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Progrès Scientifique, Progrès Technique Et Progrès Humain

Compte Rendu : Progrès Scientifique, Progrès Technique Et Progrès Humain. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  6 Février 2014  •  994 Mots (4 Pages)  •  1 761 Vues

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On appelle "post-moderne" notre époque parce qu'elle remet en question les idées qui caractérisaient l'époque "moderne", les idées de la Renaissance, des Lumières, et de l'Ère industrielle. Mais pas toutes, bien sûr, et parfois il s'agit de les remettre en question pour les réinterpréter, les réorienter, pas nécessairement pour y renoncer. Où en est-on sur la notion de "progrès" ?

Cette idée est au centre d'un système de valeurs qui subit le processus de désenchantement post-moderne, comme les notions connexes de "développement" ou de "croissance". Les décroissants affirment que la croissance est un dogme absurde et qu'un état stationnaire de l'économie serait préférable, ou même qu'une phase de décroissance est nécessaire pour passer à un régime économique simplement soutenable écologiquement. De brillants universitaires démontrent que le développement est une image naturaliste trompeuse : il est naturel pour un être vivant de se développer (… mais aussi de vieillir et de mourir...) mais ni une entreprise ni une économie nationale ne sont des êtres vivants. Le mythe du développement ne s'est imposé que parce qu'il couvrait merveilleusement bien la violence conquérante du colonialisme politique et économique.

Et le progrès ? Faut-il y renoncer comme à une idéologie ou le réinterpréter pour qu'il cesse d'être instrumentalisé ? Pour répondre à cette question il me semble utile de mieux distinguer trois types de progrès, ce qui conduit à poser des questions peut-être plus pragmatiques et moins idéologiques.

Le progrès scientifique

Malgré l'assaut de critiques "culturalistes" qui essaient de ne voir en la science qu'une idéologie comme les autres, la science est capable de montrer qu'elle construit des théories sans cesse en progrès, sur différents plans : extension de leur domaine, précision de leurs capacités prédictives et explicatives, mise en cohérence des théories entre elles. Les philosophes des sciences ont une interprétation intéressante de ce progrès qui serait "naturel" aux disciplines scientifiques : la connaissance scientifique repose sur un mécanisme de critique mélioriste, par lequel tout énoncé est exposé à la critique, à la concurrence incessante et inconditionnelle d'énoncés meilleurs. C'est le cœur de la méthode scientifique, qui est la grande découverte de la rationalité occidentale, mais ne produit qu'une représentation du monde, un discours sur le monde.

Dans ce cadre, le projet de se représenter théoriquement le monde, on peut adopter comme point fixe une idée de Karl Popper : ce n'est pas parce que tel discours est scientifique qu'il progresse, c'est parce qu'il progresse d'une certaine façon qu'il peut être reconnu comme scientifique. Du coup, non seulement le progrès est une sorte de vertu innée pour toute science, mais encore la notion de progrès (au sens de la modélisation scientifique du réel) est plus fondamentale que la notion de science elle-même.

Le progrès technique

Il ne concerne par la représentation rationnelle du réel mais les objets physiques présents dans le monde et les actions de transformation du monde. En cela, le progrès technique est une caractéristique fondamentale de l'humain depuis ses origines,

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