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Les Monothéismes et leurs apports à la culture

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Par   •  10 Mai 2018  •  Cours  •  5 770 Mots (24 Pages)  •  817 Vues

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Les Monothéismes et leurs apports à la culture

Introduction

On peut dire que toute société est à l’origine religieuse au sens que le surnaturel a laissé des traces depuis les premières manifestations de la présence humaine. Que ça soit sous la forme de l’inhumation des corps, des dessins pariétaux, etc. On peut dire également que la politique est particulièrement liée à la religion dans la mesure ou la religion c’est ce qui garanti d’abord une communauté unie et humaine et une obéissance à la règle des membres de cette communauté que n’a jamais obtenu un pouvoir politique non soutenu par la religion. On peut aussi dire que la religion perdure dans l’histoire de l’humanité, elle continue au delà des découvertes scientifiques, ce qui signifie bien que la religion se situe bien au-delà du vrai et du faux. Avec la religion il ne s’agit pas de créer un savoir qui serait démenti par des scientifiques. On ne peut pas ramener la religion à une simple explication du monde, elle propose un sens à la vie humaine et elle donne une place à l’homme dans le monde.

Religion et société

Le sacré et le religieux

Le sacré est une experience. Cela signifie que le sacré est une relève du sentiment et d’une intuition non démontrable, qui est de l’ordre du vécu et qui a le sentiment qu’il existe un ordre d’existence au-delà du mon de que nous connaissons. Le sentiment de sacré s’accompagne inévitablement du contraste entre sacré et profane. Le monde qui relève de l’homme est le monde profane et que au-dessus de ce monde il existe autre chose. On ne peut pas se contenter de ce qu’on voit et de ce qu’on peut ressentir. Il existe autre chose, une autre réalité, un ailleurs par rapport à notre environnement immédiat. La relation entre notre réalité proche et la réalité immédiate est une relation qui nourrit des sentiments divers. Des sentiments de crainte, de peur mais aussi de fascination et de dévouement, d’oubli de soi. Le sacré est ce qui peut amener l’homme à prendre la difference entre la vie terrestre et l’au-delà. Cette vie terrestre est transcendé par autre chose. Cette frontière correspond dans l’esprit humain à la notion d’interdit, de « tabou ». Le sacré est une experience universelle

La religion est la mise en forme d’une communauté et de ce sentiment entrainant deux conséquences:

Toute religion comporte une part de rationalité (la théologie, le language au sujet de Dieu). C’est la mise en ordre de ces sentiments multiples.

Une religion c’est aussi un lien à double sens. Un lien des hommes entre eux, toute religion est collective. En parlant de région on parle d’un groupe/communauté. Il renvoie au fait que la religion ait une dimension sociale. E. Durkheim a étudié le phénomène religieux sous l’angle social en montrant comment la religion pouvait structurer autour d’idées communes des groupes humains. La religion c’est ce qui relie, ce qui articule la relation entre les hommes et Dieu et ce lien est affirmé dans chaque communauté religieuse par ce que l’on peut appeler des dogmes c’est à dire des vérités autour de la foi. Ce sont des vérités auxquels il faut adhérer, qu’il faut accepter indépendamment de la rationalité que l’on peut y chercher.

La croyance est le rapport particulier que la religion nous demande d’avoir avec la vérité. Autrement dit, une croyance c’est le fait de tenir pour vrai certaines propositions ou encore une certaine représentation en dépit de l’absence d’une validité objective. Kant dans La critique de la raison pure il explique la différence entre connaître, avoir une opinion et croire. Tout dépend du degré de la proportion d’éléments objectifs et subjectifs. Connaître c’est aborder d’une manière pleinement objective et donc avec certitude un objet. Il y a dans la connaissance une garantie objective d’un objet.

L’opinion elle repose sur une certitude mais la manière dont on adhère a ces éléments objectifs reste subjective. La manière dont on adhère à ce que l’on pense repose sur la confiance. La croyance c’est de considérer que quelque chose est certain mais c’est une certitude qui est subjective. Kant dit que moins c’est démontrable, plus c’est de la croyance. On ne peut pas porter des preuves de l’existence de Dieu. Ce que l’on peut démontrer c’est le besoin que l’homme a besoin de croire. Même les philosophes qui refusent l’idée de Dieu sont obligés de passer par la critique de la religion pour ruiner le fondement de cette croyance. La croyance échappe a notre raison car l’objet de la croyance n’existe pas de manière sensible c’est pour cela que nous pouvons y croire. La croyance est donc une forme de jugement, la mise en relation de deux éléments. Un élément invisible, et notre esprit sur le mode de l’evidence.

En quoi ces vérités apparaissent comme particulièrement présentes dans la société? Il y a quelque chose d’universel dans la croyance. Universel au sens de collectif. A partir du moment ou l’on a la certitude de quelque chose on va chercher à la partager avec d’autres personnes. Durkheim dit que par définition une croyance a une dimension collective. Les religions portent en elle une dimension expansionniste. Fondamentalement on considère quelle est vraie donc bonne. On pourrait objecter à cela que toutes les religions ont leur martyre. C’est à dire quelqu'un qui se sacrifie en donnant sa vie pour défendre une vérité que autrui ne comprends pas. Le martyre va puiser une force de sa solitude et de sa conviction dont il est l’objet. On peut remarquer que le cas limite révèle à quel point la religion suscite des sentiments extrêmement fort que n’importe quel attachement profane et que la force de la croyance pousse à agir. Une croyance n’est pas simplement une certitude. Lorsque l’on croit quelque chose c’est que l’on doit agir. La croyance pousse à l’action et que la religion n’est pas simplement un facteur de lien social c’est aussi ce qui va mobiliser des actes que l’on pourra appeler engagé par rapport à la société.

Retour du religieux au XXIème siècle

Mêmes les philosophes des Lumières qui étaient anti-cléricaux s’étaient penchés sur la notion d’une religion naturelle. Hume dans Les dialogues sur la religion naturelle ce qu’il met en avant c’est l’idée de Dieu qui répond à une intuition universelle et spontanée, du bien et du mal et d’autre part l’idée

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