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Le bonheur

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Par   •  5 Janvier 2022  •  Cours  •  1 693 Mots (7 Pages)  •  264 Vues

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cfCours sur le bonheur. (Nature, vérité, raison, temps, liberté ; conscience, devoir)

Tous les hommes désirent naturellement être heureux remarquait Aristote dans l’éthique à Nicomaque. Le bonheur serait le souverain bien, cad un bien absolu voulu pour lui-même. Il serait ce en vue de quoi on agit. Mais 2 difficultés semblent s’imposer :

Ce n’est parce qu’on le recherche qu’on le trouve. Bonheur= vient de « heur » = chance. Il semble ne pas dépendre que de nous mais de la fortune.

Il n’est pas toujours facile de savoir en quoi il consiste parce qu’il n’est pas un bien objectif mais dépend de la subjectivité du sujet. Un même bien affectera différentes personnes de différentes manières, voire un même bien nous affectera différemment selon les divers moments de notre vie. Ce qui nous rendait heureux à un instant x ne finit pas nous lasser. Si le bonheur est une fin universelle, son contenu est variable : certains seront heureux en poursuivant richesses, pouvoirs, plaisirs sensuels etc. D’autres auront besoin d’une vie plus simple à l’abri des aléas de la fortune et quelques biens essentiels ? D’autres encore en se consacrant à une cause, passion etc. Un état sera politiquement libéral s’il laisse l’individu souverain pour choisir le bonheur selon la forme qui lui convient. Mais le chemin du bonheur est périlleux.

Ces difficultés peuvent-si elles perdurent- nous conduire à penser que le bonheur n’est qu’une illusion, un idéal inaccessible à l’homme ?

Freud remarquait d’ailleurs dans malaise dans la civilisation qu’il est plus facile de faire l’expérience du malheur que celui du bonheur, d’une part parce que nos capacités de bonheur étaient limitées et d’autre part parce que les occasions d’être malheureux nombreuses ; il en repérait 3 causes essentielles : « de notre propre corps, destiné à la déchéance et à la décomposition, et qui même ne saurait se passer de la douleur et de l’angoisse comme signaux d’alarme ; du monde extérieur, capable de se déchainer contre nous avec des forces énormes, implacables et destructrices ; et enfin des relations avec d’autres êtres humains. »

Le bonheur est une expérience subjective qui ne limite pas au bien être ni à un plaisir fugace. « De même qu’une hirondelle ne fait pas le printemps disait Aristote ds EN , un plaisir ne fait pas le bonheur ». Le bonheur suppose donc un état intérieur stable de satisfaction durable. Ce n’est pas un « shoot » ! Mais en quoi consiste le bonheur : en une simple absence de douleur ou comprend-il quelque chose en plus ? Il s’agira donc de réfléchir aux conditions qui rendent la vie heureuse, d’étudier certaines formes de vie et d’en saisir les raisons mais aussi leurs limites. Car l’enjeu est de savoir de quoi dépend le bonheur et penser ses conditions par-delà l’expérience particulière de chacun.

Les représentations spontanées du bonheur et leurs limites

Être heureux c’est avoir tout ce qu’on désire. (Calliclès)

On imagine qu’être heureux c’est ne manquer de rien, réaliser tous nos désirs. 2 représentations justifient cette image : la figure du tyran telle qu’elle est théorisée par Calliclès dans le Gorgias de Platon, car ce dernier fait l’apologie d’un désir sans limites, d’une vie sans interdits et en assume les conséquences morales et politiques : seul le tyran est libre et il est juste que pour satisfaire leurs désirs, les forts dominent les faibles. Cette primauté de l’égo et de ses désirs conduit inévitablement à l’instrumentalisation de l’autre. Don Juan dans le domaine de l’amour justifie ce désir de conquête plus intéressant que la possession. « Tout le plaisir de l’amour est dans le changement. » La société de consommation qui a compris cette logique du manque/ frustration/ satisfaction crée des dispositifs pour susciter le désir voire la pulsion ou encore la compulsion, pour autant rend-elle les hommes plus heureux, on peut en douter. De plus, le mimetisme social conduit à une perte de soi-même.

Socrate d’ailleurs critique Calliclès en comparant le tyran à un tonneau percé qui ne peut jamais connaitre le contentement de l’âme et est incapable d’amitié.(texte manuel chap. bonheur)

L’amour comme bien essentiel (Aristophane) (texte manuel)

Tous ces biens poursuivis sont peut-être des biens illusoires car on ne sait trouver un bien à la hauteur de ce qu’on désire vraiment. CF Proust, la déception en prenant conscience de la disproportion entre les efforts occasionnés pour conquérir Odette et son insignifiance réelle. On peut donc fantasmer un bien et en découvrir le vide quand on le possède. D’où vient cette ardeur à chercher l’amour ? CF Aristophane, le Banquet de Platon. a) exposition de son mythe, b) les limites.

Le bonheur comme art de vivre (Épicure)

Épicure vit dans un moment historique où les conditions sociales et politiques ne sont pas propices à la légèreté et insouciance. Or le bonheur est une fin naturelle. Pour Épicure, il est la vertu même. Il n’est pas qu’une affaire de chance, il s’agit, pour le trouver, d‘apprendre à vivre. La philosophie est avant tout pour lui un art de vivre : « vain est le discours du philosophe s’il ne produit pas la vie heureuse ». Sélection des désirs pour trouver la vie heureuse. Le plaisir est critère de

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