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Le rire réunit ou sépare ?

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Par   •  22 Novembre 2022  •  Commentaire de texte  •  1 995 Mots (8 Pages)  •  192 Vues

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Le rire réunit ou sépare ?

  1. Le rire permet d’intégrer
  1. Présent depuis toujours

Le rire est un réflexe à une émotion plaisante, qui se manifeste par un enchaînement de petites expirations saccadées accompagné d'une vocalisation inarticulée plus ou moins bruyante, et par une expression faciale associée à cette émotion. Ces mouvements concernent en premier lieu la musculature respiratoire et le larynx et sont accompagnés d'une mimique provoquée par la contraction de muscles faciaux, entraînant notamment l'ouverture de la bouche. D'autres mouvements plus ou moins contrôlés peuvent accompagner le rire.

Le rire est essentiellement causé par une situation comique, le chatouillement ou le rire lui-même. Paradoxalement, le rire est étroitement lié à son contraire émotionnel, les pleurs, avec qui il peut parfois se retrouver mélangé. Il apparaît chez l'être humain aux alentours du quatrième ou cinquième mois.

D’après le document 1, "le rire c'est la santé" fait partie de ces formules qui remontent à la nuit des temps, et tout le monde sait que c'est vrai et on ne songe pas à la remettre en cause. Mais cet adage, comme toutes les choses très simples, semble invérifiable, il est accepté et semble résister à toute explication logique. C'est un fait, une hypothèse découverte par toutes les générations et transmise par toutes les cultures. On pourrait penser qu'il existe une connaissance instinctive dans la conscience humaine de ce qui est bon pour les individus et les groupes. L'authenticité de cette connaissance instinctive est prouvée par d'innombrables exemples dans l'histoire humaine. L'homme préhistorique a ri pour ne montrer aucun danger et désarmer ses ennemis.

Au Moyen Âge, le rire n'est pas bien vu. Pour les théologiens, 'Jésus n'a jamais ri'. Et comme l’Église dirige les Hommes, le rire devient suspect, indécent, est l'œuvre du diable. C'est d'ailleurs à cette époque que naît l'expression 'un rire diabolique'. 

Mais retournons à la bouffonnerie. Il est établi qu'Attila est le premier souverain à avoir un bouffon. Le plus célèbre d’entre eux sera Triboulet, celui de François 1er. Là encore, faire rire comporte ses risques. Alors qu’il ose des plaisanteries graveleuses sur les courtisanes du roi, ce dernier prend la mouche et décide de le condamner à mort. François 1er, bon prince, demande à Triboulet de choisir sa mort. Et le bouffon répond du tac au tac : 'Je veux mourir sire... de vieillesse.' Ce mot d'esprit le sauvera.

Mais aussi d’après le document 1, nous savons d'instinct que le rire est une émotion positive car il témoigne des temps primitifs où seule compte la survie de l'espèce, ce qui est bon et mauvais, ce qui est dangereux et mort, ce qui ne l'est pas, le bonheur et la vie. Malgré les mœurs souvent négatives dans la civilisation judéo-chrétienne, le rire a toujours eu une place importante dans le comportement social humain, le rire et les célébrations, les fêtes et toutes les occasions de communication heureuse. L'homme moderne a retrouvé de grands mythes primitifs, des actions ancestrales, des actions pré-logiques. Le concept de base du plaisir et de l'instinct de vie est au cœur du problème du rire, et ceux qui y voient avant tout une expression d'intelligence, de supériorité, de ridicule, de satanisme, feraient bien de le garder à l'esprit.

Le rire est certainement une constante anthropologique : il est une propriété qui semble caractériser l'humanité. Aristote le disait déjà : « Seul parmi les êtres vivants, l'homme sait rire ». Deux mille ans plus tard, au moment de la Renaissance française, François Rabelais écrivait en ouverture de son Gargantua que « rire est le propre de l'homme. »  D’après le document 5.

Enfin, selon le document 3 le rire n’est pas synonyme de joie. Nous pouvons rire nerveusement, rire par obligation, mais pas forcément de joie.

  1. Le rire, propre à l’humain

Mais malgré tout, le rire a une spécificité, c’est qu’il n’est propre qu’à l’humain. Nous pouvons rire d’une chose, mais nous rirons de la forme ou de l’utilité qu’en a fait l’homme. Tout comme on rira d’un animal, mais parce qu’on aura surpris chez lui une attitude d’homme ou une expression humaine.

        Selon le document 2, le rire n'a pas de plus grand ennemi que l'émotion. Nous ne pouvons pas rire de quelqu'un qui nous motive avec pitié, ou même affection : alors seulement nous aurons besoin d'oublier temporairement ce sentiment et de faire taire cette pitié. Dans une société de pur intellect, on ne peut plus pleurer, mais on peut encore rire ; quoique toujours âmes sensibles, s'adaptant à l'unité de la vie, chaque événement se prolonge en résonance sensuelle, elles ne connaissent ni ne comprennent le rire. De plus, il n’est pas possible de rire si nous sommes seuls ou isolés. Rire si nous sommes malheureux est difficile. Rire si nous n’avons aucune occasion de rire est impossible.

Rire, c’est parfois vouloir attirer l’attention. Le rire a besoin d’un écho. Le rire attend une réponse. Le rire cache une arrière-pensée d’entente, presque de complicité́, avec d’autres rieurs, réels ou imaginaires. Nous rions en groupe pour une chose commune, pour une même raison, nous rions si nous sommes de la même société.

Selon le document 3, dans le théâtre, aujourd’hui pour faire rire les gens, il faut avoir une connaissance intime de la société, de ses lignes de fractures, des tensions qui la traversent, des nœuds autour desquels elle se cristallise. Il s’agit d’aller vers la parole de la rue, de la saisir puis de la théâtraliser, c’est-à-dire agir sur le langage, lui donner une enveloppe de rêve, de mystère, de fiction. Il est impossible de rire de chose qui n’existe pas ou qui ne touche pas la personne. On peut rire de choses actuelles. Par exemple les gens vont au théâtre pour rire, c’est le but de leur entrée.

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