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Je est-il un autre?

Dissertation : Je est-il un autre?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  21 Février 2018  •  Dissertation  •  1 449 Mots (6 Pages)  •  1 594 Vues

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« Je est-il un autre ? »

On pourrait trouver une position entre cette affirmation et l’injection du philosophe Socrate « connais-toi toi-même ». Ces deux propositions sont tout de même réconciliables dans la mesure où « je » est un terrain de recherche permanent du premier au dernier souffle de la vie, on ne cesse de se découvrir et d’évoluer. « Je » n’est jamais statique, il est vivant. « Je », c’est moi vivant, la preuve est que « je pense donc je suis », j’écris ce devoir donc je suis vivant. Donc « je » existe et « je » est vivant car si « je » était une pierre il ne serai pas vivant, bien qu’il existât. Et le propre du vivant est d’être en changement permanent. « Je » qui finit la phrase n’est déjà plus le « je » qui commence la phrase. « Je » s’inscrit dans le temps et dans l’évolution perpétuelle, tiré par le fil du temps. « Je » n’est donc jamais acquis. On peut citer le Dalai Lama lorsqu’il affirme la doctrine bouddhiste : « tout est impermanent », donc « je » est impermanent. Pour illustrer cette impermanence de manière plus empirique, on peut observer l’évolution physique de l’être humain à tous les âges de la vie, ses évolutions psychiques et intellectuelles, ses maladies qui guérissent ou le conduisent à la mort. « Je » apprend, « je » conduis, « je » comprend. « Je » est donc cet être vivant fini mais jamais entièrement découvert composé d’un corps et d’un esprit en perpétuelle évolution. Après avoir défini le « je », il faut définir l’autre, pour savoir si « je » est un autre. On pourrai définir l’autre par ce qui n’est pas « je », ou bien tous les éléments qui composent le non- « je ».  Nous nous réduirons dans ce devoir à ne considérer comme « autre » que les éléments qui ne sont pas « je » mais qui sont eux-mêmes des êtres vivants et pensants, d’autres « je ». Ainsi, une question essentielle nous vient à l’esprit : « je est-il un autre ? ».

Dans un premier temps, nous nous efforcerons de considérer le « je » comme propre à chacun, puis dans un second mouvement nous étudierons le « je » comme étant un « autre ». Et enfin, nous essayerons de rapprocher ces deux termes ; chaque « autre » étant un « je ». 

  • 1) Je m’appartiens en propre.

*Je se distingue de l’autre. Chaque « je » étant un être unique, doté d’une personnalité qui lui est propre, il se distingue de tous les autres : également êtres d’exception.  « Je » ne peut donc être « autre » .

*Je est l’autre d’autrui, mais chaque autrui est un je. Si je était autre, il serai un autre que moi. Lorsque je dis je, j’évoque des éléments d’histoires qui me sont propres, qui ne peuvent pas appartenir à autre. J’ai des caractéristiques physiques, psychiques, historiques qui me sont propres et qui donc ne peuvent être autre. Et de surcroît, je est en perpétuelle évolution. Ainsi, si un autre arrivait à ressembler ou devenir je, je serai déjà différent.  Et les vrais jumeaux objectera-t-on. L’observation scientifique nous enseigne qu’ils sont souvent jusqu’à la fin de leur vie indifférenciables physiquement, ils ont souvent des réactions identiques face à des situations similaires. Pour autant, ils sont chacun doués d’une liberté qui leur est propre, d’une capacité à chaque instant à se déterminer de manière unique : cela correspond à leur « je ».

* On peut aussi objecter que plusieurs « je » peuvent se réunir dans un objectif commun. Dans ce cas, l’autre est relatif à cet objectif mais demeure dans tous les autres aspects de la vie. Par exemple : un homme et une femme se marient. Leur « je » converge pour fonder une famille, avoir des enfants, les élever, mais ils n’en demeurent pas moins autre ne fussent que par leur caractère féminin et masculin et leurs personnalités propres. Toutefois, on pourra dire qu’une famille, une communauté de vie ou d’intérêts forme d’une certaine façon un « je » autonome constitué d’une multiplicité d’autres. Dans ce cas là, le « je » devient « nous ».

Transition : De même qu’il a été démontré par Copernic en 1543 que la Terre n’était ni immobile, ni au centre de l’univers, il est essentiel de considérer que la raison et la conscience ne sont pas le tout du psychisme. Ainsi, le moi n’est pas maître dans sa propre maison car il est en partie dirigé par l’inconscient. Le « je » devient alors autre.

→ « je » ne me connais jamais (je est autre)

*En effet, on se surprend parfois sois même à des réactions imprévues, incompréhensibles dans certaines situations. Dans ces moments là, on pourrait dire qu’on ne reconnaît pas son « je » : doit-on en déduire que « je » contiens l’autre ? Cela voudrai dire que l’autre, non loin d’être tout ce qui n’est pas « je », serai aussi tout ce que je ne connais pas. Il y a là une dissociation impossible à résoudre. Car lorsque je commets une réaction incompréhensible, ce n’est pas moins moi qui la commet.

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