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L'individualisme

Thèse : L'individualisme. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  16 Mai 2018  •  Thèse  •  616 Mots (3 Pages)  •  606 Vues

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« J’ai le droit », « Je suis libre », « Je veux », combien de fois avons-nous entendu ou dit ces affirmations ? Aujourd’hui, dans notre société moderne, il semble que nos désirs particuliers et caprices en tous genres aient pris le pas sur le bien commun auquel plus personne n’aspire. Il suffit pour remarquer cette étrange évolution de comparer l’enfant que nous étions – impatient, capricieux et tyrannique dans notre volonté – aux adultes que nous sommes devenus. Même si ces défauts ne transparaissent pas clairement dans nos intentions, ils ont insidieusement envahi notre quotidien, par l’intermédiaire d’une culture de l’instantané, de l’acquisition biens faciles et matériels, et de notre revendication constante, voire pleurnicharde, de droits divers, tout en rejetant les devoirs qui en découlent.

Cette culture de l’instantané vient en partie du développement d’internet, du téléphone portable et des réseaux sociaux. Aujourd’hui comment regretter le temps où nos parents devaient, pour récolter quelques menues informations, passer plusieurs heures en bibliothèque sans être assurés du résultat ? Il est doux de pouvoir reprendre contact avec des amis perdus de vue, de discuter directement avec eux et sans délais, de pouvoir montrer à quel point sa vie est géniale et trépidante. Tant de bonnes choses dont nous abusons et qui nous enferment dans une rengaine narcissique et autocentrée, dans des activités individuelles, tout en excluant ce qui nous entoure. Nos plaisirs se cantonnent à montrer et non plus à vivre notre existence.

Quant à la possession facile de biens superflus - une voiture, des vêtements, les dernières innovations high-techs –, celle-ci nous fait porter un intérêt grandissant sur ce qui est périssable et futile, nous fait oublier le plaisir de la chasse des désirs fastidieux et la douceur de la simplicité. Tout n’est plus que luxe et ostentation, afin d’impressionner et de créer la jalousie autour de soi, notre bonheur ne tenant plus qu’à ces maigres artifices.

Et alors que l’individu semble agir en fonction des autres et de leurs possessions, en vérité il s’enferme dans une dynamique l’isolant et l’excluant, hermétique au monde extérieur.

Mais lorsque que ceux-ci, isolés de la société civile, revendiquent et s’attribuent des droits, que seule la vie commune permet, où est leur légitimité ?

Lorsqu’ils font un caprice de ce qui nécessite maturité et sens du devoir, peuvent-ils y prétendre ?

C’est ici qu’a lieu le basculement : considérer que le droit est du et non pas mérité les rend inaptes à l’exercer. Lorsque responsabilité, devoir et bien commun sont oubliés ou inconsidérés, le droit ne remplit plus son rôle premier : faire avancer la société grâce à des citoyens conscients de leur rôle moteur dans la pérennisation de la démocratie. Sans cela, cette dernière devient simple artifice.

Mais cette tendance, à laquelle on aurait pu facilement remédier, n’a été que renforcée par nos politiques contemporains : non seulement ceux-ci ne travaillent plus à l’intérêt commun, touchés par cette maladie de l’individualisme - sans citer les multiples affaires auxquelles la vie politique fut confrontée ces quarante dernières

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