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Peut-on en appeler à la conscience contre la loi ?

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Par   •  5 Mai 2018  •  Dissertation  •  1 899 Mots (8 Pages)  •  979 Vues

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Peut-on en appeler à la conscience contre la loi ?

Entre ce que nous dicte la loi et ce que nous dicte notre conscience morale, il peut parfois y avoir un véritable décalage. C’est pourquoi, dans certaines situations, nous pouvons être amené à faire un choix ; soit nous obéissons aux lois à la lettre, mais en risquant de commettre des actes immoraux, ou bien nous décrétons que notre conscience domine la loi, ce qui peut nous induire dans l’illégalité, et nous fait donc prendre le risque de subir des sanctions. Le sujet proposé à notre étude nous permet donc de nous questionner sur la pertinence de certaines lois qui empêchent parfois un jugement juste dans des cas exceptionnels, ce qui peut conduire l’Homme à enfreindre la loi sous couvert d’un droit supérieur ; la conscience morale. Il s’agit donc de déterminer les mesures dans lesquels nous pouvons nous permettre de refuser de nous soumettre aux lois pour des raisons strictement morales.

Ainsi, pouvons-nous nous permettre d’enfreindre la loi au nom de notre conscience ? La loi, au sens juridique du terme, une règle obligatoire établie par une autorité souveraine, à laquelle nous sommes tous censés nous soumettre, pour assurer une paix sociale, une sérénité maximale. Mais cette loi peut-elle être dépassé par la conscience réfléchie ? Cette conscience propre à l’Homme qui lui offre la capacité de faire retour sur ses pensées ainsi que sur ses actions, dans le but de les analyser, voir même de les juger. C’est cette même conscience qui fait de l’Homme un être capable de penser le monde qui l’entoure.

La loi est incontournable et essentielle au bon fonctionnement d’une société, certes, mais la conscience morale de chacun reste tout de même supérieur à toute loi.

Les Hommes sont, indirectement ou non, les auteurs des lois, ne serait-il donc pas paradoxal qu’ils ne soient pas capables de les respecter ? Ces règles ne font que retranscrire des évidences, elles sont la boussole de l’Homme, leur indique le droit chemin comme le mauvais. La loi éduque les Hommes et leur permet de devenir de bons citoyens, en effet, « on ne naît pas Homme, on le devient » comme dirait Rousseau. Ces règles de justice nous indiquent des principes de base qui devraient relever de la simple logique pour tout Homme, « ne pas tuer », « ne pas voler », « ne pas porter préjudice à autrui » …Les citoyens sont donc dans l’obligation de respecter la loi afin de permettre une vie en société organisé, ainsi que d’éviter le développement d’une société anarchique où la « loi du plus fort » régnerai. Un monde sans loi, ou chaque individu aurait la possibilité d’agir comme bon lui semble, tomberait très probablement en ruine. Ainsi, le respect de toute loi commune est la meilleure garantie de liberté, de droit et de sécurité pour un citoyen. On ne peut donc pas prioriser la conscience morale de l’individu à la loi, car, comme le dit Spinoza : la conscience n’est qu’une connaissance incomplète, inadéquate et qui nous laisse dans l’ignorance des causes qui les produisent.

En effet, nul n’est censé ignorer la loi, mais cette affirmation est très clairement une fiction juridique. Une société ou tout individu, sans exception, respecterai toute loi qu’il soit relève de l’utopie. Bien que cela soit totalement irréalisable, le fait de le mentionner est nécessaire. En effet un citoyen s’apprêtant à commettre un acte illégal aura tendance à y réfléchir à deux fois avant, car il est censé être conscient des risques qu’il encourt. De nombreuse sanctions sont effectivement mises en place pour éviter au maximum tout débordement de la part d’un individu (les amendes, la prison…). Prenons l’exemple de la loi interdisant aux individus d’être ivre sur la voie publique. Cette loi n’a pas été mise en place dans le but de priver un citoyen de sa liberté, mais pour éviter toute situation pouvant être dangereuse pour l’individu lui-même, ainsi que pour autrui. En effet, au-delà du fait qu’un individu ivre aura tendance à provoquer du tapage nocturne, l’alcool peut aussi engendrer beaucoup d’agressivité chez certaines personnes. Une personne sous l’emprise d’alcool sera donc susceptible de commettre des actes graves, qu’elle n’aurait probablement jamais commit en état de sobriété. Ainsi, des sanctions ont été mise en place, soit des amendes, soit un jugement au tribunal si l’état d’ivresse conduit l’individu à commettre des délits (sachant que l’ivresse n’est pas un argument de défense valable au tribunal).

Mais malheureusement, dans certaines situations, les lois peuvent induirent les individus à agir de manière complètement immorale. Des situations d’actualité peuvent largement en témoigner : l’extermination des Rohingyas en Birmanie. Le peuple Rohingyas est de confession musulmane, et représente une minorité ethnique en Birmanie ; il est persécuté par l’État Birman qui refuse son existence, ainsi que par des extrémistes bouddhistes. Les hommes Rohingyas sont tués, et les femmes violées, et cela par les forces de sécurité Birmane obéissant aux lois, aux ordres venant directement de l’État. Nous pouvons parler de crime contre l’humanité. Dans cette situation, les forces de sécurité ne font que respecter les ordres de l’État, et pourtant ils tuent, violent, torturent, massacrent : la loi est-elle donc vraiment le reflet de la paix sociale ?

La loi est bien-sûre un bon moyen d’assurer une sérénité maximale pour une population, mais dans certaines situations (exemple de la Birmanie), les lois peuvent conduire les Hommes à commettre des actes complètement immoraux, contraires à tout principe moral. C’est donc dans ce type de cas de figure où il est primordial de faire appel à la conscience contre la loi ; car oui, dans

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