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Comportement Organisationnel: Des frontières à franchir

Dissertation : Comportement Organisationnel: Des frontières à franchir. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Mai 2022  •  Dissertation  •  4 220 Mots (17 Pages)  •  212 Vues

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ADM 1013

Des frontières à franchir

Comportement Organisationnel

Analyse de cas : des frontières à franchir

1. Résumé des faits

Tout d’abord, la situation expose le cas d’Angelica Garza, une Américaine d’origine mexicaine qui œuvre dans le domaine de gestion des ressources humaines. Cette dernière a travaillé 10 ans au sein des ressources humaines d’une multinationale, fabricant des produits médicaux nommé USMed. L’entreprise est à la tête de 7 usines, dont six se situant un peu partout à travers les états américains et l’autre se trouvant à Tijuana, une grande ville mexicaine située non loin de San Diego en Californie. Angelica est donc employée dans une maquiladora qui se trouve à Tijuana, juste de l’autre côté de la frontière. Les maquiladoras font d’ailleurs partie des usines mexicaines à capital étranger. Afin de bénéficier de lois favorables et d’une main-d’œuvre à bon marché, les maquiladoras se situent dans les zones limitrophes des États-Unis.

Bien qu’Angelica passât la plupart de son temps à travailler dans la maquiladora au Mexique, son temps était divisé à travers d’autres responsabilités : « Angelica était responsable des ressources humaines d’une petite unité administrative située à Chula Vista, du côté américain de la frontière. »[1] C’est une gestion de près de 1134 travailleurs, principalement d’origine latine, soit 1100 Mexicains et 34 Américains. Les croyances des dirigeants américains favorisaient l’envoi d’une Américaine d’origine mexicaine au sud de la frontière, afin de travailler avec les Mexicains. Cependant, plusieurs facteurs ont poussé Angelica à vivre des frustrations : « Je suppose que tout le monde estimait que, venant d’une famille chicano, j’allais automatiquement savoir comment me fondre dans cette culture complètement différente de la mienne. »[2]

En effet, Angelica possède une éducation issue de deux origines, soit latine et américaine. Des atouts, comme sa capacité de parler espagnol ou ses origines, permettaient aux dirigeants de penser qu’elle était la candidate parfaite pour travailler avec les Mexicains, cependant la réalité ne tient pas compte seulement de ces caractéristiques : « L’adaptation d’Angelica aux réalités mexicaines n’a pas été facile, car rien dans son expérience américaine ne l’avait préparée à ce qui l’attendait au sud de la frontière ».[3] En effet, la difficulté de l’adaptation d’Angelica relève de plusieurs différences sur le plan culturel : « mais ses connaissances et ses liens étaient loin de correspondre à ce qu’imaginaient les dirigeants américains, inconscients des nombreuses différences sur le plan culturel entre Angelica et le personnel mexicain. »[4] De plus, on retrouve entre Angelica et les membres des RH des autres institutions de USMed des relations presque inexistantes, que ce soit aux États-Unis ou au Mexique. En voyant qu’aucune politique n’est mise en place en ce qui concerne la gestion des ressources humaine ou encore en matière de diversité, il est possible de constater que la priorité n’est pas sur les différentes unités de gestion entre les quelques établissements de USMed.  Finalement, les relations avec les collègues d’Angelica sont conflictuelles et n’aident pas son implication au travail : « Ses tentatives de médiation entre les gestionnaires mexicains et américains se traduisaient souvent en méfiance de la part de ses collègues américains, qui n’appréciaient pas ses idées ni ses suggestions »[5]. Angelica était vue comme une menace aux yeux des employés de la maquiladora et il était difficile pour celle-ci de faire respecter les procédures et les protocoles, vu la rigidité de USMed qui, au moindre faux pas, montrait la porte aux employés.

2. Identification du problème

Le cas Des frontières à franchir expose un problème dans lequel Angelica a dû pallier dans ses années de travail au Mexique. Le principal problème est la mésentente avec ses collègues mexicains, qui engendre plusieurs insatisfactions dans le travail de cette dernière. La relation avec Angelica et ses collègues n’est pas facile. Malgré le fait qu’elle soit Mexicano-Américaine, son entrée dans la maquiladora n’a pas été simple: « l’adaptation d’Angelica aux réalités mexicaines n’a pas été facile, car rien dans son expérience américaine ne l’avait préparée à ce qui l’attendait au sud de la frontière. »[6] Plusieurs causes sont évidemment à l’origine de ce problème.

3. Identification des causes du problème

3.1 les cultures différenciées

Comme nous l’avons vue plus haut, le statut ethnique joue sur l’adaptation d’Angelica au sein de la maquiladora. En effet, malgré son origine mexicaine, celle-ci a de la difficulté à tisser des liens ou établir un contact de travail avec ses collègues mexicains : « Angelica a fini par comprendre que les attitudes des individus à l’égard du travail étaient avant tout d’origine culturelle et qu’elles prenaient racine dans les conditions locales. »[7] Les cultures américaines et mexicaines, bien que ces pays se trouvent non loin l’un de l’autre, diffèrent sur plusieurs points. Au niveau du travail, on retrouve au Mexique une plus grande importance de la hiérarchie. En effet, « une forte hiérarchie et une conscience du statut sont les principales caractéristiques de la culture des affaires mexicaine. »[8] Cette vision de la hiérarchie peut avoir une incidence sur le lien qu’Angelica a tenté de développer avec ses collègues : « Ce qui m’a sauvée, c’est le fait d’être Américaine, parce que les femmes mexicaines considéraient les Américains comme supérieurs» Il est évident que si les femmes mexicaines voyaient Angelica comme étant supérieur qu’elles, la relation peut-être plus difficile à bâtir, voir même épineux. Par ailleurs, la différence des modes de vie des deux pays peut aussi avoir une incidence. : « Beaucoup d’entre eux étaient d’origine rurale, ils venaient de ranchitos sans toilettes ni douches. Et à Tijuana, il n’y avait aucune infrastructure. » [9] Bien que les conditions se soient améliorées dans la ville de Tijuana, on peut supposer que la richesse n’est pas définition de la ville : « À l’époque, on allait travailler en empruntant des chemins de terre qui traversaient des arrière-cours, et les cadavres de chiens servaient de repères pour se souvenir de l’itinéraire! »[10] Lorsque l’on vit dans un pays plus pauvre, la hiérarchie des besoins est nécessairement différente. Selon la hiérarchie des besoins de Maslow, deux grandes catégories existent : les besoins d’ordre supérieur et les besoins d’ordre inférieur.(John R. Schermerhorn 2010) Alors que l’on peut supposer que les Mexicains se trouvent plutôt dans les besoins d’ordre inférieur en raison de la pauvreté de la ville, Angelica, qui habite initialement aux États-Unis, se voit plutôt être dans les besoins d’ordre supérieur. Cette distance hiérarchique, qui est basée en quelque sorte sur la culture des villes dans lesquelles ils vivent, peut aussi établir une distance entre Angelica et les Mexicains. De plus, selon Hofstede, le Mexique se trouve dans une distance hiérarchique marquée alors que les États-Unis se retrouvent plutôt dans la dimension d’une distance hiérarchique faible. (John R. Schermerhorn 2010) Toujours selon Hofstede, le Mexique favorise le collectivisme alors que les États-Unis favorisent l’individualisme. (John R. Schermerhorn 2010) Ces valeurs, ou plutôt cette façon de vivre dans les deux pays peuvent expliquer pourquoi il est difficile pour Angelica de tisser des liens avec ses collègues. Si aux États-Unis les Américains sont davantage orientés sur l’individualisme, il se peut que les Mexicains soient plus méfiants et qu’ils pensent qu’Angelica agit de façon plus individuelle plutôt que de prôner les intérêts de ces collègues. De plus, « les spécialistes s’entendent généralement pour définir la culture comme un bagage commun de valeurs et de façons de faire d’un groupe, d’une collectivité ou d’une société. »[11] Il faut aussi mentionner que les nomes et les valeurs culturelles ont une influence sur le développement de la personnalité d’une personne ou encore sur son comportement.(John R. Schermerhorn 2010) Il n’est donc pas surprenant que même si Angelica est d’origine mexicaine, les valeurs et les façons de faire qui diffèrent entre l’Amérique et le Mexique causent un écart, voir même un sentiment de méfiance de la part des collègues mexicains, comme ce dont il est question dans la problématique qu’Angelica vivait. Finalement, c’est vraisemblablement en raison des cultures différentes, mais aussi en raison du manque de soutiens des dirigeants et des collègues américains que son entrée dans la maquiladora a été difficile pour Angelica : « Étant donné son statut d’Américaine, les Mexicains éprouvaient pour elle des sentiments ambigus où se mêlaient incompréhension et ressentiment, alors que l’organisation américaine ne lui offrait guère de soutien. »[12]

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