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Quels sont les effets de la montée de l'individualisme sur la cohésion sociale?

Dissertation : Quels sont les effets de la montée de l'individualisme sur la cohésion sociale?. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  29 Octobre 2015  •  Dissertation  •  3 915 Mots (16 Pages)  •  2 861 Vues

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Clara Quenderff                                                                   Terminale ES2

Dissertation Sociologie

Quels sont les effets de la montée de l'individualisme sur la cohésion sociale ?

        C'est le lien social qui permet aux sociétés de perdurer. Il désigne l'ensemble des liens qui se tissent entre les individus au sein des groupes qui les intègrent, les socialisent et forgent leur identité en leur assignant des rôles reconnus socialement. Ces liens permettent à l'individu de s'intégrer dans des groupes et dans la société, mais aussi de se forger une personnalité socialisée. Néanmoins, c'est liens semblent s'affaiblir. En effet, à la fin du XIXè siècle, les sociétés s'affrontent à des changements radicaux. Parallèlement à l'affaiblissement de la conscience collective, la place de l'individu s'affirme. Durkheim parle d'un « culte de la personnalité ». Cette montée de la conscience individuelle se traduit par de l'individualisme. C'est un processus d'autonomisation par lequel l'individu s'est peu à peu constitué comme sujet en s'affranchissant de plus en plus des institutions sociales qui encadrent ces manières de penser et d'agir. Cela entraîne une individualisation, c'est-à-dire que l'individu devient libre et autonome d'où l'équilibre entre « je/nous » va vers « je », car avant, le groupe primait avant l'individu. Aujourd'hui, c'est l'effet inverse. Ce phénomène est visible en France, car d'après l'INSEE, la taille des ménages en France est en baisse permanente depuis 1968. Il y a donc une réelle envie d'autonomie chez l'individu. Pourtant, les liens sociaux permettent la cohésion sociale, c'est-à-dire la capacité à créer de la solidarité entre les membres d'une même collectivité, sont donc remis en cause et ont des impact. En effet, comment, dans les sociétés contemporaines où l'individu devient de plus en plus autonome, cette cohésion sociale est-elle maintenue ? Quels sont les impacts de l'individualisme sur cette cohésion sociale ?

Nous verrons dans un premier temps que l'individualisme est une menace pour la société car il fragilise le lien social. Dans un second temps nous verrons que néanmoins, l'individualisme créer du lien social et transforme ce lien.

        La sociabilité d'un individu désigne son aptitude à nouer des contacts, à entrer en relation et à créer des échanges symboliques. Cependant, dans la société actuelle, cette sociabilité est mise à mal par la montée de l'individualisme. L'autonomie individuelle est toute relative. Il y a un affaiblissement semblable de la solidarité, qui rend difficile l'intégration des individus. Cet individualisme est engendré par plusieurs facteurs. L'évolution du rôle de la famille notamment et de ses effets sur l'intégration sont des facteurs primordiaux qui joue un rôle important auprès de la socialisation de l'enfant. En effet, la famille constitue la première instance de socialisation (socialisation primaire pour l'enfant) et donc d'intégration puisqu l'apprentissage des normes et des valeurs au sein de la famille va permettre à l'individu d'être intégré et reconnu comme membre de la  société ou d'un groupe. De même que cela permet à l'individu de passer d'un groupe d'appartenance à un groupe de référence. La socialisation joue un rôle dans la cohésion sociale puisqu’elle va permettre à l'individu d'intérioriser des normes transmises de génération en génération. Ainsi, c'est elle qui instaure les normes et valeurs à son enfant, et qui le guide pour sa vie future et lui donne les règles afin de vivre en société et en communauté. Ainsi, nous pouvons remarquer un signe d'affaiblissement apparents des liens familiaux et de la socialisation. En effet, les liens conjugaux semblent être remit en cause par la baise du nombre de mariage et la hausse du nombre de divorce. Nus pouvons même parler de désinstitutionnalisation du mariage puisque plus d'un sur quatre ne se marie jamais, car il y a un développement des unions libres, mais aussi l'essor des naissances hors-mariage (50% des enfants du 1er rang naissant hors-mariage, 30% pour le 2nd rand), ce qui font de la famille une institution de moins en moins normée, mais aussi le recul de l'âge moyen au 1er mariage. Il y a une moins grande stabilité de la structure familiale et une taille des ménages réduite. En effet, comme nous pouvons le voir dans le document 1a, selon l'INSEE, la taille des ménages en France ne cesse de baisser depuis 1968. Alors que le nombre moyen d'occupants par résidence principale était de 3,1 en 1968, il est en 2008 de 2,3. De même pour le document 1b, toujours selon l'INSEE, où en 2008 une personne sur trois vie seule, et il en est presque autant pour un nombre de deux personnes, c'est-à-dire un couple sans enfants ou alors une famille monoparentale, alors qu'en 1975, 7,6% de résidences principales comptaient 6 personnes ou plus, alors qu'en 2008 seulement 1,8%. Ces chiffres s'explique (du fait des séparation, il y a donc beaucoup de personnes vivant seules ou des familles monoparentales mais aussi d'un plus petit nombre d'enfant, comme nous pouvons le voir dans le document 2, selon l'INSEE, où 25,9% des couples vivent sans enfants en 2008, contre 27,5% des couples vivant avec enfants. Le divorce peut accroître le risque d'isolement relationnel, ce qui peut au final déboucher sur la pauvreté et l'exclusion. L'individu se retrouve alors seul, et cela peut entraîner une dépression, un isolement. Les liens sociaux et la cohésion social est alors mise à mal, l'individu se sent seul. En effet, seulement trois femmes sur dix se remettent en couple après un divorce. Ce qui explique le nombre en augmentation du document 2, où l'on peut voir qu'en 2008, 19,5% de ménages sont des femmes vivant seules. Les liens entre parents et enfants semblent eux aussi devenir moins intenses, et engendrer une individualisation précoce de l'enfant.En effet, la taille de la famille s'est réduite, plus de la moitié des ménages vivent seuls ou à deux selon l'INSEE. Et moins de 6% vivent à plus de 5 personnes en 2008, contre presque 16% en 1975. Cela diminue la densité morale au sens de Durkheim (le nombre de relation au sein d'un groupe, ici la famille). Il y a donc moins de liens qui se tissent car il y a moins d'individus présent. L'enfant se trouve de plus en plus autonome par rapport à ses parents puisqu'il a une chambre personnelle, contrairement à quelques générations où les enfants dormaient dans la même chambre, apprenant dès tout petit à partager et vivre en communauté, ayant une conscience collective, mais aussi un équipement TV, internet...ce qui incite l'enfant à s'enfermer dans ses nouvelles technologies, et se créant une vie sociale via les réseaux sociaux. Le repli sur soi et l'isolement de certaines jeunes devant leur ordinateur en tant qu'expression d'une montée de l'individualisme. Internet ne remplace pas les relations de face-à-face et développe des liens faibles avec les « amis de mes amis ». Les interactions au sein des réseaux sociaux produisent du lien entre les individus. Nous pouvons voir que l'apprentissage de l'individualisme se transmet jeune. Le rôle de la socialisation de la famille est donc concurrencé par les médias, mais aussi par l'école et les groupes de pairs (camarades). De même pour les liens de parentés. Nous pouvons donc relier les transformation de la famille à l’évolution des valeurs des français et notamment à l'individualisation. En effet, les Français sont de plus en plus nombreux à accepter que ce ne soit pas la société qui dicte les modèles familiaux, mais bien à la recherche de bonheur personnel et les choix individuels. Néanmoins, la famille n'est pas le seul facteur qui relève de cette montée de l'individualisme. En effet, selon Émile Durkheim, il y a deux conscience ; la conscience individuelle propre à chaque individu, et la conscience collective qui correspond à l'ensemble des croyances et des sentiments communs à la moyenne des membres d'une même société. Cette conscience collective s'impose de façon plus ou moins forte aux individus. Il distingue ainsi la solidarité mécanique de la solidarité organique. La première est basée sur les similitudes. La conscience collective absorbe les consciences individuelles. La division du travail est peu développé, c'est pour cela qu'on put inter-changer les individus. Les droits y sont répressifs (=cela représente en France aux droites pénaux. Il s'agit de punir un coupable, même ceux qui ont transgressé l'honneur de la société. Dans une communauté la punition est attribuée collectivement). Elle se trouve dans les sociétés traditionnelles, souvent attachées aux normes et valeurs. Elle a pour effet de maintenir la cohésion sociale qui résulte de ces similitudes. La solidarité organique elle se trouve dans les sociétés modernes. Celle-ci propose qu'ils diffèrent les uns des autres.Chacun a une sphère d'action qui lui est propre, par conséquent une personnalité : la société devient capable de se mouvoir avec ensemble, en même temps que chacun de ses éléments a plus de mouvements propres. La solidarité organique est due à la division du travail. La division du travail social est la spécialisation des tâches au sein d'une société, entre des individus, des métiers ou des groupes sociaux différents. . Les individus sont différenciés, complémentarité et indépendance, la conscience collective s'affaiblit au profit des consciences modernes, celles-ci deviennent plus importantes que la conscience collective, d'où le développement du nombre de valeurs. En effet, l'individu est donc différencié des autres, et est traité comme un homme, un seul. Sa conscience individuelle est libre, et n'est plus étouffée par la collective. Il est capable de choisir se pour quoi il doit être heureux. Il n'y a donc plus de « nous » mais un « je » . Le travail est donc un facteur qui favorise la conscience individuelle et l'autonomie de l'individu. Ainsi, la cohésion sociale en souffre, car c'est « chacun pour soi », car il procure un revenu pour chaque individu, et non pas pour un groupe. Enfin, l'école. Celle-ci enseigne aux enfants à être dans les meilleurs, il y a toujours un esprit de compétition, et un but personnel à atteindre. C'est le but même de la solidarité organique qui vise à avoir son propre bonheur personnel sans penser aux autres, et surtout de se différencier des autres. Ainsi, nous pouvons voir que la montée de l'individualisme fragilise le lien social. L'affaiblissement de la conscience collective au profit de la conscience individuelle pousse chaque individu à être, non seulement autonome, mais ne plus avoir de conscience de groupe. Ainsi, son bonheur passe avant celui des autres. Il peut donc faire parti d'un groupe, mais celui-ci ne sera que secondaire, il n'infligera ni de règle ni de choix à cet individu. De plus, dans nos sociétés actuelles, l'individu est, dès son enfance, préparer à ce processus d'autonomie, et encourager dans ce sens tout au long de sa socialisation primaire. Cela pousse chaque personne à ne penser que pour soit même, et non pas aux autres avant. La cohésion sociale est donc fragilisée, car le but premier d'une solidarité organique n'est pas de relier les membres à une même conscience. Enfin, l’individualisme créer des crises d'instance d'intégration, comme à l'école par exemple, ce qui engendre un effritement de la cohésion sociale. Néanmoins, les deux types de solidarités (de liens) sont présentes dans la société moderne française, Durkheim n'a lui que théorisé le passage d'une solidarité mécanique dominante dans une solidarité traditionnelle à une solidarité organique dominante. Les deux coexistent, et le lien social aujourd'hui est encore en partie de type mécanique. Nous pouvons voir que, même si il y a une réelle montée de l'individualisme, il reste une part de conscience collective, de groupe qui permet de garder du lien social. En effet, ils reposent toujours sur le partage de croyances et de valeurs communes. Par la socialisation, l'individu intègre et partage des valeurs de la société.

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