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Le Monde comme volonté et comme représentation - Schopenhauer : Sur quoi repose l'identité d'une personne ? Quelle autre thèse majeure est écartée ?

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Par   •  29 Octobre 2020  •  Commentaire de texte  •  925 Mots (4 Pages)  •  4 818 Vues

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DM de philosophie

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Le monde comme volonté et comme représentation est l’oeuvre principale du philosophe Schopenhauer, publié en 1819. Il y synthétise les conceptions sur la métaphysique, la morale et l’esthétique et transforme l’idéal dit “Kantien”. Dans cet extrait, Schopenhauer définit l’identité non pas par ce qui nous compose extérieurement mais par ce que l’on a dans le coeur, les désirs, la volonté ; et cela, tout en écartant la thèse majeure affirmant que le passé forge les individus.

Premièrement, Schopenhauer introduit explicitement sa thèse par la question “sur quoi repose l’identité de la personne ?” (l.1). A cela il répond qu’elle ne découle pas de notre extérieur, de notre matérialité, à travers ses anaphores en “pas” (l.1 et 2). En effet, l’identité n’est pas définie par la “matière” (l.1) de l’homme en raison du caractère éphémère qu’elle présente. Schopenhauer réifie l’homme en le qualifiant d’”autre” (l.2) en marquant son instabilité matérielle dans le temps avec l’expression “au bout de quelques années (l.2). De plus, Schopenhauer précise un peu plus sa définition de l’identité en expliquant que la “forme même de cette matière” (l.2) n’est pas ce en quoi réside l’identité d'intel. Il souligne encore une fois l'éphémérité de cette forme puisque sa transformation est totale et concerne tout son ensemble (l.3). Cependant, il soulève une limite à ce changement : le regard, qu’il présente comme étant la fenêtre sur quelque chose d’”immuable” (l.6). D’après le philosophe, c’est le regard qui nous permet de reconnaître réellement une personne, plutôt que toute son apparence, “même après de longues années” (l.4). Il crée une opposition entre la durée de conservation de la matière, du corps (“même après de longues années”) et celle du regard (“même après de longues années”), ce qui souligne l’importance cette intériorité dans laquelle réside l’identité et que l’apparence ne permet pas d’explorer. De surcroît, l’auteur émet une tension entre l’intérieur et l’extérieur d’une personne. Il reste “en” (l.6) quelqu’un quelque chose d’authentique que le temps ne peut affecter. L’emploi de l’intensif “si” dans l’expression “un si long intervalle” à la ligne 7 marque bien l’”immuable” (l.6) de cette chose.

Ensuite, le philosophe se munit d’exemples pour fortifier la thèse avancée. Un exemple qui met le lecteur au centre du débat, notamment à travers l’utilisation du pronom “nous-même” (l.7). L’auteur utilise un exemple parlant à tous, tout homme expérimentant le passage de l’enfance à la vieillesse. C’est un exemple universel qui facilite le lecteur à comprendre et à adhérer à sa thèse. Le philosophe nous dit que intérieurement nous restons fidèle “à celui que nous étions dans notre jeunesse, dans notre enfance”, terminant son exemple par une gradation descendante pour accentuer la présence de ce moi depuis bien plus longtemps que l’on ne le pense.

Deuxièmement, Schopenhauer introduit sa réfutation à une thèse grandement partagée par l’opinion publique, celle que le passé forge les individus. Il introduit cette réfutation à la ligne 9 :”On admet que l’identité de la personne repose sur celle de sa conscience”. Le pronom personnel “on” désignant la doxa. Ensuite, la philosophe étaye la définition fallacieuse de “conscience” quant au débat de l’identité. Ce n’est pas selon lui la “remémoration cohérente du cours de sa vie” (l.11). Pour lui, les souvenirs ne font pas l’identité d’une personne. En effet, il admet à travers un exemple familier à tous que par rapport à un livre lu, on se souvient plus d’éléments de notre vie que de celui-ci, mais ça ne suffit pas pour dire que cela fait notre identité ; car il affirme par la suite que cela “reste cependant extrêmement peu de choses” (l.14). Notre mémoire effectue une sélection, on se souvient du “[principal]”, de l’”[intéressant]” (l.14). Le philosophe soutient cette réfutation grâce à une relation mathématique poignante :” pour un événement gardé en mémoire, mille autres ont été oubliés” (l.15). L’antithèse présente dans cette citation met en emphase la rude sélection de notre mémoire et renverse les a priori de l’opinion publique sur elle :”un”;”mille”/ “gardé en mémoire”;”oubliés”.

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