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Edouard Zarifian Le Goût de Vivre

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Par   •  17 Janvier 2018  •  Fiche de lecture  •  2 299 Mots (10 Pages)  •  1 320 Vues

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XXXXXXX XXXXXXX                                                                année 2014-2015

Edouard Zarifian, Le goût de vivre,

Retrouver la parole perdue,

Odile Jacob, 2007

Résumé de l'œuvre

        Après de nombreux échanges avec des personnes sur leur quotidien, Edouard Zarifian en a conclu que si le cerveau et son fonctionnement sont communs à toute l’espèce humaine, le psychisme, lui, est propre à chaque individu. Et le seul moyen de comprendre l'autre est la parole, parole qui ne consiste pas seulement en mots mais comprend aussi les gestes, les silences, les regards... Ces échanges permettent à la personne en souffrance de se soulager, d'éclairer une incompréhension. L'homme n'est pas fait pour vivre seul et à besoin des autres. Ce besoin de partager ce qui l'habite en est une preuve. Mais tout le monde ne sais pas écouter c'est pourquoi il n'est pas si facile de parler. Un ami ou un membre de la famille pourra être une oreille attentive mais dans certains cas il faudra l'intervention d'un professionnel.

        Le psychisme, qui se construit sur le réel, le symbolique et l’imaginaire, ne peut être étudié avec des appareils scientifiques ou médicaux, il est invisible et imperceptible, c'est pourquoi la parole est si importante. C'est le seul moyen qu'a l'homme pour partager ce qu'il pense, ce qu'il ressent et cela ne peut se faire que s'il le désir.

        A travers l'œuvre, l'auteur nous montre aussi le danger dans la société actuelle, où la parole est mise de côté au profit de l'image notamment, mais surtout où, malgré leur crainte de la solitude, les gens s'enferme dans leur monde au lieu de le partager (à cause de leur travail, du manque de temps, de l'individualisme).

La solitude qui en résulte ne fait que renforcer ce besoin de parole, car elle engendre de la souffrance qui ne peut être guérie que par ce moyen. De plus, pour guérir, il faut travailler sur soi, ce qui demande un effort et du courage, il n'y a pas de remède magique.

        Edouard Zarifian nous invite alors à redécouvrir cette parole perdue à la comprendre et à l'utiliser pour retrouver le goût de vivre et guérir les souffrances psychiques.

Principales idées développées par l'auteur et exemples

La souffrance psychique

        La souffrance psychique est propre à chaque individu et existe sous de nombreuses formes.

Cette souffrance est souvent due à un manque, perte d’objet, d’un proche, rêve non atteint…

Cela modifie donc notre environnement, nos habitudes et nécessite de retrouver notre équilibre. Pour aider à dépasser la souffrance, la personne peut s’interroger sur son lien avec l’objet, son origine, son importance et mesurer si la douleur est proportionnée. Parfois elle se rendra compte que le sujet était idéalisé et que l’intensité de la souffrance n’est pas justifiée, parfois elle le sera et la personne aura besoin de temps pour guérir sa souffrance et souvent de la partager à une autre personne. Elle aura alors la possibilité de prendre du recul et d’inverser le cercle vicieux qui pousse à se renfermer sur soi-même.

Le réel

        Le réel n’est pas toujours comme on l’imagine et il nous semble parfois préférable de nous enfermer dans notre imaginaire. On peut par ce moyen s’évader d’une réalité qui nous pèse ou nous fait souffrir. Mais ce n’est pas ça la vie, il faut savoir affronter le réel en faisant usage de sa volonté lorsque c’est plus difficile. Cependant, l’imaginaire n’est pas à bannir. La vie est un juste équilibre entre le réel (corps), l’imaginaire (rêve) et le symbolique (sensibilité), les trois dimensions du psychisme.

En effet, utilisé de façon mesurée, l’imaginaire permet de soulager le réel. Sinon il engendre de la souffrance. Par exemple, une personne s’imagine un bel avenir professionnel depuis longtemps mais s’aperçoit qu’elle n’arrive pas à y accéder ; elle devra abandonner ce qui occasionnera de la souffrance psychique. Cependant si la personne prend conscience que ce rêve n’était qu’une illusion et que la réalité est autre, elle pourra dépasser cette souffrance et faire face au réel.

De même, le symbolique ajoute de la vie au réel, il permet l’amour, l’amitié, les sentiments. Cette symbolique étant propre à chaque personne, elle nécessite d’être partagée à l’autre par la parole pour que l’amour puisse naître en vérité, notamment dans le cas des couples. Chacun a ses propres pensées, son ressenti, ses jugements. On ne voit donc pas l’autre suivant ce qu’il est mais suivant ce qu’on se représente de lui ; représentations qui dépendent de notre éducation, de nos connaissances et de notre expérience. C’est pourquoi un échange est nécessaire pour être le plus possible dans le réel et pas dans l’idéalisation ou la dépréciation de la personne.

Le partage avec l’autre aide donc aussi à constituer notre psychisme.

Soi-même

        Notre psychisme nous est propre et nous distingue des autres mais il se construit aussi grâce à l’autre. En effet, c’est en parlant, en échangeant avec notre entourage que nous apprenons à nous connaître. Le regard de l’autre nous permet de nous remettre en question et donc de progresser. Notre éducation a aussi une grande importance dans notre manière d’être, dans notre capacité d’échanger. Prenons l’exemple des « enfants loups ». Une fois ramenés à la civilisation, ils ont été incapables d’acquérir le langage et donc de devenir pleinement humain.

La société toute entière influe sur la construction de notre psychisme. Qu’elle soit individualiste ou communautaire, cela aura un impact sur nous. Cependant, nous ne sommes pas dénués de jugement, c’est pourquoi une société niant l’individualité au profit de l’ensemble aura tendance à générer un sentiment de révolte chez l’individu.

Il faut donc apprendre à savoir qui nous sommes en profondeur pour ne pas se perdre dans des modèles qu’on voudrait nous imposer. Chacun est unique.

Donner

        Nous recevons beaucoup des autres, il faut donc être aussi capable de donner. Comme le psychisme, ce don sera personnel, à l’image de notre éducation, de notre culture et de notre intimité.

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