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Savons-nous toujours ce que nous désirons ?

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Par   •  10 Novembre 2019  •  Dissertation  •  2 376 Mots (10 Pages)  •  619 Vues

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Sujet : Savons nous toujours ce que noud désirons ?

I.Conscience du manque comme contrôle du désir

1)Désir n'a qu 'un seul but : Recherche du bonheur

« Nous les hommes désirent être heureux même celui qui va se pendre ». Cette citation de Pascal permet de mettre en lumière la finalité de l'Homme : une vie heureuse. Et pour Épicure cela passe par un contrôle de ses désirs. Le contrôle de ces derniers permettrait d'apporter une stabilité et un bien-être du corps. Pour cela, un classement des désirs pourrait aider les hommes à atteindre ce but qu'est une vie sans douleurs. On peut différencier trois types de désirs. Les plus important, les désirs naturels et nécessaires, ils sont indispensables à l'Homme et donneraient accès à une vie bienheureuse, Épicure prend l'exemple de l'eau , boire quand on a soif est indispensable pour l'Homme, c'est donc un désir naturel et nécessaire. Le deuxième type de désirs sont désirs naturels mais non nécessaires c'est à dire que certes ils ne sont pas mauvais pour l'Homme car ils sont naturels mais manier avec excès ils peuvent être dangereux. Cependant, ils serviraient à varier les plaisirs et donc éviter la monotonie des désirs naturels et non nécessaires. ET les derniers, les plus dangereux, les désirs non naturels et non nécessaires. Ils sont à éviter car ce sont des désirs vides, qui donnent l'illusion d'un manque et par extension sont impossibles à réaliser. Les désirs naturels et nécessaire sont la clé de la fin des douleurs psychiques et physiques. Et quand , avec l'aide des désirs naturels et non nécessaires, la douleur est supprimée la recherche du plaisir n'est plus une priorité. C' est l'ataraxie : plénitude du corps et de l'âme. Le contrôle des désirs serait la clé d'une vie heureuse.

2)Désir = État mental

« Le désir est l'appétit accompagné de la conscience de lui-même », l'Éthique de Spinoza. Contrairement aux autres animaux, la conscience de soi fait de l'homme un sujet lui permettant de se refléter dans l'objet de son désir. L'objet est alors une autre conscience de soi-même.C'est ainsi que pour l'Homme désirer l'amour d'une personne vient du sentiment amoureux qu'on éprouve pour cette même personne. Il est à la fois sujet et déclencheur de ses sentiment. Cela veut dire que le désir amène à la représentation et à la conscience du manque. Or si l'Homme est déclencheur de ses sentiments, pourquoi ne pourrait-il pas contrôler ses désirs ? Pourquoi ne pas utilisé la frustration, qui est l'insatisfaction due à la non-réalisation d'un désir, comme une invitation à chercher le bonheur en soi-même ? Dans notre culture occidentale, l'intégration de la souffrance et la frustration

est difficile à cause du mythe de l'éternelle jeunesse, de l'abolition de l'espace et du temps. Notamment car la souffrance, au cours des siècles précédents, était omniprésente dans la société et une réalité historique et même valorisée. Mais contrairement à la société du « tout et tout de suite » la croissance de l'être humain est longue et frustrante tout comme le bonheur prend du temps du à se construire ou les relations qui se tissent lentement. Par exemple la frustration crée par l'attente ne fait que renforcer l'expression du bonheur comme quand un enfant son jouet tant désirer pour son anniversaire. Nous savons ce que nous désirons car nous sommes conscient du manque.

)Désir comme moteur de l'Homme

La connaissance de notre désir serait alors ce qui lui procure l'intensité et la force d'agir pour le réaliser. Il serait une force motrice qui pousserait l'Homme à mettre fin aux sentiments du manque. Il est à la fois un moteur productif et créateur. Indispensable chez l'Homme, le désir le pousse à vivre. Dans la mythologie grecque, on remarque que le désir est l'essence de l'Homme et non des dieux notamment avec le mythe d'Himéros, jeune homme invité à un banquet. Pendant la soirée, où le vin coulait à flot le jeune Himéros jeta son dévolu sur une jeune fille qui lui résista. Alors il l'a viola puis s'endormit mais en se réveillant il appris qu'il avait violé sa propre sœur et rempli de désespoir, sauta d'une falaise mais Zeus ému par cette acte, le ressuscita en le transformant en dieu, le dieu du Désir. Himéros avait conscience de son désir sexuel, ce qui lui a procuré la force d'agir pour le réaliser même pour l'un des pires crimes. Ce qui ne serait pas possible si nous n'avions pas connaissance de ce que nous désirons.

Cependant, ce dernier argument peut laisse place à une autre interprétation. Si le désir est le moteur de l'Homme ne serait-il pas parce qu'il entretient le manque en même temps qu'il essaye d'y mettre fin ?

II.Inassouvissement des désirs comme révélateur du flou désireux

1)Force du désir réside dans l'entretient de l'inassouvissement

Nous sommes conscient que le désir que nous entretenons aujourd'hui ne sera pas le même plus tard. Car le désir renaît sans cesse, que ça soit en bien ou en mal. On peut dire qu'il pigmente notre vie mais pour cette même raison il entraîne des souffrances. Cela montre que l'inassouvissement est récurrente et que nous ne savons pas toujours ce que nous désirons car il pourrait être possible que nous cherchions un objet dont nous avons aucune connaissance. Car comment expliquer qu'une fois la chose obtenu nous nous tournions sur autre autre chose ? De plus comment expliquer qu'une personne qui peut tout avoir notamment grâce à son argent  puisse ressentir l'insatisfaction dû à un manque ? Alors pouvoir tout voir n'est pas une condition pour être heureux. La conscience du désir n'équivaut pas tout le temps à en connaître l'objet. Ce qui peut être expliquer dans le mythe des Androgynes dans Platon. Le mythe met en œuvre la naissance des hommes, qui étaient des sphères mâles, femelle et androgynes, qui ont tenté de combattre les dieux. Pour les punir Zeus les séparèrent en deux. Le mythe met en scène l'incomplétude fondamentale de l'Homme. Le désir amoureux est une quête insconsciente de la moitié avec laquelle on faisait la paire. Une séparation initiale dont nous avons aucun souvenir et qui symbolise l'état de recherche éperdue. Cela peut se voir dans les relations amoureuse, nous pouvons désirer l'autre sans réellement savoir ce qu'on désir en lui.

2)Le Désir peut-il être source de souffrance?

Que veut dire souffrir ? Chez l'Homme on peut la caractériser en deux types : morale et physique. Dans la notion de souffrir il y' a une dimension qu'on retrouve pas dans la douleur : subir. Souffrir c'est endurer une douleur.  La souffrances physique implique une souffrance morale comme le rejet de son corps qui se transforme en mutilation. Mais bien souvent cette souffrance morale est à l'origine d'une émotion difficile à supporter ou d'une insatisfaction. La souffrance est l'antonyme du bonheur, tout les gens qui doivent supporter un mal  autant physique que moral sont malheureux. Car oui parallèlement nous avons définit le désir comme comme étant à l'origine une insatisfaction d'un manque. Le désir peut donc provoquer de la souffrance. La possession de l'objet du désir entraîne sa destruction comme quand j'ai le désir de manger un pain au chocolat mais après l'avoir manger je suis obligé de le détruire. Ce qui provoque un manque et à la fois la volonté de le combler. La souffrance apparaît aussi lors de la tentative de fusion entre deux humains pendant l'acte sexuel. Le désir de posséder le corps de l'autre est totalement impossible car l'autre pense différemment de nous, à ses désirs propres et est aussi libre que nous. Cela met en lumière un paradoxe : plus l'objet est inaccessible plus on désire donc plus on souffre.

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