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Peut-on ne pas être soi-même ?

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Par   •  12 Janvier 2017  •  Dissertation  •  1 214 Mots (5 Pages)  •  1 304 Vues

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Peut-on ne pas être soi-même ?

« Peut-on ne pas être soi-même ? » Mais que veut-on dire par « être soi-même », ce sujet sous-entend-il qu’il est impossible de ne pas être soi-même ? Puisque « peut-on » exprime une possibilité, voire même un doute, le sujet semble donc effectivement partir du principe qu’il serait quelque peu absurde de ne pas être soi-même. Si nous entendons par « être soi-même » la sortie de cette opinion commune, appelée la doxa, ou que nous l’entendons comme une identité qui nous englobe entièrement, le sujet varie de sens. Lorsque nous employons l’expression « être soi-même », nous avons l’impression de savoir de quoi nous parlons, mais savons-nous vraiment ce qu’est « être soi-même », et serait-il même possible de ne jamais vraiment être soi-même ? De la même manière, ne sommes-nous pas des êtres changeants, donc l’existence d’un « soi-même » permanent, qui existe dans une continuité, ne semblerait-elle pas absurde ?

Dans une première partie, nous nous interrogerons sur ce que c’est que d’être soi-même et nous verrons que malgré l’utilisation commune de ce terme, être soi-même n’est pas forcément ce que l’on croit, donc dans une seconde partie, nous nous demanderons comment et par quelles manières il serait possible de ne pas être soi-même, nous constaterons que même suite à cette interrogation, « soi-même » reste incertain, alors nous serons amené dans une troisième partie à nous intéresser à l’existence même d’un « soi-même » absolu.

Dans la doxa, c’est-à-dire l’opinion commune dictée par la société, il existe une idée peu claire, vague, du fait d’être soi-même.

De nombreuses expressions reprennent d’ailleurs ces termes, par exemple « Reste toi-même et tout se passera bien », cependant la signification de « soi-même » nous parait confuse. Parlons-nous d’une identité propre à la personne qui serait considéré comme son caractère par défaut (ce caractère par défaut est ici comment elle agirait en temps normal) ? En soi, l’idée simple de ne pas être soi-même semble absurde, que pourrais-je être d’autre si ce n’est pas « moi-même » ? Mais avec ce sujet, nous nous interrogeons surtout sur ce que veut vraiment dire être soi-même, et quand pouvons-nous être considérés comme étant nous-même ?

 Descartes avec « cogito ergo sum » (« je pense donc je suis ») associe la conscience à l’existence. Selon Descartes, nous sommes donc alors considérés comme étant nous-même lorsque nous pensons. Etre soi-même relèverait à ce moment-là de la conscience que nous avons

Mais ces pensées prouvent-elles vraiment que nous sommes « nous-même » ? Ne parlons-nous pas souvent de l’influence extérieure (telle que la publicité, les séries télévisées) sur nos actions ? Le « soi-même » ne serait-il donc pas victime de cette influence lui aussi et donc considèrerait le changement apporté par cette influence comme une développement de ce « soi-même » ?

Malgré ce doute soulevé, la société semble ancrée dans cette idée de soi-même qui définit l’identité du sujet, ce soi-même serait absolu, permanent, indéniable et qui serait propre à chaque individu.

La question se pose cependant de savoir s’il serait réellement possible de ne pas être soi-même, à certains moments ou peut-être même sur une durée, et quels éléments pourraient influer sur ce rapport avec nous-même ?

Marx nous expose dans une de ces thèses un « Je » qui serait influencé par différents éléments qui serait principalement lié à la nature et l’histoire, c’est-à-dire que la pensée est bien biologique car reliée au cerveau mais que son contenu est influencé par l’histoire, par les conditions de l’évolution du sujet (la classe sociale par exemple), nous ne pouvons pas alors dire que nous sommes nous-même. Ce que Marx veut en partie dire, c’est que notre comportement et nos manières de vivre changent selon la situation dans laquelle nous sommes et la façon dont notre conscience à indirectement été influencée par notre expérience de vie . Prenons l’exemple d’une fête à laquelle un jeune homme assisterait, à cette fête le jeune homme ne connait personne, et veut donc s’intégrer parmi les groupes présents à cette fête. Il va alors essayer de se mettre en avant, et allant même, jusqu’à mentir un peu sur lui-même, tout cela dans l’espoir de se faire accepter dans un groupe ou une société précise. Nous pouvons, semble-t-il, alors affirmer que dans cette situation, il n’est pas lui-même. Parfois, afin de rentrer dans ce groupe, le sujet va même jusqu’à se perdre lui-même, par exemple sous l’emprise de substances telles que l’alcool ou les drogues, à ce moment-là, le sujet perd le contrôle de lui-même.

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