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La justice ou la décriminalisation

Dissertation : La justice ou la décriminalisation. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  13 Septembre 2016  •  Dissertation  •  723 Mots (3 Pages)  •  706 Vues

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La justice ou la décriminalisation

Ce matin, mon patron m’est arrivé avec un dossier concernant du trafic d’amphétamines. Il est en preuve, par écoute électronique, que mon client aurait vendu et exporté de la drogue à l’extérieur du pays. Les policiers n’avaient pas de mandat pour procéder à cette écoute, elle est donc illégale. Mon client affirme qu’il est coupable, mais un de ses droits fondamentaux a été brimé, soit le droit à la vie privée. J’ai un conflit de valeurs puisque je dois choisir entre la décriminalisation de notre société et mon code de déontologie qui me dit de protéger les droits fondamentaux de mes clients. Je tenterai donc de résoudre ce dilemme, dans les prochaines lignes, à la manière d’Emmanuel Kant.

Le code de déontologie des avocats stipule de tout avocat doit agir dans le « le respect de la personne et la protection de ses droits fondamentaux, dont celui de ne pas subir de discrimination ou de harcèlement; »[1]. Je me dois donc de protéger la vie privée de mon client, qui a été compromise par l’écoute électronique illégale. Je peux donc choisir de plaider pour mon client la preuve illégale et il sera acquitté. Si je ne le fais pas, mon client pourrait ne plus croire en la justice et pourrait en convaincre d’autres personnes, ce qui entraînerait la déconsidération de la justice. De plus, ma réputation d’avocate serait compromise et je pourrais être sanctionnée par le Barreau. D’un autre côté, ce qu’a fait mon client contribue à la criminalisation du pays et comme citoyenne, je ne veux pas que les criminels soient en liberté et qu’ils contribuent à la détérioration de notre belle société, donc je pourrais faire plaider mon client coupable. Peu importe l’option que je choisis, je dois sacrifier quelque chose d’important pour moi, soit la justice ou la décriminalisation.  

Selon Kant nos buts doivent être accomplis par des moyens raisonnables et universels. C’est-à-dire que nous devons agir de la manière à laquelle nous voudrions que tout le monde agisse. Pour faire un choix dans un dilemme éthique, il faut d’abord établir les « impératifs catégoriques ». Les impératifs, selon Kant, nous indiquent ce que nous devons faire, ce sont aussi les devoirs. Il faut donc transformer les deux alternatives en directives qui nous guident à faire un choix.

Dans mon cas, la première directive serait : « En tant qu’avocat je peux aller à l’encontre du code de déontologie, en ne protégeant pas les droits fondamentaux de mon client, pour décriminaliser notre société ». L’universalisation de cette maxime serait : « Il est permis à tous les avocats d’aller à l’encontre du code de déontologie en ne protégeant pas les droits fondamentaux de leurs clients, pour décriminaliser la société. » Cette maxime d’action n’est pas universalisable puisqu’il serait absurde que les avocats puissent briser leurs engagements du code de déontologie envers leurs clients. Cette maxime ne respecte donc pas l’impératif pratique de Kant. En effet, elle ne respecte pas mon client auquel j’ai fait la promesse de protéger ses droits fondamentaux. Je traiterais donc mon client comme un simple moyen pour gagner de l’argent.

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