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Commentaire Bergson Le Langage

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Par   •  28 Décembre 2014  •  Commentaire d'oeuvre  •  2 069 Mots (9 Pages)  •  1 062 Vues

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La différence entre le langage humain et le langage animal est ici le sujet sur lequel Bergson s’exprime. Il s’interroge sur ce qui les rend dissemblables ; le fait que l’organisation entre eux, au sein de leur espèce, soit si différente, est déjà une question majeure depuis bien longtemps puisqu’on peut la faire remonter à Aristote. Or le langage est profondément lié à la relation avec les autres dans le sens où c’est une forme de communication ; et l’on communique avec autrui ‘comme avec soi même !). Donc c’est ici d’un problème de communication dont il est question, et apparemment les hommes penseraient plus que les animaux, et surtout beaucoup plus par métaphores et analogies ou associations d’idées, que les autres êtres vivants animés et conscients, car ils ont le langage le plus sophistiqué, mais en même temps, nous dit Bergson, le plus malléable aussi…

Bergson commence par s’intéresser au langage animal, et en particulier à celui qu’il prend comme exemple : les fourmis. Il met d’abord en doute qu’il s’agisse vraiment d’un langage car il emploie « si » ; mais il suppose cette hypothèse vraie par la suite et ne la remet pas en question. Il parle ensuite des signes qui sont la composition de ce langage : donc il lui admet cette propriété structurelle. Selon lui, les deux critères du langage, à supposer que cela en soit un, sont premièrement la fixité du nombre de signes, puis de ce à quoi ils se rattachent. Car pour lui ils sont définitivement reliés à une idée, que ce soit une action ou une chose du monde matériel qui les entoure. Est sous-entendu aussi que face à l’inconnu, ils détermineront un signe pour le désigner, mais celui-ci comme les autres ne pourra ne pourra pas être adapté si quelque chose de déjà connu change et se transforme. On comprend ce dernier élément dans la phrase suivante : « et chacun …. certaine opération. ».

Donc les animaux auraient une difficulté d’adaptation de leur langage, et donc de leur pensée qui serait très lente et difficile, pour ne pas dire impossible voire inexistante.

Ensuite, le texte se penche vers le langage humain : il semble y avoir immédiatement une différence qui s’impose, d’où le « au contraire » ; car on ne peut définir le langage humain de la même façon que l’on vient de faire pour le langage animal…

On part de la société (humaine), qui, comme je l’ai dit plus haut, détermine une bonne partie du langage puisqu’il s’agit de la communication aux autres, qui ne peut se faire s’il n’y a pas d’autres ! Donc cette société est remarquée comme très libre, dans le sens où les occupations variées qu’on peut y faire peuvent être extrêmement contrastées, du fait qu’il n’y a pas de structure bien précise dans la société humaine (toutefois il faut distinguer les sociétés démocratiques, dont je parlais ici, des sociétés traditionnelles qui fonctionnent différemment). C’est là la première différence, mais elle ne concerne pas encore le langage ; cependant elle va entraîner la différence entre les langages. La question de l’ignorance est ensuite à nouveau traitée : l’adaptation à l’inconnu, chez l’homme, est au contraire favorisée par la manière dont est construit son langage ; et cela est une conséquence directe de la composition de sa société : « il faut donc » ligne 7 et « il faut » ligne 9 montrent cette relation de cause/conséquence. Et la première conséquence en entraîne elle-même une deuxième : c’est ainsi qu’on arrive à la nécessité, dans le cas de l’homme (du fait de son organisation en société très variée), que le langage, ne pouvant être composé par une infinité de mots (que la mémoire ne pourrait retenir, n’étant pas elle-même infinie) soit alors étirable, c’est-à-dire que les mots remplacent cette finitude par une adaptation presque infinie à de nombreux cas de figures. D’où les mots à plusieurs sens, comme « transparent » qui au sens propre signifie « au travers duquel on peut distinguer ce qui est derrière », mais qui au sens figuré peut s’employer avec un « contrat transparent » , par exemple : celui-ci sera tout sauf ambigu, il sera d’une clarté et d’une distinction extrême. On peut ainsi employer ce terme avec beaucoup d’autres qui n’auraient pas de rapport avec celui de départ : la vision. Or c’est cela qui fait la caractéristique du langage des hommes, c’est le propre de ce langage d’adapter des signes à d’autres qui a priori n’avaient rien à voir, et c’est la méthode la plus utilisée en poésie, dans les métaphores : par exemple un ton mielleux, un visage décharné, une mine déconfite… En effet, tout langage est poétique et donc a des sens multiples, ce qui peut prêter à confusion : Artaud dit « le vrai langage est incompréhensible ».

Le texte continue à tirer des conséquences de ce qu’il vient de démontrer : du propre de l’homme, on explique l’attitude du petit enfant, à l’âge où il commence à parler. Bergson dit que celui-ci commence immédiatement, et surtout spontanément (car la démarche est trop complexe pour qu’elle lui soit inculquée à cet âge donc c’est « naturellement » qu’il l’adopte) à faire des liens entre les mots, prouvant ainsi son appartenance à l’espèce humaine ! Le mot « profitant » est employé, ce qui signifie qu’il y a bien une adaptation au milieu. Bergson énonce le « principe latent du langage enfantin », c’est-à-dire ce que l’on retrouve chez tous les enfants apprenant à parler, car s’il s’agit de quelque chose de « latent », cela signifie que c’est inhérent à leur apprentissage : mais ne serait-ce pas là quelque chose d’animal, car systématique ? C’est en tous cas naturel. Mais cela explique peut-être la confusion que l’on a fait de cette « tendance », cette étape d’apprentissage, avec la généralisation (de « genre » comme le souligne Bergson ligne 20) qui est également présente chez les animaux, voire très présente car les animaux ont moins de signes que nous n’avons

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