. Concept de croyance : ø exactes, Dérèglement subjectif. Mais le réel nous fascine aussi dans la mesure où il peut s’avérer nous surprendre par sa beauté. Il ⱻ des arts qui nous transcendent et qui ne correspondent donc pas à « ce que l’on croit ». Ils nous font sortir de notre condition et nous projette dans la contemplation d’une réalité d’extérieure.

  1. Mais par sa déf, le réel est extérieur aux hommes mais aussi indépendant des hommes. Beaucoup de phénomènes du réel càd des causes échappent à la conscience de l’homme (+illusion)
  1. Les sens de l’homme donnent un réel falsifié rendu par l’illusion de la conscience

On se rend vite compte que le réel ne peut correspondre avec l’idée dont on en a dans la mesure où notre conscience peut nous faire défaut -> faillibilité des sens. Par exemple, nos sens peuvent être trompés par des illusions d’optique qui jouent sur l’interprétation que fait notre cerveau du monde qu’il perçoit. C’est comme cela que les magiciens et les illusionnistes réussissent à nous faire croire à des tours qui trompent notre raison. C’est pourquoi DESCARTES n’accorde aucun crédit aux sens qui ne nous accordent aucune certitude. On peut aussi parler de la notion spatio-temporelle qui nous joue des tours : étoiles que l’on peut percevoir dans le ciel alors qu’elles ont disparues depuis longtemps. Ce problème provient d’une erreur de la raison (jugement erroné ou mauvaise interprétation). -> croyances.

  1. Le réel ne peut être expliquer de façon uniquement empirique, rôle de la rationalité

Pour Platon, ce que la pensée commune nomme réel ne serait en réalité qu’apparence : ce que nous voyons, touchons, percevons n’est pas la réalité mais son lointain reflet. Le philodoxe (l’ami de l’opinion) se laisse alors tromper par la fausse évidence de l’expérience sensible : il croit qu’il voit alors qu’on ne peut jamais « voir les choses comme elles sont ». Ce que l’homme de l’opinion nomme réel n’est donc rien d’autre que ce qu’il imagine ou construit à partir des données partielles et partiales de son expérience. Ce qu’il prend pour la réalité, c’est donc, son point de vue sur les choses : ce qui lui apparaît et non ce qui est.

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