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Pour être une bonne mère, j'ai longtemps travaillé à temps partiel1

Commentaire d'oeuvre : Pour être une bonne mère, j'ai longtemps travaillé à temps partiel1. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  16 Novembre 2014  •  Commentaire d'oeuvre  •  2 703 Mots (11 Pages)  •  997 Vues

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« Pour être une bonne mère, j'ai longtemps travaillé à temps partiel1 ».

Cette phrase prononcée par une femme, maman, qui travaille, montre toute la complexité de la situation dans laquelle on tente de concilier le travail avec la vie personnelle, familiale. Les femmes veulent avoir leur place dans la société et pas uniquement en tant que mères. Ce n'est plus femme active ou mère mais c'est « mère active » car femme active et mère. Pourquoi faudrait-il choisir entre les deux?

Mais cet équilibre convoité est parfois très difficile à atteindre, notamment parce que les objectifs changent en fonction de nombreux paramètres comme la composition familiale, les aspirations de la mère et des autres membres du foyer comme le conjoint, le type d'emploi occupé, les conditions de travail, le soutien extérieur, etc.

Pour illustrer cette facette, j'ai choisi de décrire, sous la forme d'une nouvelle, une journée dans la vie de Stéphanie, une femme comme tant d'autres qui cherche à tout faire, à être à plusieurs endroits au même moment. Malheureusement, sa vie n'est pas qu'un long fleuve tranquille et parfois, elle donne l'impression de subir les choses qui lui arrivent.

Toutefois, il y a bien des choses qui peuvent être mises en place, notamment en matière d'aménagement et/ou de réduction du temps de travail et Stéphanie a pu bénéficier de certaines mesures et même si cela a été une aide précieuse, elle n'a pas réussi pour autant à atteindre ce fameux équilibre dont rêvent, comme elle, la plupart des mères qui travaillent.

Cette nouvelle nous aidera à mettre en lumière et comprendre les différents enjeux auxquels elle doit faire face et à travers elle, il s'agit de toutes les femmes qui souhaitent parvenir à mieux concilier leur travail avec leur vie de famille.

Comme beaucoup de personnes qui travaillent et qui ont des enfants en bas âge, le matin avant de partir au travail est tout un défi car il faut veiller à ce qu'ils soient prêts, déposés à l'école ou en route pour l'école, se préparer soi-même et partir à l'heure pour ne pas être en retard au travail. Cela représente une bonne dose de stress. Ajouté à cela le temps passé dans les transports qui peut aussi apporter une certaine fatigue physique.

Les conditions de travail, elles, ne sont pas toujours favorables : il faut parfois ramener du travail à la maison, travailler plus tard le soir. Les conditions de travail, le climat au travail dépendent beaucoup de la présence et du soutien du supérieur hiérarchique car il est celui qui normalement voit comment se déroulent les choses et est en mesure d'accorder, ou non, les mesures d'aménagement et/ou de réduction du temps de travail appropriées.

Stéphanie est comme beaucoup de femmes dans de très nombreux pays industrialisés : entre 25 et 44 ans, mère d'au moins un enfant, en couple avec un conjoint qui travaille lui aussi.

Une étude du Ministère de la Famille a révélé qu'au Québec en 2006, « 71% des familles avec enfants de moins de 5 ans comptent deux conjoints actifs sur le marché du travail ».2 Le taux d'activité est plus élevé que celui observé en Ontario et pour l'ensemble du Canada (68%).

Toujours selon l'étude du Ministère de la Famille, lorsqu'il y a au moins un enfant de moins de 5 ans, la situation où les deux conjoints occupent un emploi à temps plein est moins fréquente que la situation des familles avec des enfants de tous âges (38% contre 46%). De même, lorsqu'il y a de très jeunes enfants, on retrouve 22% des couples où le conjoint travaille à temps plein et la conjointe à temps partiel (16% en présence d'enfants de tous âges).

La situation de Stéphanie se retrouve dans ces différents éléments de statistique. Et toujours conforme aux statistiques, c'est elle qui a réduit son temps de travail pour être auprès de ses enfants alors que son mari, lui, a continué à travailler à temps complet.

Pour pouvoir faire face aux différents changements provoqués par la composition familiale, Stéphanie a pu bénéficier de différentes mesures d'aménagement et de réduction du temps de travail. Ainsi, elle a bénéficié d'un congé parental sans solde mais pris en charge par le régime québécois d'assurance parentale. Elle a aussi pu bénéficier de la semaine comprimée où elle a fait son temps plein (35 heures) sur quatre jours.

Dans la situation de Stéphanie et dans celle de beaucoup de mères qui travaillent, la problématique est de savoir comment arriver à concilier les exigences de sa vie professionnelle avec celles de sa vie personnelle, familiale. Comment parvenir à trouver un équilibre entre les deux? Avant, en 1976, tous âges confondus mais moins de 16 ans, les mères de familles biparentales étaient moins actives (38,4%) que les mères de familles monoparentales (48,3%). En 2003, la tendance s'est inversée et les mères de familles biparentales sont actives à 72,3% alors que les mères de familles monoparentales le sont à 67,9%3 .

Dans le cas des mères de familles monoparentales, travailler est presque toujours apparu comme une nécessité, la mère étant le seul pourvoyeur, le chef de famille. Dans le cas des mères de familles biparentales, il y a eu une évolution des mentalités : en effet, avant, dès que les femmes se mariaient, elles arrêtaient de travailler car cela signifiait que tôt ou tard, elles allaient avoir des enfants et qu'il faudrait donc qu'elles s'occupent de leur famille, alors que les hommes endossaient le rôle de chef de famille. C'est dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, que les femmes sont entrées sur le marché du travail. Progressivement, leur nombre a augmenté et aujourd'hui, il n'est pas question pour la plupart d'entre elles de céder leur place.

Être sur le marché du travail n'est plus uniquement une nécessité économique (besoin de participer aux charges de la famille alors que le revenu du conjoint ne suffit plus à lui tout seul), mais aussi une forme d'épanouissement, un besoin de réalisation de soi. Les femmes veulent aussi être reconnues en dehors de la sphère privée. Toutefois, ce passage à la sphère publique, la sphère du travail ne se fait pas sans difficultés, sans sentiment de culpabilité d'autant plus que la société elle-même peut parfois être dure avec les mères. On ne compte plus les études qui ont déclaré que le fait que la mère retourne au travail pouvait avoir

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