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Penser C'est Dire Non

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Par   •  10 Mars 2013  •  535 Mots (3 Pages)  •  2 224 Vues

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« Penser, c’est déjà désobéir », maxime des marines à qui l’on donnait des ordres qu’ils devaient exécuter sans réfléchir car toute réflexion aurait pu déstabiliser le soldat, le terroriser ou même le raisonner à ne pas agir. Alors parfois, penser c’est dire non aux ordres, tant en faisant appel aux sentiments, ou à sa raison, penser est le premier pas vers le refus car on soumet l’idée à un jugement. En tout cas dans cet exemple.

Exemple qui va de pair avec la thèse de Monsieur Alain : « Penser c’est dire non ». Replaçons dans son contexte cette citation, Alain nous donne une illustration assez claire qui nous permet de la comprendre : pour dire oui, on peut hocher la tête du haut vers le bas, ce signe représente l’action de se coucher ; pour dire non, on peut effectuer un mouvement avec sa tête de la gauche vers la droite, signe du réveil qui nécessite un effort physique. Dire non, c’est donc plus compliqué que dire oui, et nécessite une action telle que penser.

Penser c’est juger, avoir une opinion, croire, envisager, réfléchir. Tant de termes différents qui reflètent chacun un chemin que prend le verbe penser. Penser, c’est déjà agir car penser est une action de l’esprit. Dire, c’est exprimer grâce à la parole, c’est ce qui permet de donner son opinion, affirmer et par extension même juger ; dire quelque chose c’est le tenir pour vrai. Non est une marque de refus, de négation, d’opposition. « Penser c’est dire non » est donc une citation qui peut être interprétée dans de nombreux sens et soulève beaucoup d’interrogations. C’est avant tout un paradoxe car lorsque nous pensons, nous tirons ensuite des conclusions, et ces conclusions peuvent autant être positives que négatives lorsqu’on me pose une question et que je prends le temps d’y réfléchir ; le fait d’y avoir soumis une réflexion intellectuelle ne signifie pas que je dirai non.

Penser c’est effectuer une réflexion, mais est-ce qu’une simple réflexion entraine-t-elle obligatoirement l’action ? Réfléchir n’est-ce pas déjà une action ? Mais si l’on est amené à réfléchir, cela veut dire qu’on remet en cause quelque chose ou alors qu’on essaye de pousser nos limites du savoir ? Ne pensons-nous donc pas seulement quand nous doutons ? Penser peut parfois rassurer car on fait appel à la raison, mais en faisant appel à la raison, remettons-nous en doute la réalité ? Penser est-ce dire non au monde qu’on a devant soi ? Penser c’est juger, non au sens tranchant de la justice mais dans le sens que penser c’est se créer un avis parmi beaucoup d’autres et donc juger ce qui nous parait crédible, ce que l’on va faire, ce que l’on est… Mais ce jugement là est-ce refuser de se soumettre totalement ? Comme Florent Pagny nous le dit si bien dans sa chanson La liberté de penser, la seule chose qui permet à l’homme de ne pas être soumis, c’est sa possibilité de penser. Mais après tout, supposons qu’Alain nous dit vrai et donc « penser c’est dire non », on dit non à quoi ? A qui ? Sous quelle forme ? Quand ? Où ?

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