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Bien parler, est-ce bien penser ?

Dissertation : Bien parler, est-ce bien penser ?. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  2 Février 2021  •  Dissertation  •  1 644 Mots (7 Pages)  •  2 583 Vues

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Axelle LAHEUX TF

Dissertation

« Bien parler, est-ce bien penser ? »

« […], et qui vit sans tabac n'est pas digne de vivre. »  Dans Dom juan de Molière, Sganarelle fait l’éloge du tabac. Cependant tout en parlant bien, le contenu de ses propos n’est pas véridique ou même réfléchis. Penser est une activité de l’esprit visant à ordonner des idées, à réfléchir mais aussi à raisonner. Parler vient ensuite, c’est une action qui permet d’articuler des sons de prononcer des mots et donc par logique de communiquer. Parler peut aussi être associé au langage, (un système de signes et ou de mots permettant de transmettre une information ou encore une pensée). Parler nous sert à exprimer nos idées donc si ces dernières sont bien organisées alors nos paroles le seront aussi. Cependant on peut aussi bien penser pourtant en fonction de la situation notre expression peut être altérée par nos émotions ou notre culture.

Lorsque on est enfant on peut être amené à entendre « il faut penser avant de parler » ou encore « il faut tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler ». Ces expressions de la culture populaire montrent l'importance de l’intériorisation de la pensée ainsi que des paroles. Ici on entend bien parler dans le sens de parler correctement. En effet avant de dire quelque chose on est souvent amené à la penser. Mais lorsque l’on ne réfléchit pas, soit-l’on ne pense pas avant de parler on risque alors de dire des choses blessants ou sans sens propre. Or lorsqu'on pense, on ne peut s’empêcher de se parler à nous même. Donc les pensées peuvent être assimilé à une intériorisation du langage.

        Selon Platon, les pensées et le langage sont liés, lorsque Théétète lui pose la question « Qu’est-ce que tu appelles penser ? » dans le dialogue du même nom, Socrate va alors répondre : « Une discussion que l'âme elle-même poursuit tout du long avec elle-même à propos des choses qu'il lui arrive d’examiner. Car voici ce que me semble faire l'âme quand elle pense : rien d'autre que dialoguer, s'interrogeant elle-même et répondant, affirmant et niant. Donc, pensée et discours, c'est la même chose, sauf que c'est le dialogue intérieur et silencieux de l'âme avec elle-même que nous avons appelé de ce nom de pensée » Ainsi selon Platon, on peut voir que la pensée ne serait que l’intériorisation du discours. Par exemple, on va associer la mer à d'autres mots comme le bateau, la plage ou encore les coquillages, les vacances soit un ensemble de mots que l’on utilise lorsque l’on parle. Selon Platon penser à quelque chose ; par exemple la mer ou en parler serait pareil, seulement en parler serait une version extérieure donc pas individuelle.

        Ainsi penser et parler seraient semblables, la différence étant que parler n’est pas un discours silencieux. Partant de ce principe ; si on pense bien, alors on parle bien. Mais cela ne peut pas toujours être le cas. En effet en rhétorique par exemple le but est souvent de persuader alors les paroles ne reflètent pas toujours la pensée.

        Les paroles ne servent pas toujours à extérioriser les pensées ou pas seulement. Elles peuvent aussi nous servir à persuader, par le processus de rhétorique par exemple. Pour en revenir à notre sujet, bien parler pourrait alors avoir deux sens. Le premier étant qu’on a développé la capacité à s’exprimer correctement, mais aussi un autre qui pourrait vouloir signifier beau penseur. En effet lorsque l’on parle, on exprime certes nos pensées mais lorsque l’on parle dans un but précis avec un objectif, on peut omettre certains points du sujet ou tourné le sujet à notre avantage par notre façon de s’exprimer. Or à ce moment-là on exprime plus directement nos pensées donc nos pensées ne sont pas forcément autant liées que l’on le pense à nos paroles.

        Dans ses cours, Nietzche disait « Il n’est rien pour quoi les Grecs se soient donnés une peine aussi obstinée que pour l’éloquence ». Par cette citation il fait dans un premier temps référence aux grecs de l’antiquité qui donnaient une importance extrême aux mots, les paroles avaient alors une puissance en elle-même. Pour ce peuple du moment que tu savais parler alors rien ne pouvait être impossible. Par exemple, afin d’émouvoir ou encore de gagner un débat ou une décision lors d’assemblée il fallait être un « beau parleur ». Selon Nietzche les mots pouvaient alors nous accompagner dans nos désirs de puissance.

        Ainsi les paroles sont aussi là afin de persuader et ne sont donc pas seulement le simple reflet de nos pensées mais quelque chose de plus complexe.

 

Seulement certaines personnes peuvent avoir des idées mais être dans l’incapacité de les exprimer du fait de la langue ou autre.

A certains moments on peut être amené à ne pas exprimer toute nos idées à l’oral. Parler peut-être associer à un langage ou encore à un moyen de communiquer. En effet quand nous parlons nous pouvons être amené a ne pas l’intégralité de notre pensée ou a tout simplement ne pas en parler. Ce que nous disons peut-être altéré par notre environnement ou encore la situation dans laquelle on se trouve, le pays ou on se trouve. Nos émotions ou nos sentiments peuvent aussi jouer un rôle. Le langage peut aussi être une barrière a la formulation des pensées Or la formulation de nos idées peut alors ne pas forcément être objective. Donc en partant de ces éléments on peut se demander si bien parler c’est forcément synonyme de bien penser ou si cela peut être plus compliqué.

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