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La conscience de soir et conscience du monde

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Par   •  16 Janvier 2013  •  648 Mots (3 Pages)  •  1 214 Vues

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1 - “En soi” et “Pour soi”

L’homme est un être à deux dimensions, il est présent deux fois. D’une part en effet il existe matériellement et fait partie du monde comme toute chose, et d’autre part il existe mentalement ou idéellement, c’est-à-dire qu’il se voit ou se sait lui-même comme étant là (La matière et l’esprit). Pour distinguer ces deux manières d’être Hegel a construit les concepts d’”en soi et de “pour soi”, l’”en soi” caractérisant la présence physique, matérielle et immédiate dans le monde (médiat/immédiat), le fait d’être là, et le “pour soi” désignant le savoir de cette présence, le fait que je me sais être là.

Comprenons bien alors que je me redouble ou que je suis comme au carré. Une fois spontanément, sensiblement, et une autre fois mentalement ou intellectuellement (concret /abstrait). Cette capacité de faire retour sur soi, de se réfléchir comme à travers un miroir ou de se re-présenter, Hegel l’appelle le “Pour soi”. Cette conscience de soi peut prendre aussi le nom d’aperception au sens où l’homme ne fait pas que percevoir, il se perçoit lui-même percevoir, il se sait percevoir, ou encore il s’apercoit lui-même comme percevant.

2 – “Moi” et “Je”

Si l’on a bien compris cette différence, alors on voit que dans l’expression “je me représente” ou “je me regarde”, c’est-à-dire “je regarde moi”, ces deux dimensions de mon identité apparaissent nettement. En effet le “moi” correspond à ma dimension d’être “en soi”, c’est-à-dire à ce que je suis comme élément du monde ( moi debout, moi assis, moi content, moi en colère, moi à trois ans, moi hier, moi maintenant …). Et le “je”, lui, correspond à la conscience que j’ai de ma propre existence, à cette faculté que j’ai de me ressaisir moi-même par la pensée, autrement dit à cette reprise intellectuelle ou mentale de moi-même que Hegel a désigné par le mot “pour soi”.

Il est à noter que j’ai toujours dit “je”, et que je le dis à chaque instant du temps, ce “je” étant bien le même malgré toutes les transformations qui le caractérisent. Comprenons qu’il y a bien une continuité de mon identité à travers lui, alors que j’ai de multiples moi(s) en quelques sortes. Un peu comme le Petit Poucet de Perrault, j’égraine dans ma course des moments de mon parcours, je laisse derrière moi des traces cristallisées ou figées de ce que je suis, mais évidemment d’abord je suis ce “je”, cette activité unique et continue qu’est ma propre existence. Assurément est-ce cette activité qui pour les philosophes constitue l’énigme essentielle.

3 – “Chose” et “objet”

Un monde humain est un monde d’objets parce qu’un monde de choses est un monde sans homme. La chose en effet est anonyme, vague et indifférente. Ce mot désigne une existence indéterminée, quelque chose qui existe simplement, un être, point ! Un objet au contraire est défini, il a des contours précis, il a une utilité, une fonction, et un nom. Nommer une chose d’ailleurs c’est certainement la faire entrer dans le monde des hommes, et lui trouver une place au sein d’un univers de sens, d’un monde pensé. Il n’y a d’ailleurs d’objet que

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