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Par George Filmer, né primitif

Lettre type : Par George Filmer, né primitif. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  1 Décembre 2013  •  Lettre type  •  1 026 Mots (5 Pages)  •  845 Vues

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Conte : récit court qui se déroule dans un cadre merveilleux, qui est généralement destiné à distraire, tout en instruisant (et qui se termine souvent bien pour les personnages).

Philosophique / Philosopher (Ety. qui aime la sagesse) : s’interroger, exercer sa raison, son esprit critique.

Formuler une première définition qui sera réexaminée à la fin de la séquence.

Problématiques : Comment le conte peut-il devenir une arme littéraire dans le combat contre l’esclavage ?

 En quoi le narrateur est-il un représentant des Lumières ?

PAR GEORGE FILMER, né primitif.

Les affaires de mon commerce m'avaient conduit à la Jamaïque ; la température de ce climat brûlant et humide avait altéré ma santé et je m'étais retiré dans une maison située au penchant des montagnes, vers le centre de l'île ; l'air y était plus frais et le terrain plus sec qu'aux environs de la ville ; plusieurs ruisseaux serpentaient autour de la montagne qui était revêtue de la plus belle verdure ; ces ruisseaux allaient se rendre à la mer, après avoir parcouru des prairies émaillées de fleurs et des plaines immenses couvertes d'orangers, de cannes à sucre, de cassiers, et d'une multitude d'habitations.

La jolie maison que j'occupais appartenait à mon ami Paul Wilmouth de Philadelphie ; il était, comme moi, né dans l'Eglise primitive : nous avions à-peu-près la même manière de penser ; sa famille composée d'une femme vertueuse et de trois jeunes enfants, ajoutait encore au plaisir que j'avais de vivre avec lui.

Lorsque mes forces me permirent quelque exercice, je parcourais les campagnes, où je voyais une nature nouvelle et des beautés qu'on ignore en Angleterre et en Pennsylvanie ; j'allais visiter les habitations, j'étais charmé de leur opulence ; les hôtes m'en faisaient les honneurs avec empressement ; mais je remarquais je ne sais quoi de dur et de féroce dans leur physionomie et dans leurs discours ; leur politesse n'avait rien de la bonté ; je les voyais entourés d'esclaves qu'ils traitaient avec barbarie. Je m'informais de la manière dont ces esclaves étaient nourris, du travail qui leur était imposé, et je frémissais des excès de cruauté que l'avarice peut inspirer aux hommes.

Je revenais chez mon ami, l'âme abattue de tristesse, mais j'y reprenais bientôt la joie ; là sur les visages noirs, sur les visages blancs, je voyais le calme et la sérénité.

Wilmouth n'exigeait de ses esclaves qu'un travail modéré ; ils travaillaient pour leur compte deux jours de chaque semaine ; on abandonnait à chacun d'eux un terrain qu'il cultivait à son gré, et dont il pouvait vendre les productions. Un esclave qui pendant dix années se conduisait en homme de bien, était sûr de sa liberté. Ces affranchis restaient attachés à mon ami ; leur exemple donnait de l'espérance aux autres et leur inspirait des mœurs.

Je voyais les nègres distribués en petites familles, où régnaient la concorde et la gaieté ; ces familles étaient unies entre elles ; tous les soirs en rentrant à l'habitation, j'entendais des chants, des instruments, je voyais des danses ; il y avait rarement des maladies parmi ces esclaves, peu de paresse, point de vol, ni suicide, ni complots, et aucun de ces crimes que fait commettre le désespoir, et qui ruinent quelquefois nos colonies.

Axes

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