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Analyse de pratique professionnelle, La Clinique Provence Bourbonne

Dissertation : Analyse de pratique professionnelle, La Clinique Provence Bourbonne. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  1 Mai 2023  •  Dissertation  •  1 162 Mots (5 Pages)  •  153 Vues

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ANALYSE DE PRATIQUE PROFESSIONNELLE S3

I. Contexte :

Mon stage se déroule au sein de La Clinique Provence Bourbonne en soins de suite et de réadaptation.  Les patients présentent principalement des pathologies vasculaires (artériopathie oblitérante des membres inférieurs, patients diabétiques, amputation des membres inférieurs) mais il y a également des patients en post opératoire (prothèse totale de hanche, prothèse de genou).

Les hospitalisations dans un SSR sont globalement de plusieurs semaines, voire plusieurs mois, cela me permet d’appréhender les patients dans leur globalité et d’instaurer avec eux une relation de confiance. L’intégration au sein de l’équipe soignante s’est bien passée, je prends de plus en plus d’initiatives dans les soins en demandant toujours au préalable l’autorisation de ma tutrice. Lors de ma dernière semaine de stage, une patiente (Mme C. 75 ans) intègre le service pour une rééducation post opératoire suite à la pose d’une prothèse totale de hanche à gauche. Je propose à ma tutrice de réaliser l’entrée de la patiente (identitovigilance, recueil de données, recueil infirmier, prise des constantes, ECG). Dès les premiers instants, Mme C. verbalise sa motivation pour entamer la rééducation et retrouver son autonomie qu’elle avait totalement avant sa chute à son domicile.

II. Description de la situation :

La situation vécue se déroule peu de temps après l’entrée de Mme C.

Je suis surpris d’entendre des éclats de voix provenant de la chambre de Mme C. qui est en train de se disputer avec l’aide-soignante. Un lien de confiance s’étant créé avec la patiente, je la questionne avec diplomatie sur la raison de ses cris. A ma grande surprise, l’aide-soignante verbalise sa colère et ce que je vais entendre va me surprendre : « Madame veut aller aux toilettes comme une grande et refuse de porter une couche !! Non mais elle pense que j’ai vraiment le temps de l’accompagner aux toilettes toute la journée »                        

Ces mots d’une violence extrême et gratuite ont visiblement peiné Mme C.

Face à cette situation, j’ai dû faire bonne impression et rester concentré sur ma fonction première, ce qui n’a pas été évident du tout. Je décide d’accompagner la patiente et la mobilise selon les précautions d’usages. En sortant de la chambre, j’indique calmement à l’aide-soignante que Mme C. est continente urinaire et fécale et qu’elle a la capacité de se mobiliser jusqu’aux toilettes à l’aide d’un déambulateur… d’ailleurs ces informations figurent sur le pictogramme dans sa chambre (indication sur le degré d’autonomie du patient). Son seul tort a été de solliciter de l’aide pour qu’elle puisse se lever du lit.

III. Questionnements :

- Comment l’état psychologique de la patiente aurait évolué durant son séjour si je n’avais pas surpris cette situation ?

- Cette situation aurait pu engendrer des interactions dans la prise en charge ?

- Le respect de la dignité ?

- Cette attitude envers un patient pourrait être un cas de malveillance ?

IV. Analyse de la situation :

Je pense que j’ai été témoin d’un acte qui va à l’encontre des concepts, des valeurs fondamentales qui régissent notre profession. En tant que soignant, il est primordial de placer le patient au centre du projet global thérapeutique. Le but étant de prendre soin, dans toute sa globalité, à la fois physique, mental, moral et psychologique. Les mots prononcés peuvent être la source de maux et faire bien plus de dommages que ce que l’on imagine. Il y a souvent un décalage entre ce que l’on souhaite dire, ce que l’on dit, ce que notre interlocuteur entend, comprend et interprète.

Banaliser ce genre de propos dû à la lassitude, la fatigue, la rupture du personnel soignant qui en oublie par ailleurs son rôle premier doit interpeller. Cette situation m’a fait prendre conscience du type de soignant que je ne souhaite pas être, malgré l’expérience, la pratique, la fatigue.

V. Recherches :

L’autonomie du patient est associée à l’article R4311-2 du code de la Santé Publique qui mentionne que le rôle infirmier est de protéger, maintenir, restaurer et promouvoir la santé physique et mentale des personnes ou l’autonomie de leurs fonctions vitales physiques et psychiques.

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