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Philosophie

Fiche : Philosophie. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  19 Mai 2013  •  Fiche  •  1 269 Mots (6 Pages)  •  487 Vues

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La plupart des grandes pensées philosophiques débordent de leur domaine originel, et tentent d'apporter des réponses à plusieurs problèmes philosophiques. Le statut de la philosophie dans l'ensemble des activités n'est pas bien défini et reste un sujet de controverse. L'examen serein de cette controverse permettrait de mieux évaluer la contribution réelle de la philosophie aux connaissances. Dans la philosophie grecque l'importance de la discussion chez Platon pour la vérification d'une idée est notoire, mais les écrits platoniciens sont historiquement avantagés face à ceux des sophistes qui n'ont pas été aussi bien conservés dans le temps. Situer le platonisme dans le contexte historique de son opposition aux sophistes aide à mieux en évaluer sa portée et rendre compte du débat actuel entre les idéologues et les politiciens. L'un des reproches faits par les sophistes aux philosophes est celui d’Isocrate selon lequel « mieux vaut apporter sur des sujets utiles une opinion raisonnable […] que sur des futilités des connaissances exactes ». Il y a là le thème d'un reproche assez vif fait à la philosophie par les autres, qui consiste à dire que la philosophie est un dialogue qui fabrique ses propres critères de vérité, sans rapport avec la réalité et qu'elle est un exercice de style composé parfois de phrases entières littéralement illisibles ou bien de propos désincarnés. L'auteur cherche parfois à rendre, par des consonances, une impression de vérité, comme lorsqu'on adhère d'autant mieux aux dictons populaires que leur rimes sonnent juste.

Les philosophes pourront toujours essayer de disqualifier les sophistes en s'attribuant un degré supérieur de connaissance ou en déclarant parler d'un point de vue éthique mais c'est justement ce promontoire que leurs contradicteurs veulent remettre en cause. Si la philosophie se prévaut d'une position éthique, elle se confond avec une entreprise religieuse plus ou moins laïque et elle revient à être une espèce de médecine de l'âme essayant de consoler chacun des duretés de la condition humaine. Si elle se présente comme une connaissance systématique parvenue à un point de vue absolu sur les choses, elle ne peut présenter ce résultat comme une connaissance réelle, ne serait-ce que parce que dans la réalité un point de vue est nécessairement relatif à moins d'imaginer un dieu anthropomorphe doté d'un regard absolu.

Mais le problème principal semble-t-il de la philosophie est qu'elle provient historiquement de la religion en tant que celle-ci est considérée à son début comme une superstition[réf. nécessaire].Cela ne veut pas dire que la religion soit une superstition mais que c'est sous cette forme qu'elle s'est d'abord exprimée. Cette origine l'affecte comme une maladie infantile, comme si la philosophie dissertant principalement sur les choses sacrées et sur ce qui mérite d être vécu ressentait en permanence le besoin de s'exprimer de façon codée pour essayer de démontrer le caractère liturgique de son héritage et finalement de son statut. Cette origine et cette prétention donnent parfois un style élitiste aux leçons philosophiques. L’utilisation prédominante du latin, dont la sonorité évoque l'autorité d'un empire, dont les productions sont encore présentes dans la science juridique, fait partie de ce codage implicite[réf. nécessaire].

Sur le codage il peut être utile de rappeler les études de Mircéa Eliade[Qui ?] sur les sociétés primitives où l'initiation est liée à la croyance d'une société secrète. Le contenu de la doctrine présentée comme secrète est peu important, il s'agit souvent des noms donnés à la Nature. Le principal effet recherché est de séparer les initiés de ceux qui ne le sont pas .On peut faire un parallèle entre l' émancipation de la raison loin de toute superstition, l'émancipation de l'expression loin de tout codage et de tout expression stylisée et le projet d'être compris publiquement par le plus grand nombre possible et non par un petit groupe d'élus. Dans un documentaire[Lequel ?], Sartre souligne que les philosophes devraient se faire le plus

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