La violence humaine est-elle une fatalité ?

LA VIOLENCE HUMAINE EST-ELLE UNE FATALITE ?

INTRODUCTION

Philippe Labro dit que « La violence engendre la violence ». Mais est-ce que la violence humaine est une fatalité ? Nous parlons ici de violence, qui est l’utilisation de force ou de pouvoir, physique ou psychique, pour contraindre, dominer, tuer, détruire ou endommager. Et de fatalité, qui est le caractère de ce qui est inéluctable, comme par exemple la mort. C’est-à-dire est-ce l’Homme est destiné à agir violemment ? D’abord, nous verrons la réalité de la violence. Ensuite, nous analyserons les défis de la violence. Enfin, nous observerons qu’il y a un encadrement de la violence et une violence légitime.

I / REALITE DE LA VIOLENCE

Au cours du XXeme siècle, les deux guerres mondiales nous ont conduits à une « poussée aux extrêmes », chaque camp cherchant à employer de plus en plus tous les moyens possibles pour l’emporter. La Première guerre mondiale avec la dureté des tranchées, la cruauté de la guerre, cette expérience de longue durée ayant concerné l’ensemble du corps social, ont fait que bien des hommes se sont habitués à cette violence, en la banalisant, en y prenant peut-être gout, voire à la légitimer. Les formes les plus extrêmes de violence viennent également de la seconde guerre mondiale, avec ses bombardements massifs de civils et les expériences génocidaires.

A cause de la Grande Guerre, la violence a ainsi fini par fasciner certains individus. Adolf Hitler lui-même fut marqué par l’expérience des corps francs et des nettoyeurs de tranchée dans l’armée allemande dont les interventions étaient particulièrement violentes. De plus, Phillip L. Walker a trouvé que des analyses archéologiques montraient que l'humanité présente une prévalence de la violence au cours de son histoire, en particulier chez les hommes

II / LA VIOLENCE CHEZ L’HOMME

Certains chercheurs suggèrent que les humains pourraient avoir une prédisposition naturelle à la violence. Les chimpanzés, également grands singes, sont connus pour tuer les membres de groupes rivaux pour des ressources comme la nourriture. Selon un article publié dans Nature en 2016, la violence mortelle chez les humains au moment de l'apparition de notre espèce était en moyenne environ six fois plus élevée que chez les autres mammifères. Cependant, d'autres études suggèrent que la violence organisée, à grande échelle, militarisée ou régulière entre humains était absente pour la grande majorité de la chronologie humaine.

Selon Steven Pinker, un professeur de psychologie à Harvard. Les faits de violence comme l’homicide, la torture, l’esclavage, ainsi que la cruauté envers les animaux auraient diminué récemment. Cependant, les analyses de Pinker ont fait l'objet de nombreuses critiques, principalement en ce qui concerne la question de savoir comment mesurer la violence et si elle est effectivement en baisse. Et des travaux d'historiens plus récents ont découvert qu’il y a bien un abaissement de la tolérance à la visibilité de la violence. Ce n'est donc pas l'intensité de la violence qui diminue, mais plutôt notre changement de regard là-dessus.

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