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Rousseau, " Le Contrat Social "

Note de Recherches : Rousseau, " Le Contrat Social ". Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  20 Février 2015  •  2 259 Mots (10 Pages)  •  1 324 Vues

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Jean-Jacques Rousseau

"Contrat Social"

"Du Contrat Social", ou "principes du droit politique" est un ouvrage de philosophie politique pensé et écrit par Jean-Jacques Rousseau, publié en 1762. L'œuvre a constitué un tournant majeur pour la modernité et s'est imposé comme un texte décisif de la philosophie politique en affirmant la souveraineté du peuple. Cet œuvre est la transformation de son "Institutions politiques". La politique est un sujet qui intéresse Rousseau depuis longtemps, nous pouvons nous en rendre compte avec le préface de "Narcisse ou l'amant de lui-même ". Afin de bien saisir la porté "Du contrat social", il faut connaître qu'il existe un état de nature, une fiction philosophique heuristique, présupposant un état obtenu par abstraction, en soustrayant ce que la société a apporté à l'Homme. Dans ce texte, Rousseau établit qu'une organisation sociale "juste" repose sur un pacte garantissant l'égalité et la liberté entre tous les citoyens. Chacun renonce alors à la liberté naturelle pour une liberté civile. La souveraineté populaire est le principe fondamentale du contrat. L'indivisible du peuple souverain est un autre des principes, par là, il faut comprendre que le pouvoir du Souverain (sous-entendu du peuple souverain) ne peut-être divisé en intérêt particulier, car celui-ci est contraire à l'intérêt général(qui est le but du contrat). Ce contrat prend, pour Rousseau, le relais à l'état de nature et à sa loi du plus fort. Pour lui, le droit du plus fort ne peut pas diriger une société car il est incompatible avec l'intérêt général, et donc avec le but même du contrat: "Le plus fort n'est jamais assez fort pour être toujours le maître, s'il ne transforme pas sa force en droit et l'obéissance en devoir "

La dissolution du contrat ,c'est le retour à l'état de nature, présocial. Cette société n'en serait alors plus une.

Après cette rapide présentation, l'auteur présente comment l'homme peut instituer un ordre social au service de l'intérêt de tous. Si chacun renonce à ses droits particuliers pour obtenir l'égalité que propose la société, alors il y a contrat social. C'est cette aliénation de chacun qui garantie l'égalité (Livre I, chapitre 6). Cependant, ici l'aliénation n'est pas au sens propre (le citoyen ne donne ni n'échange) mais l'homme comprend que le pacte est la condition de l'existence de ses droits naturels.

C'est sur ce pacte que Rousseau fait reposer la démocratie. Si la liberté et l'égalité ne sont pas assurées par le peuple souverain envers lui-même, ou si des intérêts particuliers rompent le pacte (par division, ou encore aliénation ), alors c'est un retour à l'état présocial, et une association serait alors tyrannique car selon la loi du plus fort.

Pour Rousseau, la vie politique est l'autorité souveraine, et toute division de celle-ci est nuisible. Il aborde aussi les problèmes législatif en précisant la notion de loi, qui s'applique à l'ensemble du peuple, et est statué par l'ensemble du peuple (livre II, chapitre 6). Rousseau s'attache à maintenir et à démontrer que seul l'intérêt public gouverne. Puis il aborde les différents organes du corps politique, formes de gouvernement et pratiques démocratiques....

Dans le premier Livre, l'auteur fait reposer l'autorité politique sur la légitimité et la sureté des institutions. Dès le début, il constate l'incapacité de l'homme à être libre alors qu'il se croît naitre en société. La légitimité de la liberté n'est pas naturelle, mais vient des conventions humaines : du contrat social.

Rousseau considère la famille comme première société, avec une cohésion d'ordre naturel. Et si ici, les liens sont marqués par l'amour inconditionnel du père pour ses enfants, les liens entre Etat et peuple sont motivés par la jouissance du pouvoir. Grotius et Hobbes pensent le droit comme domination du fort sur les faibles, cela rejoint l'idée d'Aristote qu'il existe des Hommes naturellement faits pour la domination et d'autres pour l'esclavage. Au contraire, Rousseau pense que c'est confondre objet et cause : un esclave reste esclave parce qu'il l'est déjà et non par décision ou par prédisposition naturelle. De même, pour Sartre on ne naît pas femme, on le devient. L'esclavage est une aliénation qui provient d'un acte social et pas d'un état de nature. Pour l'auteur, l'expression "droit du plus fort" est un oxymore : la force ne peut relever du droit car obéir à la force n'est ni volontaire ni moral mais juste nécessaire voire prudent. A supposer que la force soit un droit, aucun ordre politique ne serait possible puisque la force ne tire sa légitimité que d'elle-même et de son avantage sur les autres. Ici, on remarque que ce chapitre s'inscrit dans une continuité aux "Pensées " de Pascal .

Suite a cela, survient une critique de l'esclavage. En effet, celui-ci est une aliénation de la liberté. C'est donner ou d'échanger quelque chose (ici la liberté d'un individu ). Or, un esclave ne se donne pas, au mieux il peut se vendre pour sa subsistance. Cependant que peut acheter l'esclave vu que c'est lui qui fournit le maître? Les guerres et les inégalités permettent d'y répondre sans se tromper. Se vendre gratuitement serait une folie, et la "folie ne fait pas le droit" pour Rousseau. Dans ce cas, un contrat sans échange, sans équivalence n'est-il pas nul? De plus, comme la liberté appartient a chacun, nul ne peut s'en déposséder sans renoncer à sa qualité d'homme. Grotius dit qu'un vaincu peut devenir esclave afin d'acheter sa survie, mais dans un état de nature, le droit de tuer est inexistant car il n'existe pas d'état de guerre ou de paix. Et en état de guerre (donc en société), on recherche la destruction de l'état adverse, pas des homme qui le compose.

Une fois cela fini, Rousseau tient à distinguer clairement la "multitude", qui est un amas d'individus sans unité, et le "peuple" qui est le groupe uni. Le contrat social devient nécessaire lorsque les besoins de la multitude deviennent trop important pour que chacun puisse y subvenir individuellement et doivent alors s'unir. Cette union a pour conséquence :

-un

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