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Les sens ne sont-ils pas suffisants pour nous fournir toutes nos connaissances ?

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Par   •  22 Février 2017  •  Guide pratique  •  5 976 Mots (24 Pages)  •  805 Vues

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  1. Les sens ne sont-ils pas suffisants pour nous fournir toutes nos connaissances ?

Introduction

Les sens semblent être la fonction de notre rapport au monde et à nous même : fonction simple, précoce, universelle. Cette fonction est présente dés la naissance avant même de se déplacer (le nouveau né est en relation avec le monde par la sensation).

Grâce à cette fonction le monde paraît se donner de lui-même à nous, se présenter à nous, voir se rendre présent en nous.

À la différence des situations où nous prenons connaissances du monde scientifiquement de façon maîtrisée et techniquement (nous nous déplaçons pour explorer le monde et enquêter) de ce fait la sensibilité est caractérisée par réceptivité et passivité.

Les sens semblent ainsi nous fournir des connaissances de façon simple, naturelle, ancienne et constante mais d’autres connaissances peuvent venir d’autres sources (instruction, calcul, réflexion, tradition…). 

Et même dans les connaissances qui nous viennent par les sens, faut-il reconnaître que ce qui vient des sens et par les sens est rendu accessible par une autre fonction de l’esprit (raison, intelligence, entendement).

Pour se demander si les sens ne sont pas suffisant pour nous fournir toutes nos connaissances, il faut apercevoir de quelle manière, les sens nous fournissent des connaissances et quelle est la nature des connaissances qu’ils nous fournissent. Il faut également examiner si certaines sortes de connaissances ne relèvent pas d’autre fonctions de l’esprit (raison, entendement)

  1. Élaboration du problème : Détermination du sens de la question et de ses termes
  1. Diversité des connaissances humaines et de leurs origines
  • Si par « connaissances » nous entendons nous avons un savoir quelconque indépendamment de son degré de vérité ; et si par « sens » j’entend une fonction de notre esprit qui nous met en relation directe avec les réalités du monde (constat, enregistrement passif, nous vivons au milieu d’elle). 
  1. Alors, il faut reconnaître qu’il y a beaucoup de chose dont nous prenons connaissance autrement qu’en les observant mais par « ouï-dire » (connaissance par croyance, imagination, représentation…).  Exemple : connaissance du passé et connaissance de l’espace.

Cette connaissance s’acquiert par la culture, l’éducation et l’enseignement.

Enseigner, c’est faire apprendre par des signes langagier (mots, récit, discours…), par des représentations graphiques (photos, croquis, dessin, schéma, film…) qui remplacent des réalités. Nous apprenons beaucoup plus vite dans l’éducation grâce à un enseignement verbal et discursif dont on se méfie mais il est impossible de toute apprendre par l’expérience sensible et direct des choses ou des situations (c’est trop long et trop lent).

Cependant, elle ne peut se dispenser de faire acquérir des connaissances autrement que par l’expérience direct.

  1.  En dehors des connaissances qui nous viennent de l’expérience sensible, ce n’est pas seulement par la parole et le discours que nous apprenons ce qui est le plus utile et important dans notre vie.

C’est par le contact, la participation, l’immersion que nous acquerront nos connaissances les plus fondamentales.

Exemples : manger, aimer, habiter…

Ceci est acquis en existant au contact des autres, en participant en communauté, par affectivité (amour, espoir, hostilité) et par imitation et imprégnation et nous apporte un savoir, un savoir faire et un savoir vivre.

Référence : Leibniz (nouveaux essais sur l’entendement humain). « L’opinion fondé dans le vraisemblable mérite peut-être le nom de connaissance ; autrement presque toutes connaissances, historiques ou beaucoup d’autres tomberont ». Texte rédigé au début du 18ème et publié après la mort de Leibniz. Discussions entre Théophile (Leibniz) et Philalète (philosophe John Locke : essai sur l’entendement humain). Leibniz fait une réponse directe à cet essai. Locke-->toute connaissance vient de l’expérience (empirisme), il décrit l’expérience extérieur au moyen des sens et l’expérience intérieur au moyen de la réflexion. Leibniz, se questionne : si toute vérité dépend de l’expérience et des exemples ou s’il y en a qui ont d’autre fondement ; « les sens quoique nécessaires pour toutes nos connaissances, ne sont point suffisant pour nous les donner toutes »

Dans cette mesure, les sens (fonction qui nous met en relation avec des réalités du monde, considérées comme des objets délimités et déterminés, ne sont pas suffisant pour nous fournir toute nos connaissances.

Référence : Leibniz (nouveaux essais). Pour illustrer l’idée de la « connaissance » prise au sens large (toutes les représentations et idées qu’on a dans l’esprit mais indépendamment de leur valeur de vérité). Celui qui aura plus vue de portrait de plantes, d’animaux… aura plus de connaissance qu’un autre même s’il n’y a pas un mot de vérité dans ce qu’on lui a raconté.

L’opinion peut-elle être appelé connaissance ?

  1. En quel sens faut-il prendre « connaissance » et « sens » pour faire apparaître le problème ?

Quand nous entendons parler de quelque chose, c’est par le canal des sens (ouïe et vue) que nous en prenons connaissance. On peut donc dire que toutes connaissances viennent bien des sens passe par les sens et sont fournis par les sens. Il s’agit maintenant de savoir si les sens sont à la source de toutes les connaissances vraies ou qui semble juste.

  1. En ce qui concerne les connaissances qui s’acquièrent par contact, immersion, participation à une communauté humaine et qui viennent d’une expérience « vécue » : ce sont des connaissances qui ne cherchent pas avant tout l’objectivité (valable pour tous, vérifiable). Elles visent le savoir faire, le savoir vivre, le façonnage social et humain.

Référence : Leibniz (nouveaux essais). Il considère comme connaissance, tous ce qui cultivent l’esprit (faire des distinctions, des liaisons, des représentations…). Leibniz précise que même la lecture de roman ingénieux est instructive. Il pose toutefois une limite : pourvu que dans ses histoires, il ne prenne point pour vrai ce qu’il n’est point et que ses impressions ne l’empêchent point de discerner le réel de l’imaginaire ou l’existant du possible.

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