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La Connaissance De Soi

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Par   •  27 Février 2013  •  790 Mots (4 Pages)  •  1 595 Vues

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Ce texte se rapporte au thème de la connaissance de soi, dans ses rapports avec affinité et l’amitié. Le problème est de savoir si cette connaissance est immédiate ou sur le long terme, si elle se fait par le biais d’un intermédiaire ou bien directement. Apprendre à ce connaitre vient à acquérir la connaissance de soi, d’être informée de sa propre condition. On saisit ce qu’est l’enjeu du texte, ce qu’il nous fait gagner concrètement : une vision positive de l’amitié, une conception pleine de la réalité de ce rapport unique et privilégié à l’autre, relation que L’Antiquité grecque (époque d’Aristote) sut si bien percevoir.

A. Dès le début du texte, Aristote met un accent sur la difficulté liée à une entreprise majeure de notre vie : « apprendre » ; devenir capable (par le travail de l’esprit, l’expérience, etc.) à faire une représentation juste de soi. L’acquisition de ce savoir adéquat est un agrément, un état affectif agréable (car comment ne serait-il pas plaisant de savoir exactement ce que nous sommes, de circuler à travers les méandres de notre moi ?) mais, en même temps, une tâche pénible, qu’il n’est pas simple de mener à son terme et d’en déceler chaque particularité.

Mais pourquoi ce travail désigne-t-il un effort lié à une difficulté et à un obstacle réel ? Il n’est pas possible de se considérer attentivement soi-même à partir de son propre moi. Ce qui est prouvé par le fait que nous n’avons pas la vision « nous sommes aveuglés » de ce que nous sommes réellement, dans la mesure où les ébranlements sensibles et affectifs de l’âme « les passions » nous empêchent de discerner notre vraie nature. Donc l’affirmation ou la négation, la conscience de soi-même se trouvent déformées par la facilité à nous trouver des excuses « l’indulgence » ou par la passion. D’une manière générale, la saisie immédiate de notre moi ne va pas de soi.

Quel est l’intérêt philosophique de ce passage ? Aristote montre que la vérité sur soi-même n’a rien d’immédiat ni d’évident ou de transparent. Comment accéder à la conscience de soi ? Comment se connaître ? Aristote, dans une analyse remarquablement moderne, met à distance l’immédiateté. Le soi, pris comme centre de référence, est plutôt un principe de déformation qu’un critère de vérité.

Il reste, toutefois, à entrer dans la « dialectique des consciences », pour comprendre l’intersubjectivité développée par Kant (c’est l'idée que les hommes sont des sujets pensants capables de prendre en considération la pensée d'autrui dans leur jugement propre.) facteur et principe de connaissance.

B. Que faire ? Si je veux connaître ma face et la contempler, je fais usage du miroir, objet qui produit l’image de la personne. Dans le champ de la connaissance de soi, j’ai besoin d’un miroir, offrant à l’esprit la représentation de la personne, image de cette personne. Si je veux devenir capable de me connaître, je me tournerai vers l’ami, personne à laquelle me lie un sentiment réciproque de sympathie. Or l’ami est mon alter ego, mon autre moi-même comme dit Aristote, et il m’offrira le reflet de moi-même.

Ici encore, la modernité du texte d’Aristote nous frappe. Autrui est considéré comme alter ego où je perçois mon image. Donc ceci est à l’origine de l’intérêt

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