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La révolution Des métiers

Commentaire d'oeuvre : La révolution Des métiers. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  30 Octobre 2014  •  Commentaire d'oeuvre  •  967 Mots (4 Pages)  •  500 Vues

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Cet ouvrage est né du constat d'une forte contradiction entre une sociologie constatant la disparition des métiers et la résurgence depuis une dizaine d'années du mot métier qui envahit le vocabulaire du travail. D'où le titre de cet ouvrage : révolution dans les deux sens du mot, à la fois retour en arrière et subversion et transformation d'un ordre social. Va-t-on vers des entreprises recentrées sur le "cœur du métier" censé identifier leur qualité sur le marché, donc externalisant toutes les fonctions susceptibles de polluer ce "cœur du métier".

CHAPITRE UN: (extrait)

La question de la professionnalisation constitue un des thèmes récurrents du débat social, débat d’autant plus vif que chacun accorde à cette notion une définition propre. Comme le souligne A. C. Dubernet, son enjeu porte autant sur « la professionnalisation des emplois » que sur son corollaire : « la professionnalité des salariés ». Il porte donc autant sur les transformations du contenu du travail que sur les qualités des travailleurs amenés à occuper ces emplois. Chacun de ces pôles se transforme en fonction de logiques sociales, institutionnelles, économiques, technologiques propres, mais dans une confrontation qui les rend indissociables. Dès le début des années 1960, P. Naville observait « les tendances à la professionnalisation des métiers et des emplois » et proposait de « définir provisoirement la “professionnalisation” comme l’accès du salarié à un statut déterminé de manière précise, étendu au plus grand nombre d’aspects possible de la vie de travail et garanti avec plus ou moins de force par la loi, les conventions collectives et les contrats d’entreprise » [1][1] G. Friedmann, P. Naville (1962), Traité de sociologie.... La construction de ce statut apparaît dans les analyses présentées dans cette partie comme un enjeu majeur où intervient une multiplicité d’acteurs individuels et institutionnels. Il est essentiel pour des emplois socialement peu valorisés, mais parce que la professionnalisation est aussi un processus, la construction de ce statut est toujours provisoire, même au sein des métiers les plus traditionnels et apparemment les plus stables.

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Au-delà de la diversité des métiers sur lesquels elles portent, toutes les contributions soulignent le rôle et la place du diplôme dans la construction du statut et son articulation complexe avec l’apprentissage. La certification d’une compétence individuelle conférée par le titre permet l’accès à un emploi au sein d’un marché du travail professionnel (A. C. Dubernet, K. Vasselin, N. Leroux) mais le niveau de cette certification détermine largement les conditions de l’apprentissage du métier (C. Jalaudin et G. Moreau). Le rôle nouveau joué par le diplôme dans la construction des grilles de classification met au jour les relations complexes qu’entretiennent système de formation initiale et entreprises et la valeur nouvelle accordée au diplôme contribue à relativiser celle de l’expérience professionnelle.

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Le poids accordé à la certification ne peut cependant se comprendre que dans le cadre des transformations économiques qui affectent les modalités d’exercice des métiers ou des professions. Même si l’activité reste la même, on

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