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Cas pratique de droit: la conclusion d'un contrat de travail

Analyse sectorielle : Cas pratique de droit: la conclusion d'un contrat de travail. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Novembre 2013  •  Analyse sectorielle  •  905 Mots (4 Pages)  •  2 195 Vues

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Cas pratique sur la conclusion du contrat de travail

Une demandeuse d’emploi passe un entretien d’embauche pour exercer une activité commerciale, auprès d’un employeur. Cependant pendant l’entretien, celle-ci ne précise pas que ce qui est indiqué dans son CV est incorrect concernant l’obtention de la mention du diplôme (licence en droit).

La question est de savoir si le silence concernant le CV incorrect de la demandeuse d’emploi est constitutif d’un dol ?

I. Le silence de la demandeuse d’emploi, non constitutif du dol

En droit, les vices des consentements prévus à l’article 1109 du code civil sont applicables en droit du travail, en effet, pour qu’un contrat de travail soit valable il ne faut pas que le consentement ait été provoqué par erreur, dol ou violence. Concernant le dol, la chambre sociale de la Cour de cassation, dans un arrêt du 17 octobre 1995 considère qu’est nul le contrat de travail conclu sur la bases de fausses informations données par le salarié quant a sa formation et a ses diplômes des lors qu’elles ont été déterminantes dans son recrutements.

Cependant, dans un arrêt du 30 mars 1999, la chambre sociale de la Cour de Cassation a estimé que la fourniture de renseignements inexacts par le salarié lors de l’embauche n’est un manquement a son obligation de loyauté susceptible d’entrainer la nullité du contrat de travail que si elle constitue le dol, c'est-à-dire s’il est avéré que le salarié n’avait pas les compétences effectives pour exercer les fonctions pour lesquelles il a été recruté.

En l’espèce, la demandeuse d’emploi, lors de l’entretien, donne des informations inexactes sur la mention obtenue pour son diplôme, effectivement elle a mentionné avoir eu mention bien a sa licence de droit alors qu’elle ne l’a obtenue qu’en licence 1. Or d’après l’arrêt du 17 octobre 1995, le contrat de travail est considéré comme nul si le salarié a été recruté sur la base de fausses informations concernant sa formation et son diplôme. En l’espèce, la fausse information donnée par la demandeuse d’emploi concerne la mention obtenue à sa licence de droit. Si l’obtention de la mention bien a la licence de droit était un critère déterminant pour l’employeur, le contrat de travail aurait été considéré comme nul, cependant l’arrêt du 30 mars 1999 expose que la nullité du contrat de travail serait effective si le salarié n’avait pas les compétences pour exercer les fonctions pour lesquelles il a été recruté. Or ici, la fausse information concernant la mention obtenue n’est pas de nature a justifié une nullité du contrat de travail étant donné que la demandeuse d’emploi passe un entretien pour une activité commerciale, donc une licence de droit n’est normalement pas le diplôme attendu par l’employeur. Cela n’est pas de nature a constituer un dol donc a entrainer la nullité du contrat de travail.

En conclusion, les fausses informations sur la mention de la demandeuse d’emploi ne sont pas de nature a caractériser une faute grave ou un dol qui pourrait entrainer la nullité du contrat.

Lors de l’entretien l’employeur explique qu’il ne recrutera pas de femmes enceintes ou qui ont des projets d’enfants. La demandeuse

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