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Commentaire de texte de philosophie: Les sources du moi, C.Taylor

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Par   •  22 Mai 2022  •  Commentaire de texte  •  1 487 Mots (6 Pages)  •  657 Vues

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Devoir de philosophie

     Dans ce texte extrait de l'ouvrage Les Sources du moi. La formation de l'identité moderne, Charles Taylor s'interroge sur la notion d'identité. Il se penche sur ce qui défini notre identité. De quelle manière pouvons-nous savoir qui l'on est ? L'auteur soutient ici la thèse selon laquelle, notre identité est relative à un horizon à l'intérieur duquel il est ensuite possible de discerner la valeur de nos actions, pensées ou paroles.

     Le texte présentant la pensée de l'auteur, s'organise en trois principaux mouvements, dans le premier mouvement, Charles Taylor expose la corrélation entre identité et position à l'intérieur d'un cadre, dans le deuxième mouvement, il exprime sur quels caractéristiques repose ce cadre et enfin, il aborde dans un troisième temps, ce qu'implique une désorientation. Il s'agit donc d'étudier chacune de ces parties en tentant de déceler leur sens et leurs enjeux puis de discuter et de prolonger la thèse de l'auteur

 

     Le premier moment du texte (de « Savoir qui je suis » à « je peux prendre position », ligne 1 à 4) relève le lien direct entre la connaissance de soi et la connaissance de notre situation. Dès la première phrase de cet extrait Charles Taylor nous amène à penser que de savoir qui l'on est, est relatif à notre position. Mais nous pouvons ainsi nous interroger : notre position vis-à-vis de quoi ? Dans quel système ?

     L'auteur définit par la suite la notion d'identité comme étant la conséquence des « engagements et identifications »(l1) qui composent alors un cadre. L'identité est donc ce que l'on est et elle prend la forme d'un cadre ou d'un horizon dans lequel on se positionne. Cet horizon apporte en conséquence une référence à notre existence qui nous permet, selon l'auteur, de prendre position et de considérer la valeur des choses en terme binaire (dans le sens ce qui est bien ou mal) mais également la pertinence, la convenance ou encore le sens de nos actions et de nos pensées.

     Notons qu'ensuite, C.Taylor réaffirme son idée dans une nouvelle formulation. Notre identité est une nouvelle fois considérée en terme de cadre à l'intérieur duquel on a la possibilité de prendre position. Or, c'est cette connaissance de cette situation qui d'après l'auteur nous permet d'acquérir une connaissance de qui nous sommes.

     Il est maintenant légitime de se questionner sur la manière dont nous pouvons interpréter ces « engagements et identifications » qui définissent notre horizon. A quoi se rapporte alors ce cadre ?

     Le deuxième moment du texte (de « les gens » à « valable », ligne 5 à 10) aborde donc les caractéristiques sur lesquelles repose ce cadre. Il commence par exprimer ce qui peut-être concevable par « les gens ». En généralisant ainsi les personnes sur lesquelles il appuie sa thèse il apporte du crédit à ses propos qui semblent alors vérifiés par un grand nombre.

     Selon l'auteur, notre identité repose sur ces engagements et identifications, il y apporte ici des précisions. Le cadre duquel découle notre identité, peut être en partie interprété en terme d'engagement spirituel ou moral ou en termes de contexte. Il évoque ici le contexte comme partiellement composé de notre nationalité ou encore de nos traditions. C.Taylor illustre alors ses propos par des exemples de nationalité, ainsi être « Arménien ou Québécois »(l7) est pour lui une part de notre identité. De la même manière, être « catholique ou anarchiste »(l6) est un trait de notre identité, car cela se rapporte à ce qu'il qualifie d'« engagement moral ou spirituel ».

     C.Taylor précise ensuite l'idée selon laquelle au-delà de l'attachement évident que les gens pourraient avoir vis-à-vis de ces caractéristiques (nationalité ou croyance par exemple), ces dernières ont un impact bien plus important dans la vie d'un individu. En effet, ce sont elles qui composent le cadre qui nous offre la capacité de nous positionner moralement, par rapport à des valeurs.

     Si l'on considère que ces engagements et identifications nous apportent le cadre nécessaire à notre positionnement et donc à notre identité, alors on peut se demander ce qu'il en est si on venait à les perdre : comment savoir qui je suis, si je ne peux pas savoir où je me situe ?

     Dans un dernier temps (de « à titre de contre-épreuve » à « ce qui est futile et secondaire », de la ligne 10 jusqu'à la fin) Charles Taylor insiste sur ce qu'il adviendrait à l'individu qui subirait une telle désorientation. En effet, après avoir admis que notre identité toute entière repose sur notre position dans un horizon donné, l'auteur va se questionner sur ce qu'il en est si ce constat n'est pas respecté. Comment l'auteur prolonge-t-il sa thèse dans une situation dans laquelle ces repères seraient manquants ? Taylor va ainsi se pencher sur la « contre-épreuve »(l10) où les individus auraient perdu ces engagements et identifications et affirme qu'alors, ne pouvant se positionner dans l'horizon que ces repères leur procurent, ces derniers seraient tout bonnement perdus, égarés. Dans ce cas, ils n'auraient plus le pouvoir de connaître ce que signifient les choses à leurs yeux, ce quelles valent. Ces individus seraient alors dans l'incapacité de discerner les choses.

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