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Les Sens Sont-ils Suffisants Pour Nous Fournir Toutes Nos Connaissances ?

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Par   •  23 Janvier 2014  •  2 079 Mots (9 Pages)  •  4 068 Vues

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Sujet : Les sens ne sont-ils pas suffisants pour nous fournir toutes nos connaissances ?

« L’expérience : c’est là le fondement de toutes nos connaissances ; et c’est de là qu’elles tirent leur première origine. » (J.Locke). La vision empiriste des sens, de la perception et des connaissances, a toujours prônée la thèse que toutes nos idées et nos connaissances sont tirées de l’expérience sensible. Cela permet très rapidement de distinguer ce qui relève du réel de ce qui relève de l’illusion. En effet, l’expérience sensitive est le moyen le plus sûr de s’assurer de la véracité de certains faits mais il existe tout de même d’autres points de vue sur le fait que nos sens seraient capables, ou non, de nous apporter toutes nos connaissances.

C’est pourquoi nous allons nous demander si les sens ne sont-ils pas suffisants pour nous fournir toutes nos connaissances...

De ce fait, nous verrons d’abord que les sens apparaissent comme suffisants pour nous fournir toutes nos connaissances. Ensuite, nous nous pencherons sur le fait que nos sens ne sont pas des éléments suffisants pour nous apporter toutes nos connaissances. Enfin, nous nous demanderons d’où viennent toutes les représentations de l’esprit qui permettent d’acquérir nos connaissances.

Il y a différents types de connaissances que les sens peuvent nous permettre d’acquérir.

Tout d’abord, il y a les connaissances qu’on définit par le terme de « connaissance humaine ». On peut acquérir ces connaissances par le système langagier, c’est-à-dire que les connaissances sont apprises sans pour autant avoir une certaine signification pour l’individu qui l’apprend. En effet, on dit que ce type de connaissance est acquis par expérience sensible car ce sont les sens (l’ouïe, la vue,…) qui font intégrer les informations aux individus. Or, les connaissances ne sont pas vérifiées et repose donc seulement sur la confiance que l’on porte au jugement et à l’opinion d’autrui. On utilise ce type de connaissances pour l’enseignement, par exemple. Cela permet aux étudiants d’acquérir une masse de connaissances dans un temps imparti sans avoir à la vivre en direct, ce qui serait réellement impossible. Les connaissances peuvent aussi être acquises par le contact, la participation à un groupe, l’immersion… Ici, on parlera d’expérience directe et le type de connaissances que l’individu acquerra ne sera que d’ordre social pour établir un certain lien, et pour lui apprendre un minimum de savoir-faire et/ou de savoir-vivre propre à sa société.

Or, il existe certaines limites à l’acquisition des connaissances par les sens. En effet, au niveau de l’acquisition de ces dernières par le contact, le problème ne se pose pas car ça ne remet en jeu aucune vérité objective vu qu’elles ne permettent que d’établir un lien social. Mais il est vrai que les connaissances apprises grâce au langage ne repose que sur la confiance qu’on porte à autrui et à l’enseignement prescrit car on pourrait s’interroger sur le fait qu’elles soient valides si elles ne sont pas vérifiables. L’avantage est que l’enseignement reste instructif et qu’il permet de distinguer l’utile de l’inutile.

Ainsi, on voit que les connaissances objectives et fiables doivent d’abord venir de l’expérience directe qui s’effectue forcément par les sens. Néanmoins, tout type d’apprentissage se fait d’abord par les sens ( la lecture s’associe à la vue ; l’écoute d’un discours à l’ouïe,… ) La mise en contact de l’expérience sensible permet d’établir un certain moyen de contrôle entre le réel et l’illusion.

En outre, on pourrait se demander comment séparer l’illusion du réel sans avoir vécu d’expérience directe car finalement, les connaissances acquises sans expérience directe ne relèverait plus que du « possible » et non pas du réel. C’est ce que démontre Leibniz en évoquant le fait que cette séparation se fait en fonction du seuil de rationalité de chacun qui serait donc établi en fonction des expériences passées de ces derniers, donc de leurs sens. On peut citer, en comparaison, la différence qu’évoque Kant entre « penser » et « connaître ». En effet, penser s’appuie sur un certain raisonnement logique de représentations sans contradictions alors que connaître s’appuie plutôt sur un raisonnement se basant sur une ou plusieurs expérience(s) sensible(s).

Dans cette optique, on peut citer l’exemple (comme cité dans le cours) de toutes les questions métaphysiques. En effet, elles correspondent à toutes les questions dont l’humain ne possède pas encore de réponse concrète, donc de réponse liées à l’expérience sensible et sont donc associées à la création de principes, de religions qui se développent (Exemple de Dieu) qui reste dans le domaine du possible mais qui n’est pas réellement vérifiable.

L’expérience par les sens apparait donc comme étant une condition nécessaire de la connaissance objective (vérifiable et réelle) et, pour le moment, comme étant suffisant pour nous permettre d’acquérir toutes nos connaissances bien que certaines restent dans le domaine du possible car encore inexplicables et invérifiables aujourd’hui.

Nous allons maintenant nous pencher sur le fait que les sens ne sont en fait pas suffisants pour nous fournir toutes nos connaissances.

En effet, il existe certaines applications qui nous permettent, à partir d’un certain champ de possible, d’en faire une application réelle. Par exemple, on peut citer l’exemple de la science des mathématiques qui n’est une science qu’abstraite et qui n’a au départ rien de concret. On crée certaines figures dans l’espace et on conventionne certaines bases comme les chiffres, les nombres,… Pourtant cette science est admise car elle a une certaine nécessité logique, elle est rationnelle à partir du moment où on respecte les conventions, ne doit rien aux exemples particuliers et vise l’universel. Les mathématiques permettent donc de mettre en relations certaines conceptions totalement abstraites générées par l’esprit avec d’autres plus concrètes et vérifiables par l’expérience sensible, ce qui permet à certaines applications « possibles » de se réaliser.

Néanmoins, l’expérience sensible est-elle une condition suffisante aux réalités données ? Il faut admettre que non car les sens peuvent aussi se créer certaines illusions et il faut donc établir certaines méthodes pour distinguer ces illusions des connaissances objectives.

De plus, il a certaines

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