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Texte De Schopenhauer, Extrait Du Monde Comme Volonté Et Comme Représentation

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Par   •  14 Mai 2013  •  1 207 Mots (5 Pages)  •  3 803 Vues

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Bac Philo 2009 - Terminale L – Explication de texte

Le sujet :

Explication de texte : Texte de Schopenhauer, extrait du Monde comme

volonté et comme représentation.

La satisfaction, le bonheur, comme l'appellent les hommes, n'est au propre et

dans son essence rien que de négatif, en elle, rien de positif. Il n'y a pas de

satisfaction qui, d'elle-même et comme de son propre mouvement, vienne à nous,

il faut qu'elle soit la satisfaction d'un désir. Le désir, en effet, la privation, est la

condition préliminaire de toute jouissance. Or, avec la satisfaction cesse le désir,

et par conséquent la jouissance aussi. Donc la satisfaction, le contentement, ne

sauraient être qu'une délivrance à l'égard d'une douleur, d'un besoin , sous ce

nom, il ne faut pas entendre en effet seulement la souffrance effective, visible,

mais toute espèce de désir qui, par son importunité, trouble notre repos, et même

cet ennui qui tue, qui nous fait de l'existence un fardeau. Maintenant, c'est une

entreprise difficile d'obtenir, de conquérir un bien quelconque, pas d'objet qui ne

soit séparé de nous par des difficultés, des travaux sans fin, Sur la route, à

chaque pas, surgissent des obstacles. Et la conquête une fois faite, l'objet atteint,

qu'a-t-on gagné ? Rien assurément, que de s'être délivré de quelque souffrance,

de quelque désir, d'être revenu à l'état où l'on se trouvait avant l'apparition de ce

désir. Le fait immédiat pour nous, c'est le besoin tout seul, c'est-à-dire la douleur.

Pour la satisfaction et la jouissance, nous ne pouvons les connaître

qu'indirectement : il nous faut faire appel au souvenir de la souffrance, de la

privation passées, qu'elles ont chassées tout d'abord. Voilà pourquoi les biens, les

avantages qui sont actuellement en notre possession, nous n'en avons pas une

vraie conscience, nous ne les apprécions pas, il nous semble qu'il n'en pouvait

être autrement, et en effet, tout le bonheur qu'ils nous donnent, c'est d'écarter de

nous certaines souffrances. Il faut les perdre, pour en sentir le prix, le manque, la

privation, la douleur, voilà la chose positive, et qui sans intermédiaire s'offre à

nous."

Schopenhauer, Monde comme Volonté et comme Représentation (Livre IV, §58)

Les notions au programme :

Le désir – Le bonheur

La problématique :

Paradoxe du désir : il semble aspirer à la satisfaction mais mène souvent à la

souffrance. Alors, doit-on et peut-on satisfaire ses désirs ?

Thèse de l’auteur :

Il est impossible de parvenir à satisfaire ses désirs et par là au bonheur.

Axe critique :

Peut-on en rester à cette vision pessimiste du désir ? Désirer, est-ce

nécessairement manquer ? On peut ici opposer à Schopenhauer Spinoza et/ou

Nietzsche.

Les références pertinentes :

Pour aller dans le sens de Schopenhauer, il faut une bonne connaissance de la

théorie de Schopenhauer, quoiqu’on en dise. D’autre part, les références utiles

sont Platon (tonneau des Danaïdes, désir comme manque), Freud (le plaisir n’est

que par contraste), et « Malheur à celui qui n’a plus rien à désirer » de Rousseau.

Pour le sens critique :

Spinoza et le désir comme puissance.

Le plan :

De manière générale, l'explication de texte peut être faite soit selon un plan I.

Explication, II. Analyse critique, soit selon un plan comprenant autant de parties

que de parties dans le texte, la critique étant insérée dans l'explication. Les

professeurs de philo tolèrent les deux plans

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